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«Dix ans de musiques actuelles» à Meknès

Ce sont là dix ans de musique, de rencontre, d'échange et d'émotion que l'Institut français de Meknès célèbre en cette nouvelle année.

«Dix ans de musiques actuelles» à Meknès
«Dix ans de musiques actuelles» est un événement varié qui s'étalera sur toute l'année 2009 et réunira un public bien fidèle. Avec une cadence d'un concert par mois, l'IF de Meknès rendra hommage à la créativité des musiciens qui ont fait la jeune histoire des musiques actuelles et urbaines au Maroc et en France. Dix ans de musiques, de visions et d'idées ayant marqué toute une génération de jeunes artistes meknassis comme Othmane de Hkayne ou encore Mehdi K Libre. Ces figures marquantes de la nouvelle scène se souviennent toujours de leurs émois lors de leurs premiers concerts et de leur première rencontre avec le grand public. Nostalgique, l'événement va rappeler les moments forts ayant marqué la dernière décennie musicalement tel le concert d'IPM, le groupe de rap lyonnais qui s‘est produit en 2000 à Meknès et qui a eu un fort effet sur les jeunes esprits de la ville. Tournés également vers l'avenir, les organisateurs prévoient en plus des concerts mensuels un temps fort à l'occasion de la Fête de la musique en juin 2009.

Pour démarrer les festivités, deux premiers concerts sont prévus. Le premier aura lieu le jeudi 15 janvier et verra les retrouvailles émouvantes de deux «pionniers» du rap marocain. Organisée en partenariat avec l'association meknassie Urban style, cette première soirée réunira Aminoffice et DJ Demjem. Les amateurs de ces deux précurseurs du rap marocain se régaleront et seront gratifiés d'une prestation inédite du charismatique Muslim. Le deuxième temps fort du mois de janvier «est une exclusivité de l'Institut français de Meknès», décrivent les organisateurs. La surprise serait Zahra Hindi. Grâce notamment au soutien de CulturesFrances, la jeune chanteuse marocaine évoluant en France sera en résidence d'artistes à Meknès du lundi 26 au vendredi 29 juin. Objectif ? Préparer le «live» qui accompagnera le lancement de son prochain album prévu pour le printemps 2009. A l'issue de cette résidence, la pétillante Zahra Hindi aura rendez-vous avec le public meknassi lors d'un premier concert le vendredi 30 janvier et avec celui d'El Hajeb le lendemain.

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Zahra Hindi est une jeune chanteuse qui sait marier les cultures. D'origine amazighe, elle explore avec sa belle voix toutes les voies de «l'universalité» musicale. Née à Khouribgha, d'origine berbère et Touaregs, Zahra chante l'amour, la vie et les autres avec une voix pleine d'émotion. Sa musique est un carrefour de styles. Du blues marié au jazz avec une note orientale mixée à une vibration rock… c'est ce qui fait la richesse des rencontres avec cette jeune chanteuse qui porte son talent dans les gènes.
C'est une héritière d'une ancestrale tradition musicale portée par une famille d'artistes berbères. On cite le groupe Oudaden comme exemple. Très tôt, Zahra Hindi est initiée à la musique gnaouie, au folk, au reggae et à la musique classique arabe. Résultat ? Une musicienne et une compositrice pleine de sources à la pluralité culturelle bien évidente. Les Américains la consacrent d'ailleurs «Fille spirituelle de Django Rheinhardt et de Billie Holiday». Toujours à l'affût de cette note qui fera la différence, elle sillonne les scènes du «live». Une sacrée rencontre.
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Un rôle de supporter

L'un des plus fervents supporters de la nouvelle scène musicale nationale, l'Institut français de Meknès a toujours encouragé les jeunes talents locaux et nationaux. A travers l'organisation de concerts, d'ateliers et autres rencontres, il a accompagné les débuts de groupes marocains comme Abaraz, Hoba Hoba Spirit, Darga. Grâce au soutien de CulturesFrances, il a ouvert ses portes pour de nombreuses résidences d'artistes accueillant de grands noms de la nouvelle scène musicale en France comme Emilie Simon, le groupe Dionysos ou Alexis HK… La scène de l'Institut a également vécu des concerts en avant-première mondiale comme celle de Rachid Taha qui a eu lieu en 2004, juste après la sortie de son album «Tekitoi».
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