Cette exposition verra également la signature de deux nouveaux porte-folios « Marrakech, secrets affichés » et « Marrakech, l'île mirage » parus aux Editions MARSAM ainsi qu'une rencontre entre la peinture de Nabili et les textes de Mohamed Loakira, Saad Sarhane et Yassine Adnane. Les amateurs de Nabili découvriront, donc, avec toujours autant de plaisir, les dernières œuvres de ce virtuose de la peinture. Marocain jusqu'au bout des ongles, cet artiste de talent exploite toutes les composantes de son identité pour en faire une œuvre d'art éloquente et criante de beauté. Portant les traces d'une culture riche et plurielle, ses toiles témoignent d'une inlassable quête de soi qui le met sur des sentiers inexplorés. Le patchwork, qu'est son œuvre, réunit les divers éléments de son identité, de son être. Serait-on tenté de dire.
Mais loin de se confiner dans les limites réductrices de sa propre culture, le plasticien, avide d'universel, s'ouvre sur d'autres perspectives pour se faire ensuite vecteur de tous les éléments qu'il a emmagasiné. Cette démarche fait dire à Zineb Abderrazik Chraïbi, critique d'art : « … Mohamed Nabili se démarque par un souci constant de renouvellement oscillant entre tradition et modernité et aspirant au-delà à l'universalité. Son investigation ardue n'épargne aucun support, se heurte à des matériaux variables, expérimente dans l'alchimie secrète des matières les pigments les plus divers. Tout cet arsenal est au service de thématiques et sujets éclectiques, attentifs à l'air du temps. Les formats, eux aussi, vont du plus petit au plus grand, à l'affût des traces, des allusions, du clin d'œil. Palette lumineuse, chromatisme chaleureux…, œuvre de culture, chaque tableau dans sa complexité est une mosaïque fruit de brassage à l'instar de ce que nous sommes, nous-mêmes, à travers cette merveilleuse marocanité plurielle dans toutes ses dimensions, géographique, culturelle et humaine. »
La diversité dont fait preuve Nabili converge vers un même sens, celui d'une culture aux facettes différentes. Artiste au regard aigu et à l'observation accrue, il ne laisse pas passer les signes présents dans notre artisanat sans les figer dans ses toiles. Il capte ces traits et ces ondulations qui ornent nos tapis et bijoux et qui sont présents dans les tatouages du henné. Riches en significations, ils disent le génie de l'artiste qui s'est forgé un style particulier fondé sur un langage pictural original dont l'écriture plastique est pour le moins qu'on puisse dire poétique. Celui qui a érigé le sable en matériau de prédilection part à la recherche de l'absolu, de l'infini. De l'essentiel comme il l'affirme lui-même. «Pour moi, le désert c'est d'abord une philosophie, précisément la philosophie de l'essentiel.
Il y a beaucoup de gens qui ne supportent pas le désert, parce qu'ils ont du mal à s'habituer à ce silence qui hurle, parce que justement l'essentiel est là ».
Et d'ajouter : « En fait, mon travail n'est qu'une fenêtre sur le désert. J'ai répondu à un appel et je suis allé sans destination promise. J'ai emmené avec moi un bout
de tissu sensé être la toile et quelques crayons de couleur, mais je n'arrivais pas à travailler. Un jour, des petites filles sont venues me voir, je leur ai tendu des crayons de couleur et nous avons travaillé ensemble sans parler».
A-t-il vraiment besoin de parler pour aller dans le fond des choses ? Les œuvres de Mohamed Nabili se passent de tout commentaire. Elles se déchiffrent au gré des regards et portent les graines d'une réflexion sérieuse sur l'être et ses origines.
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Mais loin de se confiner dans les limites réductrices de sa propre culture, le plasticien, avide d'universel, s'ouvre sur d'autres perspectives pour se faire ensuite vecteur de tous les éléments qu'il a emmagasiné. Cette démarche fait dire à Zineb Abderrazik Chraïbi, critique d'art : « … Mohamed Nabili se démarque par un souci constant de renouvellement oscillant entre tradition et modernité et aspirant au-delà à l'universalité. Son investigation ardue n'épargne aucun support, se heurte à des matériaux variables, expérimente dans l'alchimie secrète des matières les pigments les plus divers. Tout cet arsenal est au service de thématiques et sujets éclectiques, attentifs à l'air du temps. Les formats, eux aussi, vont du plus petit au plus grand, à l'affût des traces, des allusions, du clin d'œil. Palette lumineuse, chromatisme chaleureux…, œuvre de culture, chaque tableau dans sa complexité est une mosaïque fruit de brassage à l'instar de ce que nous sommes, nous-mêmes, à travers cette merveilleuse marocanité plurielle dans toutes ses dimensions, géographique, culturelle et humaine. »
La diversité dont fait preuve Nabili converge vers un même sens, celui d'une culture aux facettes différentes. Artiste au regard aigu et à l'observation accrue, il ne laisse pas passer les signes présents dans notre artisanat sans les figer dans ses toiles. Il capte ces traits et ces ondulations qui ornent nos tapis et bijoux et qui sont présents dans les tatouages du henné. Riches en significations, ils disent le génie de l'artiste qui s'est forgé un style particulier fondé sur un langage pictural original dont l'écriture plastique est pour le moins qu'on puisse dire poétique. Celui qui a érigé le sable en matériau de prédilection part à la recherche de l'absolu, de l'infini. De l'essentiel comme il l'affirme lui-même. «Pour moi, le désert c'est d'abord une philosophie, précisément la philosophie de l'essentiel.
Il y a beaucoup de gens qui ne supportent pas le désert, parce qu'ils ont du mal à s'habituer à ce silence qui hurle, parce que justement l'essentiel est là ».
Et d'ajouter : « En fait, mon travail n'est qu'une fenêtre sur le désert. J'ai répondu à un appel et je suis allé sans destination promise. J'ai emmené avec moi un bout
de tissu sensé être la toile et quelques crayons de couleur, mais je n'arrivais pas à travailler. Un jour, des petites filles sont venues me voir, je leur ai tendu des crayons de couleur et nous avons travaillé ensemble sans parler».
A-t-il vraiment besoin de parler pour aller dans le fond des choses ? Les œuvres de Mohamed Nabili se passent de tout commentaire. Elles se déchiffrent au gré des regards et portent les graines d'une réflexion sérieuse sur l'être et ses origines.
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