Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Une croissance de 5,7% pour le 2e trimestre 2009

Selon la dernière analyse conjoncturelle élaborée par le Haut commissariat au plan (HCP), la croissance de l'activité économique, hors agriculture, s'est établie à 1,9% au quatrième trimestre 2008, contre 4,5% un trimestre plus tôt.

Une croissance de 5,7% pour le 2e trimestre 2009
Elle poursuivrait son mouvement dégressif, au premier trimestre 2009, atteignant près de 1,3%, soit le niveau le plus faible depuis le deuxième trimestre 2002. Cette estimation reflète la prudence qu'impose l'absence actuelle de signes tangibles d'une éventuelle reprise de l'activité économique sur le court terme. D'après l'étude, un aléa important, ayant trait à l'évolution des activités secondaires, n'est pas à exclure. De même, un redressement moins important du secteur primaire et des activités annexes, pourrait se traduire par une réduction de la croissance économique globale, estimée actuellement à environ 5,7%, pour le deuxième trimestre 2009. Pour ce début de l'année 2009, la demande intérieure nationale continuerait de soutenir l'activité économique, mais sa croissance serait relativement moins importante que l'année précédente.
L'investissement productif verrait son rythme d'évolution ralentir par rapport à 2008. Les entreprises pourraient réduire leurs dépenses d'investissement, compte tenu des perspectives d'une demande extérieure faible et de l'augmentation de leurs capacités de production non-utilisées.

Les importations de biens d'équipement n'ont, d'ailleurs, crû que de 4,1%, en variation annuelle, à fin février 2009, contre 21,2% un an auparavant. De plus, les investissements en construction, particulièrement ceux destinés au haut et moyen standing, connaîtraient un certain relâchement, pour la première fois depuis 2006. Ce ralentissement est confirmé par la décélération des crédits à l'immobilier à fin février 2009 (25,2%, contre 43,4%, une année auparavant). Quant à la consommation des ménages, elle a été tempérée par le fléchissement des revenus extérieurs, notamment ceux transférés par les MRE (-14,8% à fin février 2009), et par la décélération des crédits à la consommation (+26,2% à fin février 2009, contre +41,7% un an plus tôt). Par ailleurs, l'analyse par secteur a révélé que l'agriculture reste la seule branche d'activité dont la croissance s'est maintenue au rythme préalablement avancé. En 2009, les effets favorables, succédant aux conditions climatiques propices du début du printemps, ont permis de relever significativement les rendements de la plupart des cultures, notamment ceux des céréales, dont la production avoisinerait les 102 millions de qx pour la campagne 2008-2009. En revanche, les cultures maraîchères et industrielles verraient leurs productions décélérer, en raison des pertes des superficies et des cultures causées par les inondations.

Au niveau de l'industrie, l'accélération de la production, observée au début de 2008, s'est nettement estompée à la fin de l'année. La contribution du secteur à la croissance économique globale est passée de 0,7 point, au premier trimestre, à -0,5 point au quatrième trimestre 2008. Les enquêtes de conjoncture révèlent la poursuite du fléchissement des activités du secteur, en ce début d'année, due à un recul qui aurait concerné davantage les carnets de commandes étrangères que locales. Le secteur touristique confirme, au premier trimestre 2009, son ralentissement, enclenché une année avant l'amorce de la crise économique internationale ; son rétablissement risque, ainsi, d'être différé, comme l'atteste, d'ailleurs, la régression de 4,5% affichée par les nuitées, à fin février 2009. Toujours d'après l'analyse, des signes d'essoufflement marque la croissance des BTP. Cette décélération a affecté, particulièrement, l'activité du bâtiment, où un net ralentissement de l'utilisation des matières premières, notamment le ciment, des effectifs employés et des commandes adressées au secteur a été anticipé par les entrepreneurs.
--------------------------------------------------------------------

Une inflation de 2%

Selon le HCP, le taux d'évolution de l'indice global des prix serait, durant le deuxième trimestre 2009, aux alentours de 2% contre une inflation maintenue autour de 3,8%, un trimestre auparavant. Un niveau qui a également pesé sur le pouvoir d'achat des revenus des ménages.
Les hausses récentes s'imputent à la progression des prix des produits alimentaires. Les dommages causés par les inondations ont réduit l'offre de certains légumes et fruits, durant l'hiver, et se sont traduits par des augmentations substantielles des prix des produits frais. L'inflation sous-jacente a, par contre, connu une inflexion remarquable depuis le deuxième trimestre 2008, pour se situer à 1,7% au premier trimestre 2009. Sa décélération a coïncidé avec un sensible recul des prix de certains produits importés. Cette légère détente, essentiellement celle des produits alimentaires hors frais, pourrait se poursuivre au deuxième trimestre 2009. Pour les prix des produits frais, l'évolution devrait être plus modérée, alors que ceux des produits non-alimentaires évolueraient selon leur rythme tendanciel, pour atteindre 1,6%.
Lisez nos e-Papers