LE MATIN : Jardin'art a déjà trois ans . Qu'est-ce que cela vous fait ?
ABDERAZZAK BENCHAÂBANE : Cela prouve qu'un festival sur le thème du jardin était attendu au Maroc. Les amateurs du jardin, les pouvoirs publics et les professionnels ont pris conscience du rôle d'une telle manifestation et s'y sont fortement impliqués. Vous savez que pour tout le reste du monde, le Maroc est un pays de jardins, car son climat, sa culture et sa végétation sont exceptionnels. Il manquait un rendez-vous pour mieux valoriser le patrimoine écologique et le jardin en tant qu'art de vivre. La continuité de cette manifestation, qui est à sa troisième édition, reflète bien un besoin au Maroc en matière d'événement célébrant la nature, l'art du jardin et les métiers de l'environnement.
Quel bilan faites-vous après ces trois années d'existence ?
Le bilan est positif. D'abord chaque édition du festival est placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et la présidence d'honneur de S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa. C'est dire tout l'intérêt que portent S.M. le Roi et S.A.R. la Princesse à la question de l'environnement au Maroc et à l'art du jardin en tant qu'identité culturelle du Royaume. Le nombre des professionnels, des artistes, des associations et des médias qui s'intéressent au festival augmente chaque année en gagnant en qualité. Je pense que le festival est en train de se faire une place dans le paysage culturel au Maroc. J'espère qu'il puisse contribuer, à sa façon, au rayonnement de la culture et de l'art de vivre marocain.
Quels sont les objectifs de ce festival ?
L'objectif principal est d'attirer l'attention des faiseurs d'opinions et des décideurs sur l'importance du jardin et son apport au développement durable de notre pays. Il y a encore beaucoup à faire en matière d'écotourisme par exemple et le jardin est un excellent médium pour un meilleur rayonnement de la culture marocaine.
Vous savez que le jardin est un lieu fédérateur. La preuve, au festival de l'art des jardins à Marrakech, chaque édition est un mélange et une découverte mutuelle entre différentes cultures et générations. C'est un excellent lieu pour le dialogue des cultures et le positionnement du Royaume dans les nouvelles niches d'offre écotouristique.
Pensez-vous que cet évènement joue réellement un rôle pour la promotion de l'art du jardin au Maroc ? Si oui, comment ?
Oui, parfaitement. Tenez, il y a quelques années encore, il n' y avait aucune manifestation publique autour du thème du jardin au Maroc. Le festival a favorisé non seulement le débat sur cette question, mais il a aussi stimulé la création.
A chaque édition, des paysagistes et artistes marocains et étrangers créent des jardins éphémères que le public découvre avec joie et étonnement. Cette année, dix écoles de l'académie de Marrakech participent à un concours de jardins éphémères, encadrées par des professeurs qui ont eux-mêmes reçu une formation spécialisée dans le cadre des préparatifs du festival. Le but de cette formation était de mettre à la disposition des éducateurs un nouvel outil d'animation parascolaire qui stimule l'éveil artistique des élèves et les sensibilisent en même temps à la nécessité de la protection de l'environnement.
La programmation du festival comporte non seulement des activités sur le jardinage mais aussi des concerts, des expositions. Pourquoi ce choix de variétés ?
Les jardins sont conçus pour être des lieux de rencontres et d'échanges. C'est un endroit de convivialité par essence. Nous saisissons chaque année l'occasion pour faire découvrir au public des artistes, sculpteurs, plasticiens, musiciens, conteurs… qui créent, à leur façon, dans le jardin. Cela nous permet d'animer, le temps du festival, ces jardins dans l'objectif de montrer ce qu'il peuvent jouer comme rôle pour l'épanouissement de nos jeunes et le divertissement du public. C'est aussi un lieu d'apprentissage et d'équilibre psychologique pour l'individu et le groupe.
Quelle est votre cible exactement ?
Le grand public, les touristes, nombreux en cette saison au Maroc. Une grande place est réservée aux jeunes. Il est important pour notre jeunesse de découvrir la nature et son bienfait à travers le jardin. C'est la meilleure façon pour les sensibiliser à la protection de l'environnement et les mettre, pourquoi pas, à contribution. Le concours de jardins scolaires éphémères a d'ailleurs était programmé dans cette perspective.
Comment comptez-vous pérenniser ce festival dans le temps et l'espace ?
En invitant le maximum de personnes à y participer, en diversifiant ses animations et sa programmation et en l'ouvrant sur tous ceux qui s'intéressent à l'art du jardin au Maroc et à l'étranger et qui sont sensibles à la nature. Je n'ignore pas qu'il reste beaucoup de travail à faire. La promotion des jardins au Maroc et l'écotourisme sont encore à leur début. Le festival s'inscrit dans la nouvelle dynamique du Royaume où différents acteurs s'activent à montrer le visage moderne du pays. L'art du jardin a certainement beaucoup de chose à apporter dans ce domaine. Le tourisme du jardin se développe de façon phénoménale dans le monde et le Maroc a parfaitement sa place pour présenter une offre spécifique et convenable. Le touriste de demain sera très exigeant en matière de respect de l'environnement dans l'offre touristique de chaque pays où il choisira de se rendre. Les jardins, quand ils sont bien entretenus dans un pays, sont déjà un gage du respect de la nature par ce pays et un label de qualité dans l'offre touristique. Le Maroc a tout à gagner en développant son art des jardins qui fait partie intégrante de son identité culturelle.
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ABDERAZZAK BENCHAÂBANE : Cela prouve qu'un festival sur le thème du jardin était attendu au Maroc. Les amateurs du jardin, les pouvoirs publics et les professionnels ont pris conscience du rôle d'une telle manifestation et s'y sont fortement impliqués. Vous savez que pour tout le reste du monde, le Maroc est un pays de jardins, car son climat, sa culture et sa végétation sont exceptionnels. Il manquait un rendez-vous pour mieux valoriser le patrimoine écologique et le jardin en tant qu'art de vivre. La continuité de cette manifestation, qui est à sa troisième édition, reflète bien un besoin au Maroc en matière d'événement célébrant la nature, l'art du jardin et les métiers de l'environnement.
Quel bilan faites-vous après ces trois années d'existence ?
Le bilan est positif. D'abord chaque édition du festival est placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et la présidence d'honneur de S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa. C'est dire tout l'intérêt que portent S.M. le Roi et S.A.R. la Princesse à la question de l'environnement au Maroc et à l'art du jardin en tant qu'identité culturelle du Royaume. Le nombre des professionnels, des artistes, des associations et des médias qui s'intéressent au festival augmente chaque année en gagnant en qualité. Je pense que le festival est en train de se faire une place dans le paysage culturel au Maroc. J'espère qu'il puisse contribuer, à sa façon, au rayonnement de la culture et de l'art de vivre marocain.
Quels sont les objectifs de ce festival ?
L'objectif principal est d'attirer l'attention des faiseurs d'opinions et des décideurs sur l'importance du jardin et son apport au développement durable de notre pays. Il y a encore beaucoup à faire en matière d'écotourisme par exemple et le jardin est un excellent médium pour un meilleur rayonnement de la culture marocaine.
Vous savez que le jardin est un lieu fédérateur. La preuve, au festival de l'art des jardins à Marrakech, chaque édition est un mélange et une découverte mutuelle entre différentes cultures et générations. C'est un excellent lieu pour le dialogue des cultures et le positionnement du Royaume dans les nouvelles niches d'offre écotouristique.
Pensez-vous que cet évènement joue réellement un rôle pour la promotion de l'art du jardin au Maroc ? Si oui, comment ?
Oui, parfaitement. Tenez, il y a quelques années encore, il n' y avait aucune manifestation publique autour du thème du jardin au Maroc. Le festival a favorisé non seulement le débat sur cette question, mais il a aussi stimulé la création.
A chaque édition, des paysagistes et artistes marocains et étrangers créent des jardins éphémères que le public découvre avec joie et étonnement. Cette année, dix écoles de l'académie de Marrakech participent à un concours de jardins éphémères, encadrées par des professeurs qui ont eux-mêmes reçu une formation spécialisée dans le cadre des préparatifs du festival. Le but de cette formation était de mettre à la disposition des éducateurs un nouvel outil d'animation parascolaire qui stimule l'éveil artistique des élèves et les sensibilisent en même temps à la nécessité de la protection de l'environnement.
La programmation du festival comporte non seulement des activités sur le jardinage mais aussi des concerts, des expositions. Pourquoi ce choix de variétés ?
Les jardins sont conçus pour être des lieux de rencontres et d'échanges. C'est un endroit de convivialité par essence. Nous saisissons chaque année l'occasion pour faire découvrir au public des artistes, sculpteurs, plasticiens, musiciens, conteurs… qui créent, à leur façon, dans le jardin. Cela nous permet d'animer, le temps du festival, ces jardins dans l'objectif de montrer ce qu'il peuvent jouer comme rôle pour l'épanouissement de nos jeunes et le divertissement du public. C'est aussi un lieu d'apprentissage et d'équilibre psychologique pour l'individu et le groupe.
Quelle est votre cible exactement ?
Le grand public, les touristes, nombreux en cette saison au Maroc. Une grande place est réservée aux jeunes. Il est important pour notre jeunesse de découvrir la nature et son bienfait à travers le jardin. C'est la meilleure façon pour les sensibiliser à la protection de l'environnement et les mettre, pourquoi pas, à contribution. Le concours de jardins scolaires éphémères a d'ailleurs était programmé dans cette perspective.
Comment comptez-vous pérenniser ce festival dans le temps et l'espace ?
En invitant le maximum de personnes à y participer, en diversifiant ses animations et sa programmation et en l'ouvrant sur tous ceux qui s'intéressent à l'art du jardin au Maroc et à l'étranger et qui sont sensibles à la nature. Je n'ignore pas qu'il reste beaucoup de travail à faire. La promotion des jardins au Maroc et l'écotourisme sont encore à leur début. Le festival s'inscrit dans la nouvelle dynamique du Royaume où différents acteurs s'activent à montrer le visage moderne du pays. L'art du jardin a certainement beaucoup de chose à apporter dans ce domaine. Le tourisme du jardin se développe de façon phénoménale dans le monde et le Maroc a parfaitement sa place pour présenter une offre spécifique et convenable. Le touriste de demain sera très exigeant en matière de respect de l'environnement dans l'offre touristique de chaque pays où il choisira de se rendre. Les jardins, quand ils sont bien entretenus dans un pays, sont déjà un gage du respect de la nature par ce pays et un label de qualité dans l'offre touristique. Le Maroc a tout à gagner en développant son art des jardins qui fait partie intégrante de son identité culturelle.
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