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L'Onu s'inquiète

Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, s'est inquiété mercredi de l'absence de progrès pour la reconstruction de Gaza, plus de deux mois après la fin de l'offensive israélienne.

L'Onu s'inquiète
"Je suis franchement préoccupé par le fait que, deux mois après le conflit, les choses n'avancent pas de manière significative sur le terrain", a déclaré Robert Serry après une visite dans la bande de Gaza mercredi.
"Nous avons besoin de progrès urgents sur le cessez-le-feu, l'ouverture des points de passage, l'échange de prisonniers et la réconciliation entre Palestiniens", a-t-il ajouté. "Cela servira à tous ceux, de tous les côtés, qui cherchent la paix à travers la négociation et la coexistence. " Israël maintient un strict blocus contre la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir du territoire palestinien par le Hamas en juin 2007 au détriment du Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. "Autrement, je crains que nous ne glissions de nouveau vers plus de violence et de souffrance, ce qui n'est dans l'intérêt de personne. Les Nations unies intensifient leur travail à Gaza, mais nous avons aussi besoin de progrès politiques", a-t-il poursuivi. Robert Serry a rencontré lors de sa visite des représentants de la société civile et du monde des affaires.

L'armée israélienne a mené du 27 décembre au 18 janvier une offensive à Gaza officiellement pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes sur son territoire. Elle s'est soldée par la mort de plus de 1.300 Palestiniens et la destruction de très nombreuses habitations ainsi que d'édifices publics. La communauté internationale a promis le 2 mars lors d'une conférence en Egypte près de 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza et la relance de l'économie palestinienne après l'offensive israélienne, exigeant à cette fin la levée du blocus qui asphyxie le territoire palestinien. Pour sa part, l'ONG Human rights watch dans un rapport qui doit être publié jeudi, affirme que les bombardements israéliens de zones densément peuplées dans la bande de Gaza avec des munitions au phosphore blanc pourraient être assimilés à des crimes de guerre, affirme Human rights watch dans un rapport qui doit être publié jeudi. "Le tir répété (par l'armée israélienne) d'obus de 155 mm au phosphore blanc qui explosent dans les airs sur des zones densément peuplées était sans distinction et indique la perpétration de crimes de guerre", écrit l'organisation de défense des droits de l'Homme.

L'armée israélienne "a de manière répétée tiré des munitions au phosphore blanc au-dessus de zones de population, tuant et blessant des civils et endommageant des infrastructures civiles, y compris une école, un marché, un entrepôt de stockage d'aide humanitaire et un hôpital", affirme l'ONG basée à New York.
Les munitions au phosphore blanc, qui s'enflamme au contact de l'oxygène contenu dans l'air et brûle à des températures très élevées, ne sont interdites par aucun traité international. Mais leur emploi est réglementé par le protocole III de la Convention sur les armes classiques de 1980 "sur l'interdiction ou la limitation des armes incendiaires", auquel Israël n'a pas souscrit. Ce texte prohibe leur utilisation dans les zones peuplées de civils, où elles peuvent provoquer des incendies difficiles à éteindre et des blessures graves car le phosphore blanc peut se consumer pendant des jours. Selon Fred Abrahams, co-auteur du rapport, "l'armée israélienne n'a pas seulement utilisé le phosphore blanc dans des zones dégagées comme écran (de fumée) pour ses troupes."

"Elle a tiré de manière répétée du phosphore blanc au-dessus de zones densément peuplées même lorsque ses troupes n'étaient pas dans la zone et que des écrans de fumée moins dangereux étaient disponibles. En conséquence, des civils ont souffert et sont morts inutilement", ajoute-t-il. L'armée israélienne n'a pas démenti avoir utilisé des obus au phosphore, soulignant toutefois n'utiliser que des armes non-prohibées par les conventions internationales.
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Abbas n'ira pas en Irak

Une visite du président palestinien, Mahmoud Abbas, à Bagdad qui était prévue jeudi a été "reportée" à une date indéterminée, ont indiqué des responsables palestiniens. Les raisons de ce report n'ont pas été précisées. "Aucune visite en Irak n'est prévue dans l'emploi du temps du président", a indiqué à l'AFP l'un des proches collaborateurs de M. Abbas, Saëb Erakat. La visite avait été annoncée plus tôt par la radio officielle palestinienne.
Elle aurait été la première d'un dirigeant palestinien en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003 dans la foulée de l'entrée des forces américaines à Bagdad. Le défunt chef historique des Palestiniens Yasser Arafat fut l'un des rares dirigeants arabes à soutenir Saddam Hussein lors de l'invasion irakienne du Koweït en 1990.
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