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Réunion de réconciliation

Les différentes factions palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas, se sont retrouvées hier au Caire pour entamer un processus de "réconciliation" parrainé par l'Egypte après des mois de conflit.

Réunion de réconciliation
Cette réunion cruciale pour tenter de mettre sur pied un gouvernement "d'entente nationale" a commencé à 10h00 (08h00 GMT) au quartier général des renseignements égyptiens à Héliopolis près du Caire, a-t-on appris de sources égyptiennes et palestiniennes. "Nous n'avons pas d'autres options que de réussir, et cela ne devrait pas présenter de difficultés", a déclaré le patron des renseignements égyptiens, Omar Souleimane, dans son allocution d'ouverture de la réunion retransmise à la télévision. Il a appelé les factions palestiniennes à "garder les décisions dans leurs mains" et à "s'éloigner des équilibres régionaux", dans une évidente référence aux luttes d'influence entre "modérés" et radicaux du monde arabo-musulman. Une douzaine de factions participent à la conférence du Caire, où les délégations des principaux mouvements rivaux Fatah et Hamas sont dirigées respectivement par Ahmad Qoreï et le numéro deux du bureau politique en exil à Damas, Moussa Abou Marzouk.

Elle se tient alors que la communauté internationale doit s'engager lundi à Charm el-Cheikh en Egypte à apporter une aide massive à la reconstruction de Gaza dévastée par une offensive militaire lancée par Israël du 27 décembre au 18 janvier et dans laquelle 1.330 Palestiniens ont péri. Cinq commissions seront mises en place pendant la conférence qui devrait s'achever en début d'après-midi pour traiter des principaux points de désaccords. Elles commenceront à se réunir le 8 mars, a précisé M. Souleimane. Elles porteront sur la réforme de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et des services de sécurité ainsi que la formation d'un gouvernement d'entente nationale. Après avoir été avorté en novembre, le processus de réconciliation interpalestinienne a été relancé par l'Egypte après la guerre de Gaza. Le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas sont en conflit ouvert depuis que le Hamas, qui avait remporté les législatives de 2006, a délogé de Gaza par la force les fidèles du Fatah en juin 2007.

Mercredi, le Fatah et le Hamas ont convenus d'aplanir leurs différends lors d'une réunion préparatoire, en s'engageant à "régler" le dossier des détenus et à "arrêter les campagnes médiatiques". Les deux groupes sont parvenus à un "accord sur un règlement du dossier des détenus" dans "un délai ne dépassant pas la fin des réunions du dialogue interpalestinien", selon le communiqué.
Mahmoud Zahar, le plus influent des dirigeants du Hamas à Gaza, a indiqué que 80 détenus du Hamas en Cisjordanie avaient déjà été libérés et le nombre de prisonniers atteint désormais plus de 300. Le chef du bloc des députés du Fatah au Conseil législatif, Azzam el-Ahmad, a indiqué que le Hamas avait levé la résidence surveillée imposée à certains militants à Gaza. Le ton était monté d'un cran ces derniers jours entre les deux parties, faisant craindre un nouvel échec des efforts égyptiens, avec des accusations et des exigences des deux côtés, notamment sur la libération des prisonniers du Hamas. M. Abbas a insisté pour qu'un nouveau gouvernement palestinien respecte les accords signés par l'OLP, y compris avec Israël, ce que refuse jusqu'à présent le Hamas qui ne reconnaît pas l'Etat hébreu.
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Dialogue direct

Un groupe d'anciens médiateurs de renom, en charge de conflits internationaux, a prôné un dialogue direct avec le mouvement islamiste palestinien du Hamas, pour permettre la paix au Proche-Orient, dans une lettre ouverte publiée jeudi dans le Times de Londres. L'ancien ministre israélien des Affaires étrangères Shlomo Ben-Ami, l'ancien envoyé de l'ONU au Proche-Orient Alvaro de Soto, l'ex-envoyé de l'Union européenne en Bosnie Paddy Ashdown et l'ex-ministre australien des Affaires étrangères chargé des négociations de paix au Cambodge Gareth Evans, ont signé conjointement cette lettre, dans laquelle ils estiment que la politique visant à isoler le Hamas a échoué. "En tant qu'anciens négociateurs de paix, nous pensons qu'il est d'une importance vitale d'abandonner la stratégie infructueuse d'isolement et d'impliquer le Hamas dans un processus politique", écrivent-ils. Les signataires estiment que la paix entre Israël et les Palestiniens n'est pas possible sans le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et conserve des soutiens, "malgré les tentatives de le détruire avec un embargo économique, un boycott politique et des incursions militaires".
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