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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Maintien de la croissance économique à 6,6%

D'après le HCP (Haut commissariat au Plan), l'activité économique nationale évoluerait dans un contexte empreint d'incertitudes concernant l'ampleur des répercussions de la crise financière internationale et la poursuite du fléchissement des prix des matières premières.

Maintien de la croissance économique à 6,6%
L'agriculture pourrait sauver la mise
Au premier trimestre 2009, et hors agriculture, la croissance de la valeur ajoutée se situerait aux alentours de 3,9%, en variation annuelle, contre 6,2%, réalisée au premier trimestre 2008.

Pour le HCP, ce ralentissement, amorcé à fin 2007, s'est accentué tout au long de l'année 2008 et pourrait perdurer au cours de la première moitié de l'année 2009.
Toutefois, les perspectives d'une campagne agricole, au-dessus de la moyenne quinquennale, continueraient de maintenir la croissance économique globale à des taux plus élevés, soit 6,6% au premier trimestre 2009, contre 4,8% un trimestre plus tôt. Conséquence du repli de l'activité chez les principaux partenaires commerciaux, la demande étrangère de biens adressée au Maroc progresserait à un rythme plus modéré en 2009. Celle-ci a réalisé une hausse de 2,8% seulement au troisième trimestre 2008, contre 9% un an plus tôt. Cette tendance risquerait de se prolonger au premier trimestre 2009, avec un taux d'accroissement ne dépassant pas les 2%, compte tenu des perspectives de croissance économique mondiale assez ternes et de la décélération du commerce international. Dans le sillage de la décélération de la demande étrangère, la croissance économique globale se serait abaissée à 4,8%, au quatrième trimestre 2008, pour clore, ainsi, l'année avec un taux estimé à 5,8%.

Cette performance masque, toutefois, un effritement de la production des principales branches tournées vers l'export. Dans sa dernière note de conjoncture, le HCP indique que l'industrie, avec une croissance de 2,7%, au troisième trimestre 2008, se situe à un niveau en deçà de sa tendance de moyen terme. Cette évolution incombe, en particulier, à l'atonie des industries du textile-habillement et de l'électronique, comme l'atteste le repli des ventes extérieures de la confection, de la bonneterie et des composants électroniques de 7,1%, 16,8% et 23,5% respectivement, au cours de la même période.

Le secteur touristique semble, également, subir les effets d'un environnement international peu propice. L'évolution favorable des nuitées des touristes résidents n'a pas pu compenser le recul de celles des étrangers. Ainsi, au cours des onze premiers mois de l'année, les nuitées globales, corrigées des variations saisonnières, ont baissé de 2,3% par rapport à la même période de l'année passée, et le taux d'occupation s'est contracté de 4 points. Des signes d'essoufflement apparaissent, aussi, au niveau des secteurs tirés par la demande intérieure. C'est ainsi que le rythme de croissance des activités de construction se serait établi à 8,8% environ au quatrième trimestre 2008, après s'être affermi de 10,7% au deuxième trimestre. Les ventes de ciment, dont le taux d'évolution a décéléré, atteignant 3,8%, contre 13,5% au deuxième trimestre, confortent ce constat.

Dans le même sens, la valeur ajoutée du secteur énergétique semble glisser dans une phase conjoncturelle défavorable qui devrait perdurer au début de 2009. Elle a été, principalement, initiée par le revirement de la production électrique, dont l'évolution a marqué le pas (-0,1%) au troisième trimestre, après 8,5% enregistré un trimestre plus tôt.

Ce marasme s'est propagé aux activités de raffinage, qui ont vu leur production se réajuster à une demande locale moins dynamique. Au-delà des perturbations apportées par l'environnement international, la demande globale se serait maintenue, grâce, notamment, à un renforcement de la consommation privée (7,8% en 2008, en volume, contre 3,8% en 2007). Cette accélération est intervenue, alors que les ménages devaient faire face à un contexte défavorable, marqué par une reprise sensible des tensions inflationnistes et une évolution modérée du marché de l'emploi. En effet, l'inflation sous-jacente a fortement progressé, passant de 2,8% au mois de janvier 2008, à 5,5% six mois plus tard.

Ces tensions semblent, néanmoins, s'apaiser à fin 2008 et début 2009, profitant de la décélération des prix des matières premières importées, notamment ceux des produits alimentaires hors frais. Globalement, le glissement annuel des prix à la consommation pourrait atteindre 3,4% au premier trimestre 2009, contre 3,9% un trimestre auparavant. Le marché de l'emploi a poursuivi son évolution favorable entamée depuis 2006, tout au long des trois premiers trimestres 2008. Les créations nettes d'emplois ont atteint 145 mille postes, contre 112 mille en 2007.
Ce sont particulièrement les services marchands et le BTP qui ont le plus contribué à cette performance. Au troisième trimestre, le taux de chômage a atteint 9,9%, soit le même niveau qu'en 2007. La conjonction des chocs financier et économique, qui ont affecté les économies avancées, a cassé l'élan de croissance des revenus extérieurs. A fin novembre 2008, les transferts des MRE ont enregistré une régression de 1,2%, par rapport à la même période de 2007.

Néanmoins, les dépenses de consommation des ménages résidents se sont renforcées, grâce à un recours plus intense au financement bancaire.
C'est ainsi que les crédits à la consommation ont progressé de 32%, en variation annuelle, au terme des onze premiers mois de 2008. Parallèlement, les importations de produits finis de consommation ont crû de 9,6%. Au début de 2009, les ménages pourraient bénéficier de l'effet conjugué de l'amélioration des revenus agricoles et de l'allégement des impôts versés. Ils devraient, néanmoins, faire face à une contraction de l'offre d'emplois, sur fond de ralentissement probable des activités non agricoles.
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Une sensible relance

Les activités agricoles connaissent un mouvement sensible de relance. La campagne agricole 2008/09 s'annonce largement favorable et promet de ramener l'écart de production au-delà de son niveau tendanciel.
A fin décembre 2008, le cumul pluviométrique a dépassé celui d'une année normale de 106%. Cet excédent a concerné l'ensemble des régions agricoles et a induit une élévation de 40,7% des réserves en eau des barrages à usage agricole. Dans ces conditions, et compte tenu d'une campagne céréalière avoisinant les 70 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole pourrait progresser de 22,2% au premier trimestre 2009, contribuant, ainsi, de 2,9 points à la croissance économique nationale.



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