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Approvisionnement assuré et prix inchangés

Les Marocains auront à boire du petit lait durant le mois sacré de ramadan duquel nous sépare une trentaine de jours. Pour cause, l'économie marocaine, notamment en ce qui concerne l'offre en produits de consommation, se porte comme un charme. En effet, la question d'approvisionnement se pose à la veille de chaque mois. Et ce, du fait que les jeûneurs ont souvent les yeux plus gros que le ventre et multiplient l'acquisition de différents produits pour garnir leurs tables à l'occasion de la rupture du jeûne.

Approvisionnement assuré et prix inchangés
Alors même qu'ils ne sont pas, souvent, capables de manger tous les plats préparés, prêts à être servis.

Le gouvernement agit à l'avance, à la fin du mois de Rajeb, car il a du pain sur la planche et beaucoup de tâches à accomplir pour assurer l'approvisionnement durant le mois sacré de Ramadan.
L'Exécutif veille à assurer une offre suffisante et de qualité en produits de consommation en perspective de ce mois. C'est ce qu'a affirmé, avant-hier, le Premier ministre, Abbas El Fassi, lui-même. Cette affirmation a été annoncée à l'occasion de la réunion de la Commission interministérielle chargée de l'approvisionnement du marché durant le mois sacré de Ramadan, qu'il a présidée. Le Premier ministre a indiqué que « les prix des produits de consommation seront maintenus à un niveau raisonnable », selon un communiqué de la Primature.

Deux principales mesures sont au centre des préoccupations de cette commission interministérielle. Il s'agit, en premier lieu, d'assurer l'approvisionnement des marchés locaux en produits de base. En deuxième lieu, il s'agit de garantir le respect des prix et de la qualité des produits et de prendre les mesures répressives à l'encontre des spéculateurs. C'est ce sur quoi le Premier ministre a appelé les membres de son équipe à travailler. Les ministères concernés sont ceux de l'Agriculture et de la Pêche maritime, de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'Intérieur et le ministère chargé des Affaires économiques et générales.

Abbas El Fassi a appelé la Commission nationale chargée du suivi de l'approvisionnement du marché et de la coordination des opérations de contrôle des prix et de la qualité « d'assurer les conditions nécessaires pour un approvisionnement normal et régulier des marchés locaux en produits de base ».
S'exprimant lors de cette réunion, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a évoqué les prévisions d'approvisionnement du marché en denrées alimentaires pour le mois de Ramadan. Il a souligné que la bonne campagne agricole enregistrée cette année favorisera un meilleur approvisionnement du marché.

Effectivement, souligne A. Akhannouch, la production des céréales atteindra, lors de cette campagne agricole, 102 millions de quintaux, dont 45 millions de quintaux de blé tendre. Soit une hausse de 80% par rapport à la précédente campagne. En ce qui concerne les réserves de blé tendre, ils ont atteint 2 millions de tonnes à la mi-juillet 2009. Ce qui représente l'équivalent de six mois de consommation. S'agissant de la production des légumineuses, elle a atteint 2,6 millions de quintaux (+66%). Ce qui ne manquera pas de mettre du beurre dans les épinards des consommateurs et permettra une large couverture de la demande au cours du mois de ramadan.

La disponibilité des denrées alimentaires prisées pendant ce mois fera que leurs prix seront accessibles au public par rapport à l'année 2008. C'est à ce niveau que le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, a eu son mot à dire. Il a fait observer que les services du commerce interne procèdent, annuellement, à l'évaluation des prévisions d'approvisionnement du marché national. Notamment en ce qui concerne les denrées prisées au cours de ce mois sacré. Plus particulièrement le sucre, le riz, le lait, les viandes, les tomates fraîches, la farine, les huiles, les dattes, le miel, les oeufs, le gaz butane, les épices et certaines légumineuses. Cette évaluation se fait sur les bases des données fournies par les différents départements ministériels concernés ainsi que par les producteurs et les importateurs de ces denrées dans la perspective d'en approvisionner le marché en quantités suffisantes, a-t-il fait remarquer.

De son côté, Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales, a relevé que les prix des denrées ne connaîtront aucune hausse. Pour cela, il se réfère aux données disponibles actuellement sur les prix en vigueur dans les marchés et à l'évolution de l'indice du coût de la vie à l'échelle nationale. Il se base également sur la disponibilité en quantités suffisantes des denrées les plus prisées en ce mois sacré.
Il a rappelé que l'indice du coût de la vie a connu une baisse de 0,9% par rapport au même mois en 2008 et une baisse de 1,7% par rapport au mois de mai 2009. Ces baisses sont dues à une régression de l'indice des produits alimentaires de 3,5%, attribuée notamment à une bonne saison agricole.

Par ailleurs, Abbas El Fassi a également appelé son équipe à « la nécessité de renforcer les mécanismes susceptibles de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, de protéger les consommateurs et de mettre en oeuvre les dispositions juridiques pour faire face à d'éventuelles spéculations ».
A ce propos, il a souligné l'importance d'intensifier les opérations de contrôle dans les marchés avant et après le mois sacré de Ramadan.

Et aussi « d'assurer l'intervention efficace des organes de contrôle à travers une bonne coordination entre elles dans le cadre des commissions mixtes locales, et d'agir conformément à un plan d'action bien défini ». A ce sujet, Saâd Hassar, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, a insisté sur l'importance de multiplier les contrôles des prix des denrées alimentaires auprès des grossistes et des commerçants en détail pendant le mois de Ramadan. Il a, à cet égard, annoncé l'envoi d'une circulaire aux walis et gouverneurs en vue de réactiver les opérations de contrôle des commissions mixtes locales, créées à cet effet. Pour sa part, Nizar Baraka a insisté sur la nécessité d'organiser des campagnes de sensibilisation et de communication pour rationaliser la consommation et intensifier les opérations de contrôle.
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