Au XIXe siècle, le célèbre peintre romantique Delacroix, alors en visite au Maroc, soulignait : «Les gens de ce pays sont infiniment plus proches de la nature que tout autre peuple. Il suffit de les observer manier la terre ou les arbres fruitiers pour voir à quel point la beauté se mêle à leurs mouvements». Et les agriculteurs espagnols semblent très bien comprendre ce fait. En effet, l'édition 2009 de la campagne de recrutement des saisonnières agricoles pour la province de Huelva en Espagne a été lancée lundi dernier à Casablanca. Dans un contexte de morosité économique et sur fond de crise internationale, Edouardo Martin Toval, conseiller du Travail et de l'Immigration à l'ambassade d'Espagne à Rabat, déclare avec assurance que ce partenariat entre le Maroc et l'Espagne ne souffre nullement des effets de la crise. «Notre partenariat avec les différents acteurs que sont l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), l'Union européenne et la Commune de Cartaya en Espagne renforce les liens hispano-marocains et ouvre de nouvelles perspectives de coopération dans le domaine de l'emploi», souligne-t-il.
Atteignant cette année le nombre record de 16.000, cette opération se déroulera en plusieurs phases et dans plusieurs villes du pays. Les candidates doivent être âgées de 18 à 45 ans, expérimentées dans l'agriculture, en bonne condition physique bien évidemment et ayant des enfants à charge (pour minimiser le risque d'une éventuelle immigration clandestine). Les contrats sont à durée déterminée de trois mois en moyenne. Le salaire des ouvrières se situe entre 34 et 37 euros par journée de travail de 6 heures et demie. Le logement ainsi que le transport de Tanger au lieu du travail sont à la charge de l'employeur. Les inscriptions se sont déroulées durant tout le mois de décembre 2008, et les sélections définitives, qui se font à l'antenne locale de l'Anapec de Mohammedia, prendront fin ce 16 janvier 2009. «En plus de l'avantage des contrats en bonne et due forme avec tous les privilèges sociaux qui y sont liés (frais de transports, logement, couverture sociale, assurance retraite et rapatriement…), les personnes sérieuses et désireuses de renouveler leurs contrats pour les années suivantes sont encouragées dans cette démarche.
Il arrive même que certains bons éléments travaillent en Espagne de manière permanente», explique Juan Antonio Millan Jaldon, maire de la commune de Cartaya. C'est le cas de Brahim, 32 ans, de Casablanca. «Je me suis décidé la toute première fois en 2003 sur un coup de tête. La proposition de revenir m'a été faite et depuis j'y retourne tous les ans». Même enthousiasme chez Fatima, une fidèle du contingent : «Les conditions de travail sont bonnes, et nos employeurs sont corrects, c'est ce qui m'a poussée à revenir les années suivantes». Elle ajoute, hésitante : «Il est vrai qu'au départ, nous étions quelque peu angoissées à l'idée d'aller vers l'inconnu… et surtout la langue qui était un vrai problème pour communiquer avec nos employeurs. Mais leur initiative de nous dispenser des cours d'espagnol a été une excellente idée ; car au fil des jours, nous étions nous-mêmes étonnées de notre apprentissage!» Mais que deviennent nos employés agricoles une fois de retour dans leurs pays d'origine ? Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, se veut rassurant : «Tous nos employés agricoles qui sont inscrits à ce programme saisonnier sont suivis par nos conseillers de l'Anapec et bénéficient d'une formation en langues et autres outils professionnels durant les périodes où ils ne travaillent pas».
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Atteignant cette année le nombre record de 16.000, cette opération se déroulera en plusieurs phases et dans plusieurs villes du pays. Les candidates doivent être âgées de 18 à 45 ans, expérimentées dans l'agriculture, en bonne condition physique bien évidemment et ayant des enfants à charge (pour minimiser le risque d'une éventuelle immigration clandestine). Les contrats sont à durée déterminée de trois mois en moyenne. Le salaire des ouvrières se situe entre 34 et 37 euros par journée de travail de 6 heures et demie. Le logement ainsi que le transport de Tanger au lieu du travail sont à la charge de l'employeur. Les inscriptions se sont déroulées durant tout le mois de décembre 2008, et les sélections définitives, qui se font à l'antenne locale de l'Anapec de Mohammedia, prendront fin ce 16 janvier 2009. «En plus de l'avantage des contrats en bonne et due forme avec tous les privilèges sociaux qui y sont liés (frais de transports, logement, couverture sociale, assurance retraite et rapatriement…), les personnes sérieuses et désireuses de renouveler leurs contrats pour les années suivantes sont encouragées dans cette démarche.
Il arrive même que certains bons éléments travaillent en Espagne de manière permanente», explique Juan Antonio Millan Jaldon, maire de la commune de Cartaya. C'est le cas de Brahim, 32 ans, de Casablanca. «Je me suis décidé la toute première fois en 2003 sur un coup de tête. La proposition de revenir m'a été faite et depuis j'y retourne tous les ans». Même enthousiasme chez Fatima, une fidèle du contingent : «Les conditions de travail sont bonnes, et nos employeurs sont corrects, c'est ce qui m'a poussée à revenir les années suivantes». Elle ajoute, hésitante : «Il est vrai qu'au départ, nous étions quelque peu angoissées à l'idée d'aller vers l'inconnu… et surtout la langue qui était un vrai problème pour communiquer avec nos employeurs. Mais leur initiative de nous dispenser des cours d'espagnol a été une excellente idée ; car au fil des jours, nous étions nous-mêmes étonnées de notre apprentissage!» Mais que deviennent nos employés agricoles une fois de retour dans leurs pays d'origine ? Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, se veut rassurant : «Tous nos employés agricoles qui sont inscrits à ce programme saisonnier sont suivis par nos conseillers de l'Anapec et bénéficient d'une formation en langues et autres outils professionnels durant les périodes où ils ne travaillent pas».
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