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Le rendez-vous des Arabes avec l'Amérique latine

La crise économique internationale et la question du Moyen-Orient figurent en tête des sujets à l'ordre du jour du 2e sommet Monde arabe-Amérique Latine, qui aura lieu, mardi prochain à Doha, au lendemain du sommet arabe.

Le rendez-vous des Arabes avec l'Amérique latine
De l'avis des observateurs, ce sommet constitue une occasion pour examiner et prospecter les moyens et mécanismes à même d'atténuer l'impact de la crise financière et économique internationale notamment sur les pays du sud.
L'importance du sommet arabo-latino américain réside dans le fait qu'il représente un groupement de 34 pays aux intérêts complémentaires, qui forment un marché potentiel de 700 millions de personnes. Le renforcement de la coopération permettra aux deux blocs de réaliser des acquis économiques importants à travers l'ouverture des marchés, surtout avec l'adhésion de certains pays arabes au Mercosur, qui fait l'objet d'un projet d'accord entre les deux groupements. Le Mercosur est le marché commun des pays d'Amérique du Sud qui regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.

Le sommet Monde arabe-Amérique Latine de Doha, qui est le 2e après celui de Brasilia en 2005, peut également constituer une occasion pour insuffler une nouvelle dynamique à la coopération et établir un partenariat stratégique entre deux grandes régions, estime la Ligue arabe. Ce partenariat est de nature à mettre un terme à la dépendance des pays arabes et latino-américains vis-à-vis des pays riches du Nord et à renforcer leurs alliances au sein des instances internationales comme les Nations-unies et l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour défendre les intérêts de ces pays et contribuer à la refonte des relations économiques internationales. L'ordre du jour du sommet, selon la même source, porte sur plusieurs questions politiques et économiques, notamment la question du Moyen-Orient, dans la mesure où il y a une convergence des positions des pays d'Amérique du Sud et des pays arabes.

Les discussions lors de ce sommet seront axées essentiellement sur le renforcement de la coopération entre les pays du Sud en général et les pays arabes et latino-américains en particulier, et la dynamisation de leurs relations dans les secteurs du commerce et des investissements. En effet, plusieurs pays arabes entretiennent des relations économiques étroites avec des pays de l'Amérique Latine et ce, à travers les communautés arabes établies dans ces pays et qui représentent entre 10 et 15 % du nombre total des habitants, outre les relations commerciales bilatérales et les projets communs dans les secteurs de l'énergie et des exportations. Il existe également des opportunités de coopération entre le monde arabe et les pays d'Amérique du Sud dans les domaines de la technologie, de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, de l'industrie aéronautique, des ressources hydriques et de la lutte contre la désertification. Outre ces domaines de coopération, les pays des deux groupements peuvent échanger leurs expériences respectives en matière du développement social.

Les échanges commerciaux entre les deux parties ont enregistré, depuis le sommet de Brasilia, une progression continue pour atteindre à fin 2008 quelque 21 milliards de dollars contre 8 milliards en 2005, selon des statistiques de la Ligue Arabe. De même, les deux régions ont tenu depuis le premier sommet, plusieurs réunions sectorielles aussi bien au niveau des ministres qu'au niveau des hauts responsables (13 réunions au total). Ces réunions ont abouti à la mise en place de mécanismes de coopération dans plusieurs domaines, dont le culturel à travers la création de la bibliothèque arabo-Sud américaine et le Centre d'études et de recherches sur l'Amérique du Sud, dont le siège se trouve à Tanger. Il a été convenu également de promouvoir la coopération dans les domaines de la traduction, de la publication et de l'édition, et d'organiser des semaines culturelles et des expositions de livres et de différentes œuvres d'art. Les travaux du sommet de Doha seront sanctionnés par un communiqué final, dont le projet été préparé lors de la réunion mixte des ministres des Affaires étrangères des deux groupes, tenue le 4 mars au Caire, et qui reflète leurs positions vis-à-vis des questions internationales et régionales d'intérêt commun.

Ce communiqué devrait réitérer l'impératif de l'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain vivant en paix aux côtés d'Israël, et souligner la nécessité de conjuguer les efforts pour la relance du processus de paix israélo-arabe afin de parvenir à une paix juste et globale. Il devrait également faire part de la crainte des deux parties de la crise économique internationale et de ses impacts sur les économies des pays arabes et des pays d'Amérique Latine, appelant à la mise en place d'un système financier international qui interdit les spéculations financières et favorise le développement socio-économique.
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Le message de Ban Ki-moon

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les dirigeants arabes, réunis lundi pour leur sommet annuel à Doha, à contribuer à une réconciliation des factions palestiniennes rivales sous l'autorité du président Mahmoud Abbas. Dans un discours à l'ouverture du sommet, M. Ban a estimé qu'il revenait aux dirigeants arabes d'assurer "la réconciliation palestinienne sous la direction du président Abbas", dont le mouvement Fatah est en conflit avec les islamistes du Hamas. "Votre appui à l'unité est nécessaire pour que les efforts dans ce sens aboutissent", a-t-il ajouté. L'offensive militaire israélienne de décembre et janvier contre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste depuis juin 2007, a provoqué une aggravation des divisions du monde arabe. Un camp, conduit par la Syrie et le Qatar et soutenu par l'Iran, un pays non arabe, appuie le Hamas, alors que l'autre, emmené par l'Egypte et l'Arabie Saoudite, a pris le parti de M. Abbas.
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