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De la verdure, par monts et vallées

Avec ses vallées et montagnes verdoyantes, la région de Tadla-Azilal vit cette saison les prémices d'une bonne saison agricole, après des périodes successives de sécheresse.

De la verdure, par monts et vallées
En effet, l'intensité des pluies salvatrices a été très bénéfique pour les importantes cultures de la région, notamment la céréaliculture et l'arboriculture, et a permis une reconstitution de la nappe phréatique. Les précipitations enregistrées jusqu'au 21 janvier sont estimées à 232 mm contre 182 mm l'année écoulée à la même date. En plus, l'arrivée de ce don céleste va favoriser la poussée de la végétation et contribuer à l'amélioration des parcours et des prairies, d'où le soulagement des éleveurs qui avaient été affectés l'an dernier par les hausses des prix des matières premières. La situation végétative des cultures a connu un redressement suite aux précipitations enregistrées en décembre et en janvier. A l'Office régional de mise en valeur agricole de Tadla (ORMVAT), on affirme que les dernières précipitations vont aider les fellahs à réduire les dépenses et à donner un coup de fouet pour l'amélioration de l'aspect végétatif, ceci sans oublier les éleveurs pour qui une bonne tenue des pâturages devrait leur permettre de mieux vendre leur bétail. Selon les responsables de l'Office, cette situation favorable a permis aussi d'entamer la campagne dans de meilleures conditions.

Cette année, la superficie semée en céréales avoisine les 44.350 hectares, et 122.760 ha en zones bour, soit la totalité du programme. Les surfaces travaillées et consacrées à la betterave sont passées de 9.945 l'an dernier à 11.508 ha. L'impact positif des dernières précipitations se ressent également au niveau des réserves en eau des barrages à usage agricole qui ont connu un rafraîchissement notable. Ces retenues s'élèvent à plus de 2,1 milliards de m3 au mois de janvier, soit un taux de remplissage d'environ 41,67 %, qui ravi la population. Abdelaziz Zerouali, directeur de l'Agence du bassin hydraulique d'Oum Errabia, fait remarquer que les pluies vont améliore le programme de fournitures d'eau d'irrigation qui était déficitaire de 60 à 70 %. «Ce déficit sera diminué de la moitié», assure-t-il. De même, l'eau potable sera desservie à la population «sans problèmes» et les conditions climatiques favorables vont «nous permettre de stocker des ressources pour subvenir en cas de besoins futurs», ajoute-t-il, précisant que la nappe phréatique qui était de 20 cm s'est améliorée de 1 mètre dans certaines localités.

L'arrêt des pompages et la reconstitution des eaux souterraines qui sera également bénéfique aux sources d'eau, a-t-il poursuivi, citant à cet égard le cas de Ain Asserdoun, dont le débit a presque doublé, atteignant au 21 janvier courant 1.347 litres/seconde, contre 683 litres/seconde une année auparavant.
Des agriculteurs contactés par la MAP, rendent grâce au Très-Haut, affichant une sérénité qui en dit long de leur optimisme de la saison agricole. Hassan Abdi, agriculteur de Beni Mellal, pense ainsi à ses vergers et l'effet des pluies. «En plus de racines qui en profitent, les parties supérieures se développent mieux après le lavage par les eaux pluviales», dit-il. Toutefois, ils attendent une éclaircie du ciel pour vaquer à leurs activités quotidiennes et poursuivre le programme d'ensemencement. Première activité socio-économique de la région Tadla-Azilal, l'agriculture doit sa force au climat idéal, aux importantes ressources en eau, aussi bien souterraines que superficielles et à une main-d'œuvre abondante expérimentée.
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Productions

Avec ses 100.000 hectares irrigués, Tadla-Azilal produit plus du tiers de la production nationale de betterave à sucre, près du tiers de la production d'olives, des agrumes et des légumineuses alimentaires.
Le cheptel est estimé à 2,5 millions têtes, ce qui permet de produire 200 millions de litres de lait par an, soit 20 % des besoins nationaux en lait, en plus de 15 % des besoins en viandes rouges.
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