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Des formations adaptées aux stratégies sectorielles

Des formations adaptées aux stratégies sectorielles
Dix ans après la mise en œuvre de la charte nationale d'éducation et de formation, le constat est plutôt mitigé. Des avancées ont été enregistrées certes, mais des lacunes subsistent toujours. Le président de l'université Mohammed V Souissi, Taïb Chkili, ne mâche pas ses mots : «Quand 40% des étudiants quittent l'université dès la première année. Le constat est alarmant !».

C'est pour remédier à cette situation que le gouvernement a adopté le plan d'urgence 2009-2012. Selon M. Chkili, ce plan vise à doter l'enseignement d'une meilleure visibilité sur le moyen et le long termes, à améliorer la qualité de la formation et à promouvoir la recherche de manière à répondre aux besoins de l'économie marocaine. Deux milliards de DH supplémentaires seront réservés à l'enseignement supérieur dans le cadre de ce plan d'urgence, en plus des budgets alloués par le ministère de tutelle. «C'est un montant assez important», estime M. Chkili. Et l'université aux destinées de laquelle il préside entend en tirer le meilleur parti. Pour ce faire, elle a élaboré un programme qui cadre avec les orientations et les objectifs dudit plan. Ainsi, l'université Mohammed V Souissi ambitionne d'augmenter de 5% annuellement l'effectif des étudiants formés.

Le nombre des étudiants en médecine passera de 400 à 500, celui des étudiants en médecine dentaire de 90 à 145 et celui des étudiants de l'ENSIAS (l'École nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes) de 120 à 300. Cette progression va s'opérer graduellement de 2009 à 2012. Toujours dans le cadre des objectifs chiffrés, l'université veut porter le taux des étudiants inscrits aux filières professionnelles des établissements à accès ouvert de 13% actuellement à 25% et celui des étudiants en master spécialisé de 42 % à 82%. Elle ambitionne, par ailleurs, de réduire le taux d'abandon en 1re année de licence de 30% à 15%, d'augmenter celui de diplômation de 70% à 77% et d'améliorer le taux de réussite de 40% après 6 mois de formation et de 60% après 12 mois, à l'horizon 2012. Si d'aucuns estiment que la barre a été placée un peu trop haut, la présidence, elle, se veut rassurante. «Nous avons eu les crédits nécessaires.

Nous avons examiné les possibilités offertes en termes de formation et d'encadrement avec les professeurs», explique M. Chkili, précisant que des mesures seront prises pour atteindre les résultats escomptés.Pour commencer, les étudiants bénéficieront d'une meilleure orientation. «Car il est difficile de réussir si on est mal orienté dès le départ». L'université table également sur la mise en œuvre de nouvelles licences dites de nouvelles approches. Elle compte également introduire des modules transversaux (langues, TIC, stages,…) et renforcer le tutorat et le suivi personnalisé des étudiants. Dès la rentrée 2009-2010, l'université va offrir de nouvelles formations techniques et professionnelles qui répondent aux besoins engendrés par les grandes stratégies sectorielles du gouvernement (Vision 2010, émergence industrielle, rawaj,…).

En matière de qualité, l'accent sera mis sur les compétences au travers d'une nouvelle pédagogie plus adaptée (formation au sein de groupes, travail interactif, stages,…). Les ressources humaines étant l'épine dorsale de tout projet de réforme, une importance accrue leur sera accordée, selon M. Chkili. Les recrutements seront ainsi mieux ciblés de manière à drainer les profils les plus à même de répondre aux besoins des nouvelles filières et aux besoins de la recherche. La formation continue sera érigée en véritable politique.

Elle profitera notamment aux enseignants, aux chercheurs mais aussi au personnel administratif. Dans le même esprit, les infrastructures de l'Université seront adaptées aux nouvelles orientations. Il sera procédé ainsi à l'équipement des bibliothèques, à la construction de résidences estudiantines, de nouvelles salles de cours,… «La promotion de la bonne gouvernance ne sera pas en reste. Le but est de renforcer l'autonomie de l'université et renforcer la qualité de ses prestations», affirme M. Chkili. Pour ce faire, un nouvel organigramme de l'université et des établissements qui en relèvent sera élaboré. De même, le contrôle de gestion, la promotion des TIC, la culture du rendement,…bénéficieront d'une plus grande attention.

Recherche scientifique

L'université Mohammed V Souissi accorde dans le cadre de son programme 2009-2012 une importance primordiale à la recherche scientifique. Le but est de faire émerger des pôles d'excellence mais en adéquation avec les besoins de l'économie et de la société. Cinq pôles ont été ainsi arrêtés : biotechnologie médicale, génomique et maladies génétiques, études épidémiologiques, systèmes embarqués, mutations sociales, cohésion sociale et inclusion.

Une structure d'appui à la recherche et de services sera ainsi mise sur pied. L'université veut par ailleurs augmenter le nombre des publications scientifiques (de 300 à 600 par an) et augmenter le nombre de projets de recherche appliquée menés sur les entreprises ( de 11 à 30 par an). Quant aux brevets, le but est de porter le nombre de 3 à 5 par an.
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