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La vitesse supérieure des réformateurs

Le RNI tiendra les 23 et 24 janvier prochain son conseil national. C'est du moins ce que vient d'annoncer, hier dans un palace de Casablanca, le mouvement réformateur orchestré par le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar.

La vitesse supérieure des réformateurs
Le grand absent de la conférence de presse n'a été autre que M.Mansouri
Ce mouvement mené principalement par des membres du bureau exécutif du RNI dit être majoritaire au sein du bureau exécutif. Il dit même être confiant s'agissant de son influence au sein du conseil national « sinon, on n'aurait pas fait tout cela », souligne Salaheddine Mezouar.
Lors de cette rencontre tenue à Casablanca en présence de la presse, il a été entouré de tous les ministres considérés comme étant membres du RNI (Mohamed Boussaid, Amina Benkhadra, Said Belkhayat…) à l'exception de Mohamed Aâbou. Quant à Anis Birou il a fait son apparition parmi ce groupe avant de disparaître. En ce qui concerne Aziz Akhnouch, « il est avec le mouvement réformateur, mais il a des engagements ministériels qui l'ont empêché d'assister à cette rencontre », précisent des membres de ce mouvement.

En plus des ministres, une grande partie des membres du bureau exécutif ont aussi assisté à cette conférence (Abdelaziz Alaoui Hafidi, Rachid Talbi Alami, Mohamed Aujjar, Maâti Benkadour, Ouadie Benabdallah, Naima Farah…). Après avoir rappelé toutes les étapes du mouvement réformateur, la signature par Mustapha Mansouri, président élu du RNI, de la délégation à Salaheddine Mezouar et aux membres du bureau exécutif pour la gestion des organes du parti et le « revirement » de Mansouri… le chef de file du mouvement réformateur a annoncé les ambitions de son groupe. « Prenant en considération les statuts du parti et la délégation qui avait été signée, le bureau exécutif s'est réuni plusieurs fois. La dernière réunion a eu lieu hier (NDLR : le 24 décembre) et a décidé de tenir, les 23 et 24 janvier prochain le conseil national du RNI. Ce rendez-vous sera une étape importante pour éclaircir la trajectoire dans laquelle doit se lancer le parti. C'est une décision que nous avons également prise dans cette phase après avoir senti, suite à des rencontres dans différentes régions du Royaume, le désir de la base de trancher au sujet du devenir du parti dans les plus brefs délais… », a souligné Salaheddine Mezouar qui s'exprimait, dit-il, au nom des membres du bureau exécutif.

A cette occasion, il a été interpellé, lui et d'autres membres du mouvement réformateur, pour apporter plusieurs éclaircissements au sujet du Rassemblement national des indépendants. Une première réponse a été apportée, tout d'abord, au sujet du financement de ce mouvement, financement qui avait été considéré comme faramineux étant donné que les réunions de ce groupe se tiennent dans des palaces cinq étoiles… Mezouar a dit que ce mouvement est composé de gens qui croient à cette action et qui participent par leur argent comme ils le font pour le parti. «De toute façon nous avons des factures qui justifient toutes les dépenses que nous faisons, nous pourrons par la suite les soumettre au parti pour supporter toutes ces dépenses », a-t-il précisé à ce sujet. S'agissant de l'aspect juridique de la décision de ce groupe de tenir le conseil national, c'est Abdelaziz Alaoui Hafidi « qui est le mieux placé pour répondre à cette question», ont estimé les membres du mouvement réformateur présents à cette rencontre.

Selon lui, tant les statuts, la jurisprudence que la loi sur les partis politiques les couvrent. « Car les statuts prévoient que le conseil national doit se tenir au moins une fois par an. Il ne s'est pas encore tenu. En plus de cela, il y a un document officiel qui a été signé au titre duquel nous avons la délégation pour gérer les organes du parti », a-t-il répondu à la question qui mettait en avant l'éventualité que Mustapha Mansouri puisse saisir la justice pour demander la proclamation de l'illégalité de ce conseil national. Les membres réformateurs au sein du RNI ont aussi été amenés à préciser si les convocations aux réunions tenues par le bureau exécutif qui a décidé de tenir le prochain conseil national ont été adressées à tous les membres du bureau ou uniquement à ceux faisant partie du mouvement réformateur.
Salaheddine Mezouar a laissé comprendre que seuls les membres du bureau faisant partie de son mouvement assistaient aux réunions du « bureau exécutif». «Il faut savoir que nous représentons plus des deux tiers du bureau exécutif puisque nous sommes 26 membres sur les 33 qui le compose. Par ailleurs, nous allons adresser des invitations à tout le monde pour assister au prochain conseil national», a-t-il dit.

L'ordre du jour et le lieu de ce conseil national seront déterminés lors des prochaines réunions du bureau exécutif, soulignent les membres du bureau exécutif. Ils avancent aussi que des commissions se penchent sur la préparation d'une plate-forme politique, organisationnelle… et d'autres documents seront présentés lors du prochain conseil national. «Les membres du bureau exécutif porteurs du projet réformateur se donnent rendez-vous au conseil national pour donner le véritable lancement de la réforme au sein du parti et répondre à toutes les interrogations», conclut Salaheddine Mezouar. Toutes ces annonces ont été faites hier par le mouvement réformateur.
Quelle sera la réaction du président du RNI Mustapha Mansouri ? Les prochains jours le diront.

L'histoire du bras de fer

La crise que connaît le Rassemblement national des indépendants prenant la forme d'un bras de fer entre Mustapha Mansouri, président du parti, et Salaheddine Mezouar, membre du bureau exécutif, s'était fait jour depuis l'été dernier. Aussitôt, Mezouar a annoncé publiquement la création au sein du RNI du mouvement réformateur.
Ensuite, un accord entre les deux clans a été conclu et qui dispose que c'est Salaheddine Mezouar et les membres du bureau exécutif qui se chargent d'assurer la gestion des organes du parti. Une semaine après, Mustapha Mansouri a fait une sortie où il affirme que cette délégation n'a plus lieu d'être précisant qu'il l'avait signée sous pression après avoir été « mené en bateau par Mezouar et ses proches».
Aujourd'hui, c'est un autre épisode qui a lieu avec l'annonce de la tenue du conseil national, les 23 et 24 janvier prochain.
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