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Hausse de 15% en 2009

Le secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat, Anis Birou, a du mal à dissimuler sa joie.
D'après lui, le secteur résiste «très » bien à la crise mondiale et consolide même son évolution par rapport aux années précédentes. Selon les statistiques du même département, le chiffre d'affaires du secteur en 2009 a enregistré une augmentation de 15% par rapport à l'année précédente malgré une conjoncture internationale difficile.

Hausse de 15% en 2009
Le ministère a enregistré la création de 209 petites et moyennes entreprises en 2009 contre 136 sociétés d'artisanat en 2008.
Une évolution qui vient s'ajouter à celle déjà enregistrée en 2008 qui a atteint les 18%. La vision 2015 semble donc avancer à pas sûrs. D'après le ministre, certains objectifs ont pu déjà être atteints. En matière de création d'entreprises par exemple, le ministère a enregistré la création de 209 petites et moyennes entreprises en 2009 contre 136 sociétés d'artisanat en 2008, soit au total plus de 350 en deux ans. Un chiffre qui dépasse largement l'objectif tracé pour 2015 à savoir la création de 300 PME. S'agissant des plans de développement régionaux d'artisanat, le ministre annonce avec satisfaction avoir « bouclé » ce chantier.

«Nous avons pu terminer l'élaboration de ces plans. Actuellement nous sommes en phase de finalisation de ce projet qui sera d'ailleurs prêt au début de l'année prochaine», indique le ministre. Mais si le secteur affiche une bonne santé selon le ministre, cela reste insuffisant pour garantir une bonne prospérité du secteur surtout que le département de l'Artisanat ambitionne de faire de ce secteur une vraie locomotive pour l'économie nationale. «Un enjeu stratégique qui pourra être relevé, si on sait bien exploiter l'énorme potentiel que recèle le secteur», souligne M. Birou. Il existe en effet une forte demande de l'art de vivre, du patrimoine culturel artisanal, de la décoration d'intérieur et de la mode marocaine. Mais malheureusement l'offre ne suit pas la demande. Pour surmonter donc cette difficulté, le ministère a fait appel à des designers chargés d'ajouter une touche de modernité aux produits en gardant le cachet authentique des objets artisanaux.

«Nous avons essayé de marier de nouvelles tendances tout en préservant l'authenticité de l'artisanat», souligne M. Birou. Parallèlement à cette action, le département de l'Artisanat a lancé une stratégie visant à promouvoir le produit marocain à l'échelle internationale. Cette stratégie repose sur la présence constante du Maroc dans les salons et foires internationaux. «Nous avons opté pour le choix de la consolidation de la présence marocaine dans les marchés traditionnels tout en essayant d'explorer de nouveaux marchés en Amérique Latine.

Il a été constaté d'ailleurs que ces marchés offrent de grandes opportunités d'investissement pour les entreprises locales», déclare M. Birou. En effet, malgré les opportunités saisies dans ces nouveaux marchés, la compétitivité des entreprises locales fait encore défaut. Fragilisées par la crise, ou encore nouvellement créées, ces sociétés «n'ont pas encore la capacité et le souffle pour pouvoir accéder à ces marchés internationaux» et ce malgré l'aide proposé par l'Etat à travers les deux produits Moussanada et Imtiaz lancés depuis quelques mois et qui n'ont bénéficié d'ailleurs qu'à une seule entreprise. D'après le responsable gouvernemental, les entreprises restent encore mal informées de ces deux produits, raison pour laquelle le département de l'Artisanat prévoit de continuer à mener des campagnes de sensibilisation en parallèle à la promotion de l'artisanat au niveau international.

«La stratégie agressive qui a été adoptée par le secrétariat d'Etat en période de crise a fait ses preuves. Cela nous incite à continuer sur cette lancée en 2011», annonce le ministre qui se dit vouloir instaurer une nouvelle vision responsable de l'artisanat qui place l'artisan au centre d'intérêt de chaque stratégie.

Artisanat : vision 2015

Le secteur de l'artisanat recèle un énorme potentiel de croissance. Il existe en effet une forte demande de l'art de vivre, du patrimoine culturel artisanal, de la décoration d'intérieur et la mode marocaine. Toutefois, l'offre ne suit pas la demande. A cela s'ajoute le problème de moyens financiers alloués à ce secteur. Le budget du département de l'Artisanat reste limité.
C'est dans ce contexte que la Vision 2015 a été lancée en février 2007. «Cette vision peut être considérée comme étant un cadre de développement et de mise à niveau des entreprises artisanales et un processus d'amélioration constante du produit d'artisanat pour qu'il soit adapté aux exigences de la qualité et de la compétition», affirme le secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat. Cette vision prévoit donc de créer 115 000 emplois, de générer 7 milliards de DH, de multiplier par 10 les exportations formelles et de doubler le chiffre d'affaires de l'artisanat à contenu culturel. Afin d'atteindre ces objectifs, cette stratégie se propose de participer à l'émergence et au développement d'un tissu d'acteurs producteurs de référence et d'appuyer les mono artisans urbains et ruraux en termes de production/vente et d'amélioration de leurs conditions de vie.
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