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Une croissance de 4% en 2010 et le taux directeur restera inchangé

Une croissance de 4% en 2010 et le taux directeur restera inchangé
Le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a brossé un tableau globalement positif des perspectives de croissance de l'économie marocaine au terme de l'année 2010. S'exprimant à l'issue de la réunion trimestrielle du Conseil de la banque centrale, tenue mardi 21 septembre, M. Jouahri a souligné que les prévisions de croissance, établies aux alentours de 4% en début d'année, se confirmaient. «La croissance du secteur agricole connaîtra une baisse par rapport à l'année dernière certes, mais cette baisse sera compensée par la croissance des secteurs non agricoles qui enregistrent des performances positives ».

S'agissant de la situation des finances publiques, le déficit se creuserait davantage par rapport à l'année passée. Il serait de 4 % cette année, contre 2.2 % avant, à cause notamment des charges de la Caisse de compensation. Ces charges, fixées à 14 MMDH dans la loi de finances, atteindraient vraisemblablement le double en fin d'année (26 MMDH). « Mais on a pu contenir le déficit à 4% car on a procédé à des réaménagements au niveau de certaines rubriques pour dégager des ressources permettant d'alléger l'impact de la Caisse de compensation sur le déficit global du Trésor», a expliqué le gouverneur de BAM.
Concernant la balance de paiement, M. Jouahri a noté la performance positive des exportations, boostées par l'OCP qui ferait, selon la Banque centrale, 30 milliards de DH de chiffres d'affaires à l'export, contre 20 MMDH l'année dernière. «Il y aurait une reprise des exportations des autres secteurs mais pas de façon aussi forte que les phosphates». Les recettes du secteur du tourisme (+ 6 % en août) et celles des transferts des MRE (+ 7%) repartent à la hausse elles aussi.

«On  ferai mieux que les prévisions établies au cours des premiers mois de l'année en cours», a affirmé le gouverneur de la Banque centrale. Au niveau de la balance des paiements, les avoirs extérieurs baisseraient de 5 MMDH seulement contre 10 MMDH prévus initialement, ce qui représenterait six à sept mois d'importations de biens et de services «Là encore, on ferait mieux que les estimations faites en début de l'année 2010». Mais il existe un élément négatif toutefois, nuance M. Jouahri : la baisse substantielle des investissements directs étrangers (-45%) en raison notamment des répercussions de la crise internationale. «Malgré cette baisse, je confirme que les avoirs extérieurs continueraient à représenter entre 6 et 7 mois d'importation».

Concernant la sphère monétaire, au cours des premiers mois, la masse monétaire M3 a augmenté de 6.3% en glissement annuel, contre 6.5 % en moyenne au cours du deuxième trimestre 2010. Dans ces conditions, l'excédent monétaire se maintient à un niveau quasiment nul. Pour sa part, le rythme de progression du crédit bancaire, bien qu'il soit en léger ralentissement, reste soutenu (+11.6%). Pour ce qui est de l'inflation, elle devrait être de l'ordre de 1 % en 2010 et avoisiner 2% au cours des six trimestres à venir.

« Donc, nous serons tout à fait en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et dans ces conditions, le conseil a décidé de maintenir le taux directeur inchangé : 3.25% ».
A noter que, Bank Al-Maghrib (BAM) avait adressé il y a quelques mois à tous les établissements bancaires une directive qui fixe une «liste de services bancaires minimums devant être offerts par les banques à leur clientèle à titre gratuit». Seulement, toutes les banques n'ont pas respecté cette directive et ont continué à facturer certains services.

C'est ce qu'ont révélé les enquêtes et les contrôles effectués par les agents de la Banque centrale. « Je vous assure qu'il y aura des sanctions pécuniaires à l'encontre des établissements qui n'ont pas respecté cette directive. A Bank Al-Maghrib, nous ne faisons pas de show. Il y a un contrôle étroit sur les banques et nous attachons une importance cruciale à la relation entre les clients et les banques. Les citoyens doivent savoir qu'ils ne sont pas démunis devant leurs banques », a martelé M. Jouahri.
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