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La ville dépourvue de vision claire

La capitale de Tadla Azilal souffre d'un déficit socio économique.

La ville dépourvue de vision claire
Cela relève tout simplement du bon sens. Les affaires des citoyens ne peuvent être gérées qu'à forte dose d'implication de leur ville dans la prise de décision. Les citoyens n'on pas d'autre souhait que de voir leur cité épanouie, ses quartier restaurés, ses jardins aménagés, les écoles et les centres de santé entretenus, les rues pourvues de lumière et d'eau potable. Bref, être fiers de leur choix porté sur leur candidate ou candidat. Celui-ci, animé de l'intérêt général, ne peut pas ne pas incarner le premier représentant et le légitime défenseur des attentes des citoyens. C'est dire que la mission des élus et à fortiori celle du président du conseil communal ne peut s'apparenter à une clause de style, mais induit une lourde responsabilité au fur et à mesure que les citoyennes et les citoyens évoluent au plan politique, se font de plus en plus exigeants et conditionnent leurs choix et leurs voix à des critères précis. Un nom après les élections locales, les Mellalis se posent bien des questions quant aux promesses qui leur ont été faites au début du mandat de l'actuel conseil de la ville. Il suffit de revenir sur les projets annoncés en 2008, à la suite de la première visite de S.M. le Roi à Béni Mellal, et les comparer aux réalisations. Les grands axes qui renvoyaient à la question de l'habitat et de l'urbanisme, de la santé, de l'environnement et autres mises à niveaux des édifices sportifs et culturels, sans omettre de vue la réhabilitation du patrimoine architecturale de la ville ,une série de priorités qui ont été cochées noir sur blanc par le ministre de l'intérieur. D'où ce document sollicité, conformément aux directives Royales, que les autorités régionales et le conseil de la ville ont fait de ficeler ses contours et qui ne s'est pas contenté d'énumérer les projets, mais se sont également évertués à quantifier les fonds qui devraient être mobilisés pour la réalisation de ce projet de mise à niveau de la capitale de la région.

En attendant, les Mellalis ont espoir que leur ville allait tout simplement être transformée en un grand chantier à ciel ouvert. Le hic est que l'espoir risquerait de se mouvoir en désillusions comme se fut le cas, malheureusement, il y a déjà cinq décennies. Les habitants ne comprennent pas, à juste raison d'ailleurs, pourquoi leur ville dotée de grandes potentialités agricoles et de richesses naturelles, n'arrive toujours pas à occuper un meilleur classement parmi les agglomérations urbaine du Royaume. C'est pour la simple raison que Béni Mellal n'a jamais été dotée d'une politique de développement durable et que tous les indicateurs sont presque au rouge. Une situation qui entraine donc une grande précarité avec un taux de pauvreté situé entre 18 et 30%. La ville souffre également d'un grand déficit en matière d'éducation et de santé. La ville ne possède même pas de vision claire et le dialogue entre élus et populations a été toujours absent. Si ce n'est ce dernier sondage effectué par la commune suite au dernier cri de détresse du ministre de l'intérieur.

Béni Mellal fait malheureusement l'objet d'une attaque de la part du lobby du bâtiment qui l'a défigurée tandis que la recherche des opportunités foncières et les dérogations sont devenues la règles en matière d'urbanisme. Il suffit de faire un tour dans les environs du centre (Oum Rbii, Ait Thich, …) et même au piémont de la montagne de (Tassamit et Ghnim), pour se rendre compte de la multiplication du construction anarchique, menaçant ainsi le cachet urbain de la ville. La situation est grave et appelle à la mobilisation. Car aujourd'hui, se sont les zones agricoles et les sites écologiques qui sont à leur tour menacés. N'est il pas condamnable d'utiliser cet écosystème à des fins d'habitation. Après ce constat, comment la ville de Béni Mellal pourrait-elle relever les grands défis ? Sur ce registre, plusieurs propositions ont été avancées comme sa transformation en pole d'industrie agroalimentaire, avec notamment la création d'un centre de recherche spécialisé dans se secteur. Et pour que cette ville soit au rendez-vous elle est appelée à procéder à sa mise à niveau dans tout les domaines et surtout renforcer son pole universitaire. La ville qui tourne le dos au tourisme écolo devra se réconcilier avec lui : un projet devra accompagner les activités liées au tourisme vert (sport de montagne, écotourisme, archéologie…) Sur le plan de l'urbanisme et face à la pression démographique, les décideurs ont tendance à abandonner l'approche techniciale et à associer la population dans la politique urbanistique, tout en incitant à la création d'espaces verts. Le fameux projet de plantation d'un million d'arbres n'est qu'une vue de l'esprit, disons plutôt un pétard mouillé. Annoncé en fanfare, il y a quelques années comme le plus grand programme de plantation d'arbres. Le projet a depuis fait un grand plouf. Pareille pour l'autre projet destiné à la promotion du sport qui avait fait un grand tapage médiatique, avec la signature d'une série de conventions pour la construction dit-on de deux complexes sportifs à Béni Mellal, sur une superficie de 50 ha et un autre à Azilal sur un espace de 12 ha en plus de 9 salles couvertes, de piscines olympiques et de pistes en tartan… en l'espace de trois ans (2007/2009). Nous somme déjà en 2010, les structures sportives annoncées à cor et à cris, sont aujourd'hui invisibles sur le terrain.
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Réalisation d'un développement intégré

La nécessité d'un schéma directeur comblant les lacunes des plans d'aménagement en vigueur qui encourage l'élargissement de la ville par la multiplication des lotissements dédiés à l'habitat, sans prendre en considération les critères d'urbanisation, ainsi que l'intégration de la ville au sein des grands poles régionaux, plus particulièrement le pole du nord (Tanger-Tétouan) ou le pole atlantique (Kenitra-Jorf Al Asfar). La promotion de l'identité urbaine de la ville en vue de renforcer ses fonctions économiques liées à la production agricole de la région.
Faire en sorte q'une grande cité puisse accueillir l'ensemble des composantes urbanistiques limitrophes pour la réalisation d'un développement intégré de son espace territorial. Sachant que la région décline un déficit annuel de 10.000 logements et totalise plus de 40.000 habitats un salubre, 6.000 logements vétustes et 29.350 logements sous équipés. En total plus de 160.000 personnes vivent dans la précarité. L'habitat vétuste menacé d'effondrement. Le cas des Kasbahs, sur une superficie de 35 ha, avec notamment 2.781 logements à haut risque, appelés à être rasés, soit 3.993 ménages à reloger. Pas moins de 107 quartiers sont sous équipés et dépourvues d'infrastructures de base (eau potable, électricité, assainissement,…).
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