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Niveau de valorisation très attrayant

Niveau de valorisation très attrayant
Si l'année boursière 2009 au Maroc s'est soldée par « zéro nouvelle introduction », il faut bien savoir que la place de Casablanca ne fait pas exception dans ce domaine. Car pour le marché mondial du papier frais, 2009 serait synonyme d'une année blanche. «Aucune opération d'introduction n'a été enregistrée dans plus de la moitié des membres de la Fédération internationale des bourses de valeurs, y compris l'Euronext à Paris », tient à rassurer Karim Hajji, directeur général de la société gestionnaire, qui s'exprimait vendredi dernier à Casablanca lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du nouveau site web de la BVC.
La rencontre a permis également de faire le point sur la mise en œuvre de la stratégie de développement annoncée en marge d'un colloque organisé à Skhirat au mois de septembre dernier. Pour rappel, le nouveau DG, en poste depuis le 2 avril 2009, ambitionne de doubler le nombre des sociétés cotées en le portant de 76 à 150 à l'horizon 2015. Deux actions phares seront menées dans ce sens.

La première, sous forme de caravane nationale itinérante. A partir de fin mars prochain, un road show sillonnera huit grandes villes marocaines (Laayoune, Oujda, Fès, Marrakech, Agadir, Rabat, Tanger et Casablanca). La deuxième action ciblera directement la communauté des conseillers financiers, les banquiers d'affaires et les émetteurs potentiels, sachant que plus de 500 entreprises cotables sont d'ores et déjà identifiées au Maroc. Pour attirer de nouvelles firmes au Masi, toutes tailles confondues, K. Hajji énumère trois arguments de taille. D'abord en termes de profitabilité : situé entre 16 et 18 fois le résultat, le niveau de valorisation de la Bourse de Casablanca est nettement plus attrayant que celui affiché à la Bourse du Caire (10 fois), Tunisie ( 12 fois malgré une performance de 40% en 2009), ou encore à l'Euronext (14 fois). Ensuite, la fiscalité pèse de tout son poids en faveur de nouvelles IPO.

Durant les trois années suivant une introduction en bourse, les avantages fiscaux reconduits par la Loi de finances 2010 (ils devaient expirer le 31 décembre dernier) permettent aux entreprises de bénéficier soit d'un abattement de 50% au titre de l'impôt sur les sociétés (IS) en cas d'introduction sous forme d'augmentation de capital, soit un abattement d'IS à hauteur de 25% en cas d'introduction à travers une cession des parts de capital. Autre carotte fiscale, les droits d'enregistrement, liés à la cession des parts sociales (soit 3% des montants levés), ne s'appliquent pas aux introductions en bourse. Mieux encore, après l'introduction, les PME auront droit à un traitement spécial, apprend-on du DG de la BVC. Outre la gratuité des frais durant la première année de cotation, les entreprises éligibles au troisième compartiment, dit aussi marché croissance (aucune limite de capital n'est fixée pour y accéder, il suffit d'émettre un minimum de 10 millions de DH et de diffuser au moins 30 mille actions sur le marché) bénéficieront d'un soutien particulier pour optimiser leur conformité aux exigences réglementaires, notamment en matière de communication financière.

Cette dernière mesure vient à point nommé répondre aux critiques sur la transparence des états de synthèse des sociétés cotées, avancées début novembre dernier par les financiers de la City de Londres dans le cadre de la première édition de la Conférence annuelle sur l'investissement au Maroc. Pour relever le niveau de culture boursière vis-à-vis des particuliers (la stratégie 2015 table sur un objectif de 500 mille investisseurs individuels au lieu de 130 mille aujourd'hui), la société gestionnaire compte réactiver le concept de l'« Ecole de la bourse » en l'associant à un effet de multiplication de plus en plus large. L'opération « Formation des formateurs » ciblera les responsables d'agences bancaires et tous ceux susceptibles d'être en contact direct avec des investisseurs potentiels. De même qu'il s'agira de renforcer davantage les relations de l'Ecole avec ses partenaires historiques (universités, écoles de commerce, médias…).

S'agissant de la vocation régionale de la Place de Casablanca, la société gestionnaire a initié » une démarche originale, avec le soutien des banques marocaines implantées au Maghreb et en Afrique de l'ouest, en vue d'inciter des entreprises africaines à venir s'introduire et à lever des fonds sur le marché boursier marocain. « Malgré la pression sur les réserves de change, le ministère des Finances et le Trésor soutiennent cette initiative. Le dossier d'une entreprise tunisienne est déjà activé et il est probable que la première cotation d'une entreprise étrangère à Casablanca ait lieu en 2010 », affirme K. Hajji. Enfin, pour donner plus de visibilité à la place sur l'échelle internationale, un accord a été signé avec l'éditeur londonien Footsie pour lancer un nouvel indice regroupant une dizaine de valeurs réputées être les plus liquides de la place. Facilement répliquable, Footsie Casablanca Stock Exchange  (FCSE), c'est son n om, s era appelé à supplanter le Madex. Le Masi, lui, reste imbattable.
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