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L'USFP face aux défis organisationnels

Quelques différends ont marqué les travaux de la rencontre qui a eu lieu le week-end dernier à Rabat.

L'USFP face aux défis organisationnels
Parmi les grands défis figure la gestion des ambitions des femmes, surtout que les échéances législatives de 2012 sont très proches.
Le sixième congrès de la femme ittihadie qui a eu lieu le week-end dernier à Rabat ambitionne de donner un coup de fouet à la présence féminine des militantes de l'USFP à tous les niveaux. La rencontre n'a pas dérogé à la règle ayant trait à l'ambiance générale des réunions du parti de la rose qui sont souvent marquées par des débats animés. Impossible d'échapper aux différends qui ont commencé avant même la tenue du congrès autour de plusieurs points dont la question du rajeunissement des instances.
En effet, si certaines voix tiennent aux mêmes critères qui font émerger celles qui sont déjà connues et qui ont un long passé au sein du parti, d'autres estiment qu'il est temps d'insuffler une nouvelle dynamique à la section en privilégiant de plus en plus la présence des jeunes. Bon nombre d'enjeux se dressent désormais devant le nouveau conseil national de la section féminine qui devait être élu hier après les vives discussions de la journée de samedi qui a connu des protestations de part et d'autre autour de la légitimité de présence de quelques congressistes. L'ancienne instance a souffert de plusieurs handicaps. Le premier est d'ordre organisationnel.

Selon Fatima Mouden, membre du bureau politique de l'USFP, le défi organisationnel prend le devant sur le contenu politique vu que l'organisation féminine n'a pas pu, depuis le dernier congrès, élaborer une stratégie claire de militantisme. Ses actions étaient occasionnelles comme les échéances communales et elle ne disposait d'aucun programme au niveau des régions et provinces.
Il faut dire que la section féminine ne disposait pas d'une base au niveau des sections provinciales. «Le secrétariat national était au sommet sans avoir de pouvoir sur les sections. L'idée est d'élargir la représentativité des militantes dans les provinces et de tirer profit du nombre des élues locales ittihadies qui a augmenté grâce à la liste additionnelle. Ces femmes ont besoin d'encadrement et de formation.» L'USFP a fait le choix depuis des années pour faire émerger une élite féminine tout en instaurant un quota au niveau des différentes instances décisionnelles. Dès 2002, le parti a fixé un quota de 20 % pour les femmes dans ses différentes instances.

Ce seuil a été élevé à 25 % au cours du dernier congrès en 2008. Le premier secrétaire Abdelwahed Radi a affiché sa fierté lors de la séance d'ouverture du conclave féminin ; estimant que l'USFP est parmi les premières formations à avoir confié aux femmes d'importantes responsabilités partisanes, tout en plaidant en faveur de l'élargissement de la représentativité féminine dans les différentes instances élues. Mais, selon des femmes ittihadies, les mesures en faveur de la gent féminine ne sont pas toujours activées.
Il existe des disparités au niveau des régions. Cela est, parfois, lié à des obstacles objectifs comme la tenue des réunions à des heures tardives qui empêchent certaines femmes d'y participer, souligne F.Mouden. Elle estime que parmi les grands défis figure la gestion des ambitions des femmes surtout que les échéances législatives de 2012 sont très proches.

Elles sont, en effet, nombreuses à espérer faire partie des militantes accréditées pour les prochaines élections. Cette ambition est facilitée par la présence au sein des instances. Une présence que les militantes souhaitent élever.
Dans leur projet de militantisme, les femmes veulent faire passer le quota à 33 % dans la perspective de l'égalité. Aussi est-il nécessaire de mettre en place des mesures objectives de représentativité féminine dans les instances élues. L'instauration du principe de la rotation au niveau des candidatures de la liste nationale est un vœu pieux. Ce point fait, en effet, l'objet de différends au sein de bon nombre de formations politiques. Un autre point s'avère de la plus haute importance : la participation efficace des femmes dans la politique passe également par la garantie des droits socio-économiques.
Pour la section féminine ittihadie, la réalisation du principe de l'égalité est basée sur les droits économiques, sociaux et culturels qui constitueront l'un des chantiers de bataille de l'organisation.

Conseillères communales

Le taux des élues locales issues du parti de la rose est passé de 31 % en 2003 à 11% en 2009. Même si le nombre des conseillères ittihadies a considérablement augmenté au cours des dernières élections communales, les militantes ne sont pas pour autant satisfaites. En 2003, elles étaient 41 conseillères sur un total de 127 et en 2009, ce chiffre est de 406 sur un total de 3 465. Il existe un grand manque à gagner selon les militantes de l'USFP. La mission de la section féminine est d'encadrer les nouvelles élues dont certaines viennent d'intégrer le parti notamment dans les campagnes. La mobilisation des militantes au niveau des bases est une nécessité pour dynamiser la section et garantir le succès aux actions de cette organisation à tous les niveaux. Encore faut-il un engagement sans faille au niveau des provinces.
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