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Les industries manufacturières au ralenti

L'amélioration est enregistrée au niveau de l'habillement, du cuir, des articles de voyage et de chaussures, des machines d'équipement et d'automobiles.

Les industries manufacturières au ralenti
Les industries manufacturières continuent à évoluer positivement cette année, même si elles n'arrivent pas encore à retrouver leur rythme d'avant la crise. En effet, ces industries, approchées par l'indice de production, ont enregistré une légère croissance en glissement annuel de 0,8% au premier semestre 2010, selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Cette amélioration, qui vient après un recul de 1,3% un an auparavant, est due à la reprise de la production des industries d'habillement et fourrures, de cuir, d'articles de voyage et de chaussures, de machines d'équipement et d'automobiles qui se sont accrues au cours des six premiers mois de cette année de 1,1%, de 3,4%, de 1,7% et de 14,1% respectivement contre une baisse de 2,6%, de 8,3%, de 13,6% et de 7,1% un an auparavant. Cette légère croissance de l'activité manufacturière devra céder la place à une stagnation au cours du troisième trimestre, si l'on en croit les chefs d'entreprises interrogés dans le cadre de l'enquête de conjoncture élaborée par le Haut Commissariat au Plan.

En fait, ceux-ci s'attendent à une quasi-stabilité de la production des industries manufacturières au cours de ce trimestre comparativement au trimestre précédent. Cette évolution recouvre une hausse prévue de la production de la chimie et de la parachimie, de celle des autres produits des industries alimentaires et de celle d'habillement à l'exclusion des chaussures; et des baisses pronostiquées au niveau de l'activité des industries alimentaires, des produits issus de la transformation des minéraux de carrière et des produits de textile et bonneterie.
Autre indicateur sur l'état de l'activité industrielle, les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans le secteur industriel ont fait ressortir que le taux d'utilisation des capacités de production, même s'il a presque maintenu le même niveau depuis le mois de mai (71%) jusqu'au mois d'août (72%), demeure, néanmoins, en hausse continue par rapport aux niveaux enregistrés à partir de janvier 2009.
S'agissant de la production minière, elle poursuit son trend haussier entamé depuis le quatrième trimestre 2009. Ainsi, au terme des huit premiers mois de 2010, la production marchande de phosphate a enregistré une croissance de 68,7% en glissement annuel après un repli de 44,8% un an auparavant. En ce qui concerne les produits dérivés, la production d'acide phosphorique s'est accrue de 52% contre une baisse de 22,9% à fin août 2009. De même, celle des engrais s'est améliorée de 55,2% après un recul de 15,8% un an auparavant. Pour la production de l'électricité, elle a progressé de 6,3% au terme des huit premiers mois de 2010, alors qu'elle avait enregistré à peine 2,7% au titre de la même de la période de 2009. Cette évolution émane de la hausse de la production d'origine hydraulique de 16,8%, de celle de l'énergie thermique de 32,8% et de celle produite par le parc éolien de 132,3%. La consommation de l'électricité a également progressé (+5,7%), en relation notamment avec le renforcement des ventes de très haute, haute et moyenne tensions destinées au tissu productif de 5,2%.
Pour l'activité de raffinage, elle a progressé, à fin juillet 2010, de 38% avec le raffermissement de 64% de la production du gasoil, tandis que celle de fuel s'est repliée de 25% au titre de la même période.

Production agricole

La production des trois principales céréales au titre de la campagne agricole 2009-2010 a atteint 74,6 millions de quintaux, en baisse de 26,6% par rapport à la moisson record de la compagne 2008-2009 et en hausse de 21,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Ainsi, la production du blé tendre s'est élevée à 32,5 Mqx, celle du blé dur à 16,4 Mqx et celle de l'orge à 25,7 Mqx. Selon l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), le cumul du volume collecté des céréales a atteint, au terme du mois de septembre 2010, près de 15,8 Mqx.
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