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Le FUS termine leader du groupe

Décidément, le FUS n'en finit pas d'épater. Le dernier exploit en date, la victoire contre le CS Sfax (2-1) lors de la dernière journée du groupe B de la coupe de la CAF.

Le FUS termine leader du groupe
Les Fussistes manifestent leur joie après leur victoire face à CS Sfax.
Et c'est d'ailleurs le seul adversaire dans ce groupe qui a infligé la défaite au FUS, la seule au passif des Rbatis depuis le début des éliminatoires. Ce match retour était donc placé sous le signe de la « revanche ». Un match pour le prestige dans la mesure où les deux équipes avaient déjà réservé leur place en demi-finale. Et d'aucuns se demandaient si le FUS était capable de laver l'affront et de conjurer le sort qui a toujours été favorable au football tunisien. Au fait, n'était-ce pas trop demander à une équipe qui est au stade de reconstruction après son accession parmi l'élite il y a juste deux ans ? Et bien non, les poulains d'Ammouta ont livré bataille avec la même rage que lors des matches précédents. Ils ont démenti les pronostics et surtout ont fait payer les Tunisiens leur excès de confiance, eux, qui ont mis au repos cinq titulaires.

Or, même en leur présence, on doute bien s'ils seraient capables d'infléchir la situation en leur faveur tant la machine rbatie était bien huilée et capable de broyer de l'acier. Car, outre leur fougue et leur discipline tactique, le périple africain a forgé leur caractère pour en faire un commando difficilement battable. Le Sfax l'a appris à ses dépens, lui, qui avait réussi à affliger aux Rbatis un sévère 3-0 au match «aller». Cette fois encore, le Sfax a été le premier à ouvrir la marque (penalty à la 23e mn) dans ce match retour dimanche dernier au Complexe Prince My Abdallah, exploitant une grossière bavure de Daniel Mounchari, le médian converti provisoirement en défenseur central, à la place de Boukhriss absent pour cumul de cartons. Un but encaissé contre le cours du jeu, au moment où le FUS avait instauré sa domination territoriale, ratant au passage deux occasions réelles.

Le même Mounchari a failli offrir un second but aux derniers souffles de ce premier half. Gaffeur dites-vous ? Pas pour Ammouta en tout cas. Il a pris la défense de son joueur, estimant que « nous sommes tous gaffeurs ».
Pendant le repos, les gradins n'avaient plus cet enthousiasme de début. Normal dans la mesure où la parité ne semblait pas une mince affaire devant ces catapultes d'en face. Que dire de la victoire ? Une chimère. Mais l'illusion était plutôt de mésestimer la force du mental des locaux. Ils ont entamé le second half avec une telle opiniâtreté, obligeant les Tunisiens au repli. Justice sera faite à la 64e minute quand El Fatihi a mis dans un trou de souris le retrait de Rokki. Un but qui libéra les gradins mais surtout les joueurs qui semblaient décidés à arracher plus que la parité.

Les changements effectués par Ammouta ont permis de donner à la machine plus de pression. Vœu exaucé dix minutes plus tard par l'entremise de Triki, provocant une liesse hystérique parmi les 10.000 spectateurs présents et un grand soulagement des dirigeants assis aux côtés du président Ali Fassi Fihri qui était accompagné de l'ambassadeur de Tunisie à Rabat. Échec et mat, car les Tunisiens semblaient au bord de l'abdication, au point que Triki a craché sur l'opportunité du 3ème but.

Bref, le FUS a réalisé l'essentiel et démontré, une fois encore, qu'il restait l'un des favoris pour le sacre final. En se positionnant à la tête du groupe B, il aura comme adversaire en demi-finale, le club libyen d'Al Ittihad avec l'avantage de recevoir au match «retour» à Rabat. Quant à Sfax, il affrontera El Hilal du Soudan en match «aller».


Déclarations

«Chaque victoire est un exploit»
«Le résultat de 2-1 n'est pas équitable, car nous avons raté de nombreuses occasions de scorer. Mais gagner une équipe comme Sfax qui dispose de moyens humains et matériels importants en plus de sa grande expérience, nous aidera à prendre confiance en nous pour avoir une grande équipe… Non, je ne pense pas encore au match contre Al Ittihad mais d'abord aux deux prochains matches du championnat national. Nous jouons match par match car nous n'avons pas encore atteint ce stade de professionnalisme qui nous permet de penser aux matches futurs en même temps. Vu nos moyens, toute victoire est considérée comme un exploit ».

«Le FUS n'est pas 2e au championnat par hasard»
«La victoire du FUS est méritée. Nous n'avons pas été capables de supporter la vitesse d'exécution des Marocains, un bon mélange d'anciens et de jeunes, et nous avons fini par craquer. Le FUS n'est pas 2e au championnat par hasard. Nous avons évolué avec cinq joueurs nouveaux et donc nous avons eu du mal à retrouver les automatismes. Mais je crois qu'en première mi-temps, on pouvait tuer le match avec trois occasions ratées. Les Marocains joueront en Libye, ce ne sera pas une partie de plaisir. Je connais bien la Libye avec tout ce que cela comporte comme facteurs influents extra-sportifs».
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