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Hausse de 4,6 % au 1er trimestre

La conjoncture économique au Maroc aurait continué de s'améliorer au premier trimestre 2010, favorisant une progression du PIB de 4,6 %, en variation annuelle, estime le Haut commissariat au plan (HCP).

Hausse de 4,6 % au 1er trimestre
Des signes encourageants de sortie de l'économie marocaine de sa phase de ralentissement conjoncturel.
Durant cette période, "le raffermissement des secteurs non-agricoles se serait poursuivi à un rythme plus soutenu, profitant, en partie, de l'effet de base, mais également de la poursuite du rétablissement des secteurs secondaires", précise le HCP dans sa dernière note de conjoncture. Dans cette note, qui fait état de la situation des principaux indicateurs économiques observés au cours du 4e trimestre 2009 et ceux estimés et prévus pour les 1er et 2e trimestres 2010, le HCP souligne qu'"à fin 2009, des signes encourageants de sortie de l'économie marocaine de sa phase de ralentissement conjoncturel, amorcée à mi-2008, se sont manifestés".

Il en ressort que la valeur ajoutée non-agricole s'est accrue de 5,1 %, en variation annuelle, contre 1,2 % une année auparavant et 1,9 % au 3e trimestre 2009.
Cette performance a été favorisée par le retournement conjoncturel à la hausse de certains secteurs, ayant été affectés par les effets de la crise économique mondiale, souligne le HCP, ajoutant que l'activité a été particulièrement dynamique dans les mines, avec une valeur ajoutée en hausse de 24,4 % au 4e trimestre 2009, le BTP (+1,5 %) et les services. Par contre, le secteur industriel, dont les performances de certaines sous-branches sont encore en dessous de leurs niveaux d'avant 2008, "peine à retrouver sa croissance tendancielle", croit savoir le HCP.

Concernant le secteur primaire, le HCP note que la valeur ajoutée agricole aurait affiché, durant le 1er trimestre 2010, un retour vers son niveau moyen des cinq dernières années, ajoutant que les productions végétales auraient été perturbées par une répartition temporelle non favorable des pluies, bien que le niveau cumulé de ces dernières ait dépassé, à fin mars 2010, celui d'une année normale de 88 %.
Le recul de la production de certaines cultures, notamment les primeurs, est intervenu dès le 1er trimestre de l'année en cours, revigorant, ainsi, leurs prix sur le marché local.

A l'inverse, presque toutes les productions animales se seraient raffermies par rapport à l'année précédente, profitant de la détente des prix des aliments de bétail et d'un bon couvert végétatif. Le HCP fait état, dans ce cadre, d'une hausse de 4,2 % de la production des viandes rouges et de 8,4 % des viandes blanches à fin mars 2010, en comparaison avec la même période de 2009. En général, la valeur ajoutée agricole aurait régressé, au 1er trimestre 2010, de près de 9,6 %, en variation annuelle.

Il ressort également de la note de conjoncture du HCP que la consommation privée, qui aurait progressé de 7,6 % en 2009, subirait, au cours de l'année 2010, le relâchement des activités agricoles et son impact sur la distribution des revenus.

Au 1er trimestre 2010, la consommation de biens alimentaires aurait, en effet, souffert de la hausse des prix de certains produits frais. Dans le même sillage, le rythme de croissance de la demande en produits manufacturés aurait décéléré, en comparaison avec l'année passée. En témoignent le fléchissement des ventes locales de voitures neuves de 7,8 %, à fin mars 2010, et le recul de 7,9 %, en variation annuelle, des importations de biens de consommation, à fin février 2010. Le rythme d'évolution de la FBCF (investissements) devrait sensiblement s'accélérer en 2010, après avoir ralenti à 2,5 % durant l'année 2009, en ligne avec l'amélioration anticipée de l'activité économique, estime le HCP.

Ralentissement des investissements

L'évolution de la FBCF tarderait toutefois à retrouver sa dynamique, au 1-er trimestre, du fait essentiellement du démarrage encore frileux de l'investissement en bâtiment, qui aurait pâti, quelque peu, des intempéries ayant touché certaines régions du Royaume, estime le HCP, qui fait était d'un recul de 2,1 % des ventes de ciment, à fin mars 2010, au moment où les crédits à l'immobilier ont vu leur rythme d'évolution atteindre 12,9 %, au cours des deux premiers mois de 2009, contre 24,9 %, au 1-er trimestre 2009.
De son côté, l'investissement industriel, bien qu'en hausse par rapport à l'année précédente, resterait en dessous de son niveau moyen des cinq dernières années, compte tenu des perspectives de croissance encore modeste de l'activité du secteur.
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