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L'économie nationale sur de bons rails

L'activité des industries manufacturières s'efforce de retrouver son dynamisme qui a été mis à mal par la crise économique mondiale.

L'économie nationale sur de bons rails
Même si les premières précipitations tardent à venir, le ministère table sur une récolte céréalière de 70 millions de quintaux.
L'activité économique nationale tient la route avec sérénité, malgré des contraintes aussi bien au niveau interne qu'externe, avec un comportement favorable de la plupart des secteurs économiques.

Ainsi, au niveau agricole, même si la récole céréalière est en baisse par rapport à la précédente campagne agricole, elle est toutefois d'un niveau tout à fait honorable, dépassant la moyenne des années passées, atteignant 75 millions de quintaux. De même, la pêche côtière et artisanale a réalisé une augmentation en volume et en valeur des captures réalisées à fin août 2010 respectivement de 17,5% et de 6%.

Les activités hors primaires ont également continué à évoluer favorablement, selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Il en est ainsi de l'activité des industries manufacturières qui s'efforce de retrouver son dynamisme mis à mal par la crise économique mondiale, en améliorant même d'une manière encore insuffisante leur contribution à la croissance économique nationale. En fait, cette activité, approchée par son indice de production, a enregistré une légère croissance en glissement annuel de 0,8% au premier semestre 2010. Cette légère progression peut être considérée comme une bonne performance, si on la compare à la baisse de 1,3% observée un an auparavant.

Ce redressement est dû notamment à la reprise de la production des industries d'habillement et fourrures, du cuir, d'articles de voyage et de chaussures, des machines d'équipement et d'automobiles qui ont affiché à fin juin 2010 une progression de 1,1%, de 3,4%, de 1,7% et de 14,1% respectivement contre une baisse de 2,6%, de 8,3%, de 13,6% et de 7,1% un an auparavant.

Par ailleurs, le ministère des Finances table sur un bon comportement aussi bien du secteur agricole et secondaire que du tertiaire au cours de l'année prochaine, devant se traduire par un taux de croissance du PIB de 5%, après 4% en 2010. Cette prévision serait plausible du fait de « la poursuite du redressement de l'activité au niveau mondial et son incidence sur la demande extérieure adressée au Maroc, conjuguée à la poursuite du dynamisme des différentes branches d'activités et des différents plans sectoriels ».

Cette évolution positive du PIB devra provenir de l'effet conjugué de la progression du PIB non agricole de 5,6% et d'une hausse de la valeur ajoutée agricole de 0,5%.
Ainsi, même si les premières précipitations tardent à venir, le ministère table une récolte céréalière de 70 millions de quintaux et un accroissement de plus de 5% des autres cultures et de l'élevage en 2011. Si ces prévisions arrivent à se réaliser, la valeur ajoutée agricole devrait enregistrer une hausse de seulement 0,5% contre une baisse de 5,1% pour la campagne précédente.

La croissance agricole devra également être dopée l'année prochaine, selon le ministère des Finances, par la poursuite de la mise en œuvre des mesures prévues par le Plan Maroc Vert. Il s'agit notamment, rappelle-t-on, de la dynamisation des contrats-programmes conclus pour différentes filières agricoles (céréales, aviculture, olivier…), la poursuite de l'opération de reconversion des terres de céréaliculture vers des productions à forte valeur ajoutée et le renforcement du financement du secteur.

En ce qui concerne les autres secteurs, ils devront profiter d'une « accélération de la demande intérieure ainsi que par une consolidation de la croissance des exportations ». Ainsi, les activités non agricoles devraient afficher une amélioration de leur valeur ajoutée de 5,4% en 2011.

Bonnes perspectives pour le secondaire

Le secteur secondaire devrait évoluer en 2011 de 5% après 5,5% une année auparavant, avec une contribution de presque toutes ses composantes. Ainsi, la valeur ajoutée des activités extractives s'améliorerait de 11,5% après 10% en 2010. Ces activités devraient profiter du surplus de la demande extérieure et de la nouvelle stratégie de l'OCP qui prévoit d'augmenter ses capacités de production dans les mines, la chimie et les engrais et utiliser de nouvelles techniques d'extraction et de nouveaux processus de fabrication d'engrais. De même, les industries de transformation évolueraient de 3,6%, avec un bon comportement en vue du textile et habillement, de la sous-traitance automobile, de l'activité électronique et de l'offshoring. Le BTP s'accroîtrait, de son côté, de 7,6%, sous l'effet de la consolidation de l'investissement public, des programmes « logement social », de la mobilisation du foncier public et des exonérations fiscales.
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