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Razzia des coureurs marocains

Dans le cadre des festivités marquant la fête de la Marche Verte, la Fédération royale marocaine a organisé un challenge auquel elle a donné le nom de « Coupe de la Marche Verte » et que la FRMC s'est évertuée à inscrire sur le calendrier international de l'UCI.

Razzia des coureurs marocains
Un challenge à trois volets que la ville du Laayoune a abrité. Le premier El Marsa et retour ; une distance équivalent 120 km. La localité de Foum El Oued, qui pratiquement juxtapose celle d'El Marsa, est loin de la ville de Laayoune de près de 25 km. C'est cet itinéraire servi par un vent violent le matin, accompagné de sable qui fouette tout sur son passage. Mais l'après-midi, le vent cède la place à une chaleur torride.

C'est dans cette ambiance que la première course s'est déroulée. Jeudi matin, les organisateurs, public et autorités locales étaient présents au coup de départ donné par le Wali de Laayoune-Boujdour- Sakia El Hamra. Lancé dans le bain les 57 coureurs représentant les Pays Bas, la Belgique, la France, avec deux formations, Roanne et Boulou, la Slovaquie, Sénégal, Italie et quatre équipes nationales, les «A» emmenés par l'ex-champion Mohamed Bilal (Jelloul, Lahsaïni, Chaoufi, Saadoune, Ammouri, et Arbia), les «B» supervisés par un le vieux routier, champion également, Mohamed Aït Oufkir (Laayouni, Haddi, Aït El Attar, El Ghoumari, Ichou, Lhanafi) et les «C», sous la houlette d'une ancienne gloire, Mohamed Katim (Saber, El Mohammadi, Aït Oufkir, Kabon, Radi, Oulkob). L'équipe complétant le quatuor marocain est formée de jeunes issus de Centre National de cyclisme suivi par le Français Aurélien Leroy (Haror, Iferd, Kaddouri, Abelouach, El, Ofir, Adel).

Les principaux acteurs ainsi réunis, la course pouvait commencer. Dès le coup d'envoi, ce sont les Marocains, «A» suivis des Italiens qui vont prendre la tête. Les antagonistes européens ne s'attendaient pas à un tel entêtement des Marocains à vouloir s'accaparer de la tête de la course. D'emblée, ils suivirent les directives données par leur coach Bilal. Le vent et la chaleur eurent raison, petit à petit, des adversaires du Vieux Continent et ceux de l'Afrique. Dès les premiers kilomètres, le nombre des abandons grossissait pour atteindre une vingtaine. Le vent de côté, qui terrifie les coureurs, continuait de souffler ; mais les instructions étaient claires « Si vous sentez un malaise descendez du vélo, nous avons, demain, une longue course (ndlr : vendredi Laayoune – Boujdour).

Arbia fut le premier avec des Belges, Slovaques, Néerlandais à abandonner. La force des Marocains résidait dans leur solidarité. Grâce à elle, ils rentrèrent à Laayoune occupant les 6 premières places : Lahsaïni (2h 44'), Jelloul, Chaoufi, Ammouri, Laayouni, Aït Attar).

La deuxième étape reliait Laayoune à Boujdour 180 km. Un itinéraire qui fatigue ; en dépit de son caractère plat. Il fatigue réellement les coureurs. Les Marocains durent faire face, encore une fois, au vent et à la chaleur. Et le peloton qui a débuté avec 57 coureurs est arrivé déjà à El Msid avec beaucoup d'abandons. A Boujdour, ils ne sont plus que 15 à franchir la ligne d'arrivée. Mais les Marocains «A», «B» et «C» étaient toujours là (Le président Belmahi affirme que l'on ne veut plus se mesurer avec les Marocains). Et pour preuve leur domination sans conteste sur ce Challenge, ils occupèrent les 8 (6 pour les «A» et les 2 pour «B» et «C» ) Saadoune, Jelloul, Ammouri, Lahsaïni, Chaoufi, Arbia, Laayouni et Saber.

3e étape de ce challenge: Laayoune-Tarfaya (par Tah) 107 km
Les Marocains n'ont pas failli à leur tactique : attaque dès les premiers kilomètres : les coureurs- bagarreurs (ceux chargé de secouer le peloton passent à l'attaque) et les Saadoune , Jelloul et autres Lahsaïni passent à l'attaque.
A l'arrivée 4 d'entre eux sont déjà vainqueurs : Chaoufi (2h 4'), Saadoune, Lahsaïni , Ammouri et le Sénégalais Mustapha Diaw est venu s'intercaler entre les Marocains. Le nombre de points récolté replace le vélo marocain sur le toit de l'Afrique !

Le cyclisme national lancé sur selle

L'équipe nationale s'est envolée hier pour Kigali (Rwanda) où elle doit prendre part au Championnat d'Afrique et au Tour du Rwanda. Il ressort que le vélo national est en passe de faire peur à tous ses adversaires arabes et africains. Le dernier refus, sans raison, du Burkina Faso de permettre à l'équipe du Maroc de prendre part au Tout Local est édifiant. Même les interventions en très haut lieu n'ont rien donné. Est-ce la peur du Maroc qui reprend le flambeau de la petite reine dans le monde arabe et le continent ? Le Challenge de la Marche Verte a confirmé l'arrivée en trombe du vélo national. En tous les cas, les interdictions pour empêcher la sélection nationale de participer deviennent de plus en plus fréquentes. L'UCI est avertie ! Mais le proverbe arabe ne dit-il pas que La caravane passe…
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