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La séance d'ouverture de cette manifestation a été marquée notamment par la présence de la secrétaire d'Etat français chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, qui a estimé dans une allocution prononcée à cette occasion que Rabat était «une référence» en matière de développement urbain harmonieux et équilibré.
«Quand on voit les mutations que connaît cette ville, le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg, les efforts accomplis en matière de préservation de l'environnement et les ambitions portées par l'INDH dans le but de réduire les inégalités, on peut dire que Rabat a tous les atouts pour être une capitale digne de ce nom», a souligné Mme Amara en substance, ajoutant que ce n'est pas un hasard si cette ville a été proclamée ville verte par le réseau Earth Day Network.
La secrétaire d'Etat français a précisé dans le même ordre d'idées que «cela n'aurait pas été possible sans l'engagement de chacun et notamment de S.M. le Roi Mohammed VI».
La responsable française qui s'exprimait à l'ouverture de cette conférence aux côtés notamment du ministre marocain de l'Habitat et de l'Urbanisme, Taoufik Hejira, et du maire de Rabat, Fathallah Oualalou, a insisté sur l'importance de mener des politiques de ville intelligentes et efficientes afin d'offrir à tous, en particulier les couches modestes, un espace où il fait bon vivre. «On doit surtout être attentif aux villes nouvelles afin d'en faire des leviers de développement territorial et par conséquent éviter d'aggraver la fracture territoriale».
Selon Mme Amara, deux défis majeurs doivent être relevés en matière de politique de la ville. Le premier a trait à la rénovation urbaine et au désenclavement. Selon elle, il faut offrir à tous la possibilité de vivre dans un cadre propice pour réduire les inégalités. «Il faut que tous les habitants puissent profiter des meilleurs services en matière de logement, de santé, d'éducation et surtout de mobilité».
Le deuxième défi concerne l'accompagnement social, éducatif et culturel des habitants des villes, surtout les plus modestes.
Fadela Amara fait certainement allusion au cas de la France qui pendant des années avait négligé cet aspect. «Mais depuis quelques années, nous sommes non seulement dans une logique de rattrapage mais de mise en place de politiques nouvelles pour créer des villes harmonieuses et territorialement équilibrées, des villes solidaires et intelligentes».
«Si on ne tient pas compte des ces enjeux, il risque d'y avoir une fracture entre quartiers riches et pauvres, ce qui pourrait fragiliser la cohésion nationale», prévient la responsable française qui rappelle que la dynamique que le secrétariat d'Etat français chargé de la ville a lancée, procède de ce souci.
La haute responsable qui n'a pas manqué de mettre l'accent sur la portée considérable de la conférence de Rabat a souligné que la ville était «le lieu de toutes les contradictions et le lieu qui reflète le mieux nos politiques publiques». «Nous devons renforcer la cohésion sociale dans les villes pour que les habitants vivent ensemble, s'approprient leur espace urbain et puissent avoir accès aux services, aux espaces verts et au développement économique. Il faut agir donc sur l'espace, le bâti et surtout sur les hommes et les femmes».
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QUESTIONS À : «Rabat est à la pointe de l'action en matière du développement urbain durable»
Vous avez dit que le choix de la ville de Rabat pour abriter cette conférence n'est pas un hasard. Pourquoi ?
Parce que d'abord, il n'y a pas longtemps, la capitale du Maroc a été choisie par le réseau Earth Day Network pour accueillir et organiser la 40e édition de la Journée de la Terre, aux côtés de plusieurs grandes villes mondiales. C'est donc une ville qui est en pleine mutation mais aussi à la pointe de l'action en matière de l'écologie et du développement urbain durable. Il faut souligner aussi la détermination et l'ambition de Rabat de s'impliquer dans la réflexion sur la manière de penser et de concevoir la ville de demain. De ce point de vue, je pense que son choix pour abriter cette conférence internationale est tout à fait légitime.
Vous avez parlé de la mutualisation des expériences. Est-ce que vous pensez que l'expérience française en la matière peut être mise à profit au Maroc ?
Personnellement, j'ai toujours pensé qu'il faut mutualiser les expériences des uns et des autres en matière de construction des villes. En France, nous avons une expertise importante en la matière, une expertise d'ailleurs très connue sur la scène internationale. En France, les villes se sont développées énormément ces dernières années, nous avons construit de grandes métropoles. Il est vrai qu'à un certain moment nous n'avons pas fait le nécessaire pour l'accompagnent social, mais depuis quelques années, nous sommes non seulement dans une logique de rattrapage mais de mise en place de politiques nouvelles pour créer des villes harmonieuses et territorialement équilibrées, des villes solidaires et intelligentes.
Pensez-vous que Rabat fait face aux mêmes problèmes que les villes françaises il y a quelques années?
Je ne pense pas que Rabat fasse face aux mêmes problèmes que les villes françaises ont vécus il y a quelques années. Mais ce qui est remarquable, c'est de voir ici cette détermination à aménager et construire des espaces agréables de vie. Les efforts de S.M. le Roi visant à éradiquer l'habitat insalubre sont extrêmement importants à cet égard, car ils visent à donner un nouveau visage à la ville et à offrir à tous la possibilité de vivre dignement en réduisant la fracture territoriale entre quartiers pauvres et quartiers riches. Cela dit, il faut savoir que les mêmes causes provoquent les mêmes effets. D'où la nécessité de penser des politiques de villes qui offrent à tous un cadre propice au développement où tout le monde peut avoir accès à l'éducation, la santé, la mobilité… Comme partout, le défi est de construire des villes intelligentes, solidaires en ayant présent à l'esprit le souci du développement durable. Il s'agit de faire en sorte aussi que les villes puissent accueillir les nouveaux arrivants et leur offrir un cadre de vie accueillant qui favorise l'épanouissement économique et social.
Propos recueillis par A .R
«Quand on voit les mutations que connaît cette ville, le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg, les efforts accomplis en matière de préservation de l'environnement et les ambitions portées par l'INDH dans le but de réduire les inégalités, on peut dire que Rabat a tous les atouts pour être une capitale digne de ce nom», a souligné Mme Amara en substance, ajoutant que ce n'est pas un hasard si cette ville a été proclamée ville verte par le réseau Earth Day Network.
La secrétaire d'Etat français a précisé dans le même ordre d'idées que «cela n'aurait pas été possible sans l'engagement de chacun et notamment de S.M. le Roi Mohammed VI».
La responsable française qui s'exprimait à l'ouverture de cette conférence aux côtés notamment du ministre marocain de l'Habitat et de l'Urbanisme, Taoufik Hejira, et du maire de Rabat, Fathallah Oualalou, a insisté sur l'importance de mener des politiques de ville intelligentes et efficientes afin d'offrir à tous, en particulier les couches modestes, un espace où il fait bon vivre. «On doit surtout être attentif aux villes nouvelles afin d'en faire des leviers de développement territorial et par conséquent éviter d'aggraver la fracture territoriale».
Selon Mme Amara, deux défis majeurs doivent être relevés en matière de politique de la ville. Le premier a trait à la rénovation urbaine et au désenclavement. Selon elle, il faut offrir à tous la possibilité de vivre dans un cadre propice pour réduire les inégalités. «Il faut que tous les habitants puissent profiter des meilleurs services en matière de logement, de santé, d'éducation et surtout de mobilité».
Le deuxième défi concerne l'accompagnement social, éducatif et culturel des habitants des villes, surtout les plus modestes.
Fadela Amara fait certainement allusion au cas de la France qui pendant des années avait négligé cet aspect. «Mais depuis quelques années, nous sommes non seulement dans une logique de rattrapage mais de mise en place de politiques nouvelles pour créer des villes harmonieuses et territorialement équilibrées, des villes solidaires et intelligentes».
«Si on ne tient pas compte des ces enjeux, il risque d'y avoir une fracture entre quartiers riches et pauvres, ce qui pourrait fragiliser la cohésion nationale», prévient la responsable française qui rappelle que la dynamique que le secrétariat d'Etat français chargé de la ville a lancée, procède de ce souci.
La haute responsable qui n'a pas manqué de mettre l'accent sur la portée considérable de la conférence de Rabat a souligné que la ville était «le lieu de toutes les contradictions et le lieu qui reflète le mieux nos politiques publiques». «Nous devons renforcer la cohésion sociale dans les villes pour que les habitants vivent ensemble, s'approprient leur espace urbain et puissent avoir accès aux services, aux espaces verts et au développement économique. Il faut agir donc sur l'espace, le bâti et surtout sur les hommes et les femmes».
QUESTIONS À : «Rabat est à la pointe de l'action en matière du développement urbain durable»
Vous avez dit que le choix de la ville de Rabat pour abriter cette conférence n'est pas un hasard. Pourquoi ?
Parce que d'abord, il n'y a pas longtemps, la capitale du Maroc a été choisie par le réseau Earth Day Network pour accueillir et organiser la 40e édition de la Journée de la Terre, aux côtés de plusieurs grandes villes mondiales. C'est donc une ville qui est en pleine mutation mais aussi à la pointe de l'action en matière de l'écologie et du développement urbain durable. Il faut souligner aussi la détermination et l'ambition de Rabat de s'impliquer dans la réflexion sur la manière de penser et de concevoir la ville de demain. De ce point de vue, je pense que son choix pour abriter cette conférence internationale est tout à fait légitime.
Vous avez parlé de la mutualisation des expériences. Est-ce que vous pensez que l'expérience française en la matière peut être mise à profit au Maroc ?
Personnellement, j'ai toujours pensé qu'il faut mutualiser les expériences des uns et des autres en matière de construction des villes. En France, nous avons une expertise importante en la matière, une expertise d'ailleurs très connue sur la scène internationale. En France, les villes se sont développées énormément ces dernières années, nous avons construit de grandes métropoles. Il est vrai qu'à un certain moment nous n'avons pas fait le nécessaire pour l'accompagnent social, mais depuis quelques années, nous sommes non seulement dans une logique de rattrapage mais de mise en place de politiques nouvelles pour créer des villes harmonieuses et territorialement équilibrées, des villes solidaires et intelligentes.
Pensez-vous que Rabat fait face aux mêmes problèmes que les villes françaises il y a quelques années?
Je ne pense pas que Rabat fasse face aux mêmes problèmes que les villes françaises ont vécus il y a quelques années. Mais ce qui est remarquable, c'est de voir ici cette détermination à aménager et construire des espaces agréables de vie. Les efforts de S.M. le Roi visant à éradiquer l'habitat insalubre sont extrêmement importants à cet égard, car ils visent à donner un nouveau visage à la ville et à offrir à tous la possibilité de vivre dignement en réduisant la fracture territoriale entre quartiers pauvres et quartiers riches. Cela dit, il faut savoir que les mêmes causes provoquent les mêmes effets. D'où la nécessité de penser des politiques de villes qui offrent à tous un cadre propice au développement où tout le monde peut avoir accès à l'éducation, la santé, la mobilité… Comme partout, le défi est de construire des villes intelligentes, solidaires en ayant présent à l'esprit le souci du développement durable. Il s'agit de faire en sorte aussi que les villes puissent accueillir les nouveaux arrivants et leur offrir un cadre de vie accueillant qui favorise l'épanouissement économique et social.
Propos recueillis par A .R
