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«La rénovation du village Yasmina participe à la mise en valeur de la cote méditerranéenne»

La CDG continue de s'intéresser au secteur touristique en accélérant
la cadence de ses réalisations.

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Le Matin : Un mot sur le projet de rénovation du village Yasmina...

Anass El Alami :
La rénovation du complexe touristique, le village Yasmina situé à quelques encablures de Tétouan qui s'étend sur 17 hectares entre dans le cadre de la stratégie globale du Club Med qui est d'augmenter au Maroc la catégorie des 4 Tridents haut de gamme que le village obtiendra après un réaménagement en profondeur et une augmentation des chambres. Ce chantier durera prés d'une année. et le village sera ouvert aux familles la saison prochaine avec une montée en gamme qui concerne tous le village : agrandissement des chambres, création de chambres de luxe, de suites au meilleurs standards internationaux réaménagement de tous les lieux communs d'animation, des clubs pour les jeunes, des spas.. des centres sportifs premium qui prévoient des activités comme le golf, le tennis, l'équitation, la voile ou le trapèze volant.. un changement de mobilier, de décoration, de paysages. La rénovation va s'inspirer d'une vision de notre patrimoine architectural et artisanal modernisée.

Le Club Med Smir composé d'hôtels et de 205 bungalows, situé lui aussi sur la cote tétouanaise a été rénové en 2002 en cofinancement avec la CDG. Comment expliquer cet intérêt dans cette région méditerranéenne ?

Cela entre dans le cadre global du plan de Tamouda Bay qui voit le jour grâce aux importantes infrastructures réalisées dans la région et grâce à la rocade méditerranéenne qui a permis de désenclaver la région.
Une région qui fait l'objet d'un intérêt particulier de la CDG depuis sa création, depuis les années 60, durant lesquelles notre institution a lancé à l'époque avec Paribas, le projet Cabo Negro et Restinga et construit des hôtels à Nador et Ketama.
A l'époque c'étaient des régions marginalisées qui intéressaient peu d'investisseurs. Serge Trigano qui avait lancé le Club Med s'est alors intéressé à la région et les premiers contrats ont été signés avec Maroc Tourist, l'une de nos filiales.
Aujourd'hui, nous continuons de nous intéresser au secteur du tourisme en accélérant nos efforts car le tourisme est un moteur de croissance. Nous sommes dans une phase de développement et les capacités hôtelières en projet et en cours de réalisation de notre groupe vont renforcer cette destination qui est en devenir et qui dispose d'un très fort potentiel touristique. Cette région devrait profiter de la proximité de Tanger Med et de son développement commercial et d'un arrière pays industriel, ce qui permettra de prolonger la période estivale qui est actuellement limitée à trois mois.
Tanger est aujourd'hui une porte importante du Maroc sur l'Europe. Depuis prés d'une décennie, cette région et son prolongement sur le Rif Oriental fait l'objet d'une attention particulière de Sa Majesté. Nous y sommes présents avec de grands projets menés par le Fonds Madaef actif dans la région de Tétouan et par nos filiales, la CGI et Med Z par exemple l'aménageur de stations touristiques telles que celle de Carla Iris qui s'étend sur 339 hectares dans la région d'Al Hoceima qui complète le développement de Tamouda Bay. C'est un eco-resort haut de gamme orienté sur le développement durable avec une capacité d'accueil de 11 000 lits, une marina de 200 anneaux et 8 unités hôtelières de haut de gamme, des centres de sport, un golf.. Nous sommes également présents à Saidia où nous avons ouvert un hôtel.
La capacité actuelle disponible dans le giron CDG est de 4000 lits avec nos projets, nous nous projetons à 10 000 lits pour les 5 prochaines années.

Le Club Med s'est retrouvé dans le rouge en 2009 et après une augmentation en capital et un plan de réduction des coûts drastiques, il s'est ouvert récemment au groupe Fosun, le plus grand conglomérat chinois. C'est la CDG qui a cédé l'équivalent de 4% du capital qu'elle détenait dans Club Med à travers sa filiale FIPAR. Avez-vous senti une première amélioration ?

La Chine est un important marché qui a un énorme potentiel. Mais pour pénétrer ce marché, il fallait un partenaire chinois qui a acquis des Oranes, obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes représentant 7, 1 % du capital Fully Diluted, la CDG maintenant sa participation de 9,9% dans le capital du Club Med ce qui en fait le principal actionnaire du Club.
Le groupe chinois a déjà identifié 3 villages en Chine, le premier en montagne. Il s'agit maintenant de renforcer la stratégie de montée en gamme et de diversifier ses activités sur le marché chinois très prometteur, car l'industrie du tourisme dans ce pays connait une croissance à deux chiffres depuis 2000.Le club a attiré cette année prés de 30 000 touristes chinois et il ambitionne de faire de la Chine son deuxième plus grand marché après la France à horizon 2015 !

La CDG, principal actionnaire, a comptabilisé ces dernières années une moins-value, le Club Med ayant traversé des saisons difficiles …Un mot sur la stratégie de votre institution au sein du Club...

La CDG accompagne le Club Med depuis les années 60. Nous nous retrouvons au niveau du capital avec des participations dans le portefeuille de la CDG qu'il faudra gérer de manière indépendante de la stratégie du Club Med sur notre territoire. C'est une participation qu'il faudra renforcer dans le sens où chaque opportunité qui se présente au Club Med pour avoir plus de croissance doit être saisie. L'opportunité s'est présentée avec le groupe Fosun qui couvre différents secteurs comme la pharmacie, l'immobilier, les mines, les services et l'investissement et qui a été introduit à la Bourse de Hong Kong depuis 2007, nous l'avons prise. Au Maroc, nous sommes dans une logique de partenariat différente, nous poursuivons une stratégie de développement touristique avec un partenaire de premier ordre qui est le Club Med et nous voyons les choses de manière séparée. Nous sommes présents au Conseil d'administration du Club Med et nous aurons bien sûr, un avis intéressé par rapport aux projets qui se présentent sur notre territoire pour développer la capacité hôtelière notamment. Le Club Med devra lui aussi se prononcer par rapport à son conseil d'administration sur les investissements réalisés au Maroc.

Pour être plus précis, un mot sur la gestion du partenariat CDG –Club Med ici au Maroc...

Au Maroc, la CDG disposait de villages à l'instar du Club Med. En 2004, il y a eu un regroupement de tous ces villages au sein d'une société dans laquelle la CDG est devenue actionnaire aux cotés du Club Med, de la CNIA et de la BEI actionnaires minoritaires. Depuis 2004, la Société Immobilière de la Mer, la SIM regroupe tous les villages d'Agadir, de la palmeraie de Marrakech avec le Ryad et les deux villages du Nord Smir et Yasmina. Un sixième village à Marrakech appartient au RCAR, filiale de la CDG. A travers Madaef, la CDG est actionnaire de 95%, 2,5%appartiennent au Club Med et 2,5% à la CNIA, la BEI est sortie de l'actionnariat après la réalisation du projet de la Palmeraie.
C'est la SIM qui réalise le projet de réaménagement du village Yasmina, le Club Med qui s'engage à poursuivre l'exploitation du site pour une durée de 15 ans, paiera un loyer additionnel sur le montant de cette rénovation. C'est la formule que nous avons avec notre partenaire, avec une partie fixe et une partie variable sur le chiffre d'affaires. L'une des valeurs ajoutées de la rénovation du Village de Yasmina qui deviendra le deuxième village 4 tridents au Maroc, c'est qu'elle permettra d'étirer la saison à 150 jours c'est-à-dire à 5 mois.
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