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«La Méditerranée a besoin d'instruments partagés, dans leur conception et dans leur gestion»

Le deuxième sommet de l'UPM qui devait avoir lieu à Barcelone le 7 juin prochain a été reporté pour le mois de novembre.

«La Méditerranée a besoin d'instruments partagés, dans leur conception et dans leur gestion»
Les dissensions et le manque de crédibilité politique risque de miner le projet UPM comme le soulignait la « Lettre ouverte aux chefs d'Etat » adressée la veille du Sommet fondateur de l'UPM par une vingtaine de personnalités des deux rives et réitéré cette semaine à Casablanca par l'IMRI, l'institut des relations internationales. Il faut, soulignent ces personnalités, «sortir du mouvement de balancier entre l'anti-américanisme et l'alignement pur et simple, pour définir une politique extérieure commune notamment en Méditerranée.

Le plus urgent reste le Proche-Orient. L'Europe doit rappeler avec force son attachement au droit international et aux valeurs universelles en exigeant l'application des résolutions du Conseil de Sécurité et la levée du bouclage des populations civiles palestiniennes». Si le meccano politique et en panne, le «meccano financier» se déroule selon le timing prévu. Trois grands événements vont en effet marquer cette semaine : la remise du rapport de la commission Charles Milhaud, la signature à Paris du Fonds infra Med lancé à l'initiative des Caisses de Dépôts, de gestion et de consignation française, italienne, marocaine, du fonds Hermès d'Egypte et d'autres institutions, premier instrument de financement de l'UPM destiné à financer les grands projets et dernier événement qui se tiendra le 27 mai, le Forum de Marseille qui a vocation à rassembler les grands projets incubés en Méditerranée.

L'initiative portée par la coprésidence franco-égyptienne et soutenue par la BEI, l'AFD, la CDC porte sur le projet de création du FARO, fonds d'amorçage de réalisation et d'orientation et sur la création de l'agence des PME, proposition faite par les Italiens. On le voit, les initiatives d'envergure se multiplient et montrent que le monde économique méditerranéen, celui des affaires, des banques, des entrepreneurs avance, progresse, réalise. Le rapport très attendu de la commission Milhaud «commission sur le financement du co-développement en Méditerranée» sera remis au président Nicolas Sarkosy dans les prochains jours.

Charles Milhaud, qui présida aux destinées du Groupe des Caisses d'épargne françaises a été chargé en mars 2009 par le président de la République française d'une mission spéciale sur « comment organiser les financements du co-développement de la Méditerranée et comment une banque de co-développement serait susceptible d'accélérer le développement économique de la Méditerranée ?». Charles Milhaud est parti dit il d'une conviction très forte que «développer la Méditerranée, c'est un investissement dont tout le monde retirera les bénéfices à moyen-long terme, aussi bien pour les pays méditerranéens, que pour les pays européens. Le dynamisme démographique et économique des pays méditerranéens montre que cette zone peut constituer un relais de croissance pour l'Europe, dont les perspectives démographiques et de croissance potentielle sont en déclin.
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Entretien avec Charles Milhaud, président de la commission chargée du projet de création de la Banque de la Méditerranée

Le rapport très attendu de la commission Milhaud «Commission sur le financement du co-développement en Méditerranée» sera remis au président Nicolas Sarkosy dans les prochains jours.

LE MATIN: On a souvent avancé, pour discuter de la pertinence de la «Banque de la Méditerranée» que cette banque serait pour la région ce que la BERD a été pour l'Europe. Que vaut cette comparaison ?

CHARLES MILHAUD:
La BERD s'est constituée par rapport à des pays, ceux de l'Europe de l'Est, qui n'avaient pas de système bancaire. La mission de la BERD était de créer un système bancaire et des banques privées. A sa création, en 1991, la BERD s'était vu confier une mission précise, celle de favoriser la transition des pays de l'Est vers une économie de marché ouverte alors même que la région était en pleine déliquescence. Avec le projet de la Banque méditerranéenne, nous sommes en présence de pays qui ont un système bancaire et celui du Maroc est l'un des plus évolué mais avec le fait qu'il faut accélérer le processus de développement des PME. L'intérêt bien compris du Nord de la Méditerranée comme celui du Sud est dans le développement du Sud et de l'Est de la Méditerranée.

Qui a fait quoi au niveau de la commission que vous avez présidée et quelle a été votre méthode de travail ?

J'ai été chargé par le Président de la République Nicolas Sarkozy de constituer une commission, chargée « d'étudier la possibilité de créer une banque dédiée au financement du co-développement en Méditerranée ». Cette commission se compose de dix membres, issus de pays des deux rives de la Méditerranée, nommés à titre personnel, et qui n'engagent pas l'institution à laquelle ils appartiennent (voir liste) Notre commission a débuté ses travaux au début de l'année 2010, dans un contexte marqué par la structuration de l'UPM dont le Secrétaire général, M. Ahmad Massadeh, a été installé le 4 mars 2010, à Barcelone. La commission a commencé à travailler en faisant l'analyse de tous les financements bilatéraux, multilatéraux qui existaient. Notre souci était d'analyser les financements existants, de regarder sur le terrain ce qui fonctionne et ce qui pose des difficultés, d'étudier les besoins des pays méditerranéens, et d'en déduire les solutions qui y répondront.Nous nous sommes ensuite rendus au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Israël, en Syrie, en Jordanie, au Liban en Turquie pour nous faire une idée de ce qu'était l'attente.

Quelles étaient précisément les attentes de ces pays ?

Nous sommes dans des pays où il existe une épargne locale importante, mais liquide et non transformée en financements longs. Il y a d'autre part de très nombreuses PME, PMI ou TPE qu'il faut transformer en véritables PME. Pour cela, il faut s'appuyer sur des banques locales et des financements à moyens terme bien sur mais il faut aussi une activation des marchés financiers. On aurait tout intérêt à créer un établissement de crédit dans lequel seraient associés le Nord et le Sud. On n'est plus dans le Nord qui fait quelque chose pour le Sud, on est ensemble, en partenariat. Personne ne peut se contenter d'outils du Nord pour le Sud. La Méditerranée a besoin d'instruments partagés, dans leur conception et dans leur gestion. Cet établissement qui doit avoir une signature de trois ans doit permettre l'activation des marchés, que ce soit dans le capital risque, capital développement mais que ce soit aussi dans la dette, que ce soit des obligations publiques ou des obligations privées ou du moins dans l'activation des marchés, ces obligations sont émises, revendues et vous créez un mouvement qui fait que se crée une courbe des taux, se crée une profondeur des marchés. C'est un élément majeur pour le faire. Il faut en même temps que cet établissement s'organise, qu'il puisse apporter sa garantie dans le cadre de certains financements pour pouvoir les faciliter ou des contre garanties au niveau de l'établissement de crédit. Ce sont là les conclusions auxquelles nous sommes arrivés.

Lesquelles conclusions interviennent dans un contexte de méfiance et de scepticisme. La crise des subprimes a englouti des centaines de milliards de dollars et avec elle la confiance des investisseurs ?

La création de cet établissement de crédit a pour but de gagner de l'argent et de répondre aux besoins qui ne peuvent pas être satisfaits par les établissements en place.
Ce serait un établissement dont la signature serait de trois ans avec des Etats ou des organismes publics dépendants des Etats qui seraient actionnaires et qui engageraient fortement la co responsabilité. Qui dit co développement dit co responsabilité .

Vous évoquiez la présence d'une forte épargne liquide et non transformée en épargne longue. C'était le cas dans les années précédentes, aujourd'hui on parle d'assèchement des liquidités. Ne sommes-nous pas dans une autre configuration?

L'épargne est essentiellement liquide. Dans beaucoup de ces pays, comme en France, il y a ce que l'on appelle l'épargne de bas de laine. Il faut inciter les gens à déposer cette épargne dans des établissements avec des produits simples pour pouvoir en favoriser la transformation en épargne longue. C'est comme cela que l'on active l'économie. L'épargne doit être utile à l'investissement. Il faut la sécuriser en produits simples, il faut donc que les outils financiers permettent la transformation de cette épargne. Actuellement le système bancaire est trop orienté vers les crédits à court terme, ou vers le financement de projets générant une bonne rentabilité comme l'hôtellerie, le commerce, mais n'apportant pas une grande plus-value pour le développement du pays.

Dans la demande qui vous était formulée avant la constitution de votre commission, il était question de réfléchir sur la création d'une banque méditerranéenne ou d'une autre alternative, une Coface méditerranéenne, ou une Caisse de dépôts régionale.

L'outil de caisse de Dépôts et de gestion comme celui de la CDG est un outil nécessaire. Dans le cadre de mes visites, j'ai été conduit à l'exprimer au niveau des autorités financières égyptiennes et syriennes. C'est un tel instrument qu'il faut mettre en œuvre. La Tunisie est également très intéressée par le modèle marocain et dans les pays de l'Est de la Méditerranée, je dis bien, de l'Est de la Méditerranée, ce modèle a tout son intérêt.

Quel est le degré d'implication dans le projet de création d'une Banque de la Méditerranée des pays que vous avez visités ?

Nous avons eu des interlocuteurs de très grande qualité et une volonté d'implication et une adhésion. Notre commission composée de personnalités aux compétences reconnues dans les banques et la finance ou dans l'entreprise c'était le cas du représentant turc qui a pris cette position à l'unanimité. Il y a une adhésion forte à ce projet, il y a une vision dénominateur commun autour de l'idée de transformer l'épargne liquide en épargne longue pour soutenir les PME et faire en sorte que l'on ait des PME exportatrices et des PME du Sud qui pourraient investir dans le Nord. Cela entraîne de l'ingénierie financière, de l'ingénierie de la formation au niveau des PME. Il faut instaurer cette dynamique, ce flux en veillant en même temps à la balance des paiements, aux équilibres fondamentaux du pays.

On parle beaucoup des équilibres macroéconomiques que des pays comme le Maroc auraient atteints. Partagez-vous ce constat ?

Les pays du Sud et le Maroc en particulier ont ces dix dernières années fait des transformations et des efforts remarquables dans les équilibres des comptes et dans la création d'un tissu bancaire de qualité. Les besoins d'investissement sont importants et ne devraient que croître, il faut assurer les financements et travailler sur les modalités d'accès qui ne sont pas toujours adaptées.
Il faut également sécuriser au niveau des investisseurs pour qu'il n'y ait pas par exemple d'effet de loi rétroactive.
Tout le monde en a conscience. Le fait d'être membre d'un établissement, d'être copropriétaire, coresponsabilise.
Tout cela ne se fera pas en un jour mais nous sommes dans une phase où il faut continuer à investir.
Le Maroc a investi ces 4 dernières années autant que les 40 dernières années et il faut qu'il continue à investir. Mais il faut créer de la valeur, il faut que les entreprises suivent. C'est un élément important par rapport à la balance des paiements.

Vous êtes M. Milhaud, l'auteur d'un autre rapport présenté il y a quelques années sur le transfert de l'argent des émigrés qui devrait être utilisé à bon escient notamment pour la création d'entreprises ?

Tout cela a du sens. Au niveau de la Banque méditerranéenne, une partie de l'épargne des émigrés pourra revenir. Mais cet argent est un élément important dans le secteur bancaire local sur lequel nous allons nous appuyer.
Nous sommes dans une transformation profonde et la création de la banque que nous préconisons devrait jouer le rôle d'un incubateur, un peu comme la CDG et l'on pourra se retirer trois ans plus tard.

La transformation est également profonde pour certaines entreprises familiales qui doivent faire face au départ des premiers fondateurs. Que faut-il pour vivifier le tissu des entreprises à un moment vital, à la veille de l'ouverture des frontières avec l'Union européenne ?

Il faut que les projets des PME aient du sens, que les chefs d'entreprises sachent gérer et il faut leur permettre la possibilité d'emprunter sur des moyens et longs termes, car il ne faut pas financer ses infrastructures par le cycle d'exploitation.
Il faut également faire comprendre qu'avoir un fonds d'investissement dans leur capital, ce n'est pas perdre leur pouvoir.
En fait, on passe d'une culture personnelle, à une culture plus industrielle. Cela ne se décrète pas, mais il faut créer les conditions d'un cercle vertueux. Au Maroc, il y a effectivement un problème de succession et de transmission dans nombre de PME. Les enfants ne sont pas toujours intéressés par l'entreprise. Il faut permettre la capitalisation qui permet de payer ceux qui ne sont pas intéressés et de nommer les gestionnaires. L'entreprise doit s'organiser pour fonctionner selon les bonnes règles.

Vous avez dans votre rapport évoqué les différents besoins de financements, d'ingénierie et d'assistance technique, de sécurisation des investissements mais aussi les obstacles à l'investissement notamment en termes de manque de profondeur des marchés financiers. Pour vous, la création de la Banque méditerranéenne serait dans ce contexte «un formidable instrument».Qu'entendez vous par là et avec quelle structure de capital ?

Je l'ai dit récemment au forum de Paris, si une telle institution devait être créée, elle ne pourrait l'être qu'avec la participation de l'ensemble des pays du Nord, du Sud et de l'Est de la Méditerranée au capital, que ce soit directement ou indirectement, sur la base d'un volontariat, mais pas seulement. J'oserais même ajouter que l'ensemble des pays qui voudraient participer au développement de la Méditerranée, qu'ils soient ou non méditerranéens, et parce qu'ils pensent qu'une telle participation pourrait leur être profitable, devraient y être les bienvenus. Pour la structure du capital, nous devons pousser plus loin notre travail. Sur une dimension de capital que nous estimons à 10 milliards d'euros, ce qui ne veut pas dire qu'il soit libérable immédiatement, la BEI qui est facilitateur devrait être un des actionnaires significatifs de cet établissement. La structure du capital devra être simple, lisible, elle devra, par son niveau et l'organisation de son actionnariat, permettre à cet organisme un accès aux marchés financiers dans les meilleures conditions. Elle devra, bien sûr, lui permettre d'agir pour combler les déficiences existantes et favoriser les échanges Sud – Sud. Cela implique donc que l'ensemble des pays intéressés siègent effectivement au sein d'un conseil d'administration, qui serait chargé de définir les grandes orientations stratégiques d'investissement, par leur présence les pays intéressés exprimeraient ainsi leur coresponsabilité.

Parmi ce que l'on appelle les mécanos financiers de l‘UPM, il y a le Fonds Infra Med qui est quasiment bouclé et dont la signature sera réalisée avant le Forum de Marseille qui aura lieu le 27 mai et qui va réunir les représentants de banques, les gestionnaires de patrimoines, les représentants des finances des pays de l'UPM pour discuter les grands projets de la région. Ne peut-on pas craindre une dispersion de ces mécanos financiers ?

Le fonds Infra Med est le premier fonds d'investissements d'infrastructures de long terme. Le forum de Marseille auquel participera Mme Christine Lagarde aura lieu le 27 mai et permettra d'étudier des financements pour les projets comme le solaire et sera clôturé par Mr Henri Guaino. J'y participerai. Mais vous savez les besoins dans la rive Sud sont énormes.
Avec la Banque mediteranéenne, nous ne voulons pas faire quelque chose de plus par rapport à ce qui existe. C'est quelque chose de complémentaire qui répond à cette question : qu'est ce qui nous permettrait d'aller plus vite ? Si l'on crée les vraies conditions de marché financiers, les investisseurs du monde arabe ou d'ailleurs pourront accourir parce qu'il existe un marché, et qu'il y a une possibilité de gagner de l'argent.

Des vraies conditions de marché, c'est-à-dire ?

Il y a plusieurs conditions, par exemple, que les bourses aient de la profondeur, qu'il y ait beaucoup plus de bourses cotées à Casablanca, à Tunis, au Caire, sur le marché actions, sur la dette... Les autorités de marché doivent avoir des règles précises et doivent veiller à ce qu'elles soient respectées. Le marché n'existe que si les règles sont respectées..

Vous vous êtes rendu à plusieurs reprises au Maroc.
Quel regard portez-vous sur son évolution ?


J'ai assisté à une transformation du pays et je vois la manière dont sont menés les grands chantiers notamment de désenclavement. Le plus emblématique est celui de Tanger Med où j'ai mené une délégation de Marseille. C'est le caractère exemplaire de la conduite d'un projet, livré en temps et en heure, fonctionnant et qui se développe avec une deuxième tranche. Un deuxième grand port va se construire à Nador …Demain, il y aura le TGV, Tanger Casa qui va continuer la transformation de la région du Nord. La dynamique des infrastructures dans des zones qui peuvent créer de la valeur faciliteront le développement régional et national. On ne développe pas un pays économiquement, socialement sans créer de la valeur qui crée une dynamique d'ensemble. J'ai connu le Maroc en 1969 et je pourrai longuement parler de son évolution, de l'évolution de ses banques, de leurs réussites. Aujourd'hui le Maroc est dans une phase de continuer ses investissements avec notamment une urbanisation croissante. Ce qui est exemplaire au Maroc, c'est qu'il y a des plans, plan Emergence, Plan Azur, Plan Maroc Vert, Plan Maroc Bleu, plan Numérique. Tout cela est très structurant et implique concrètement une mise en œuvre. Nous ne sommes plus dans le discours mais dans l'action. Il y a également des hommes qui sont dans la responsabilité de grande qualité. Restent les problèmes de formation qui prennent plus de temps.

Nous avons parlé des régions, un mot sur ce grand projet de régionalisation ?

Le développement des régions doit se faire dans une cohérence nationale. La décentralisation a ses limites et pour assurer une péréquation des régions entre les régions riches et les régions pauvres, il faut un Etat fort qui régule.
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Les membres de la Commission Milhaud

Cette commission se compose de dix membres, issus de pays des deux rives de la Méditerranée, nommés à titre personnel, et qui n'engagent pas l'institution à laquelle ils appartiennent :
− Khalil Ammar, président directeur général de la BFPME,
− Franco Bassanini, président de la Caisse des dépôts et des prestations italiennes, ancien ministre,
− Mohamed El Kettani, président directeur général d'Attijariwafa Bank,
− Philippe de Fontaine Vive-Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement,
− Abderahman Hadjnacer, directeur d'IM Bank, ancien gouverneur de la Banque centrale d'Algérie,
− Daniel Houri, conseiller-maître à la Cour des comptes, membre du conseil de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, ancien président de banques,
− Jean Lemierre, conseiller du président de BNP Paribas, ancien directeur du Trésor et président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,
− Jose Antonio Olavarrieta, directeur de la Confédération espagnole des caisses d'épargne,
− Mohamed Tamam, sous-gouverneur de la Banque centrale d'Egypte.
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