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LE MATIN : Othman Chérif Alami, vous êtes président de la Fédération nationale du tourisme (FNT) et celle-ci tient ce jeudi à Marrakech son 2ème congrès avec l'ensemble des fédérations des métiers du tourisme. Cette édition survient sur fond de crise internationale aux retombées directes sur le secteur au Maroc et deux semaines à peine après la nomination par Sa Majesté le Roi d'un nouveau ministre du Tourisme. Quelle est la signification de ce congrès ?
OTHMAN CHERIF ALAMI: Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du 2ème Congrès national des métiers du tourisme organisé à Marrakech par la Fédération nationale du tourisme (FNT). Nous sommes aussi au début d'une nouvelle année, 2010. En 2009, la FNT s'est mobilisée avec l'ensemble des fédérations des métiers, l'Observatoire du tourisme et le ministère de tutelle pour anticiper dans l'immédiat les effets de la crise mondiale, connus dès 2008, et ensemble avec le ministère du Tourisme, l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et en concertation avec les Conseils régionaux du tourisme (CRT) ont adopté le programme «Cap 2009». Ce plan d'urgence se caractérisait par la mise en œuvre d'un budget spécifique de communication anticrise de 50 millions de dirhams. Il a été immédiatement suivi d'une convention que nous avons signée en mai 2009 avec le ministère du Tourisme pour la mobilisation de 300 millions de dirhams, réalisée dans le cadre d'un plan d'action spécifique pour renforcer la sortie de crise en étroite concertation avec le Comité de veille stratégique du ministère des Finances.
Cela consistait-il en quoi exactement ? De quoi s'agit-il ?
Il s'agissait de décliner tout un programme, piloté par l'ONMT en concertation avec les CRT dans les plus importantes villes, comme Agadir, Marrakech, Fès et Casablanca. Ce programme s'étalera jusqu'en juin 2010. Il contient un plan de communication spécifique, un plan de relations publiques, un plan de soutien co-marketing aux Tours opérateurs engagés au Maroc et un plan co-marketing en faveur des compagnies aériennes qui ouvrent de nouvelles lignes aériennes vers le Maroc. Enfin, il y a aussi des dispositions de soutien aux entreprises touristiques, notamment la signature d'une convention Rénovotel 2010 comportant une enveloppe de 500 millions de dirhams. Cela illustre le soutien de l'Etat par un taux bonifié pour accompagner à partir de 2010 la réfection et la rénovation des hôtels. Il y a également, ce qui était prévu d'ailleurs lors des Assises 2009 à Saïdia, la mise en œuvre de la charte de qualité, l'étude de motivation du personnel, les résultats de l'étude de bilan de plus de 2450 entreprises de tourisme, pour mesurer, en coopération avec la direction des impôts, la quotité de la fiscalité marocaine…Sans oublier nos doléances exposées au ministère des Finances dans le cadre de l'élaboration de la Loi de finances 2010 avec la mobilisation de la Commission des finances de la FNT, les séminaires sur les nouvelles technologies, l'élaboration en collaboration avec le ministère du Tourisme et la CGEM du projet de vision 2020, qui est en construction. Nous avons aussi tenu de manière régulière toutes les réunions nationales statutaires, au sein du Conseil d'administration, au niveau aussi de l'Assemblée générale ordinaire. Nous avons donc consacré l'année 2009 à la mobilisation de toutes les énergies et de toutes les bonnes volontés pour lutter contre les retombées de la crise financière et économique et préparer l'après-crise.
Comment entrevoyez-vous une reprise de l'activité en 2010 ?
Selon les indicateurs que nous avons, la reprise de l'activité touristique semble certaine. En effet, l'ouverture des stations de Saïdia et de Mazagan, celle prévue en 2010 de Mogador, la multiplication par deux entre 2010 et 2012 du nombre de lits à Marrakech et à Agadir, à Casablanca et ailleurs, créent concrètement les conditions pour construire des offres d'une nouvelle génération, variées et diversifiées : tourisme de luxe, tourisme de clubs de vacances, city-break, produits de niche et bien entendu le tourisme balnéaire. Cela dit, il faut rester vigilant sur une amorce véritable de la reprise. Nous estimons que les vacances scolaires européennes du mois de février nous donneront une véritable tendance sur l'activité du premier semestre 2010. L'open sky offre au Maroc des opportunités aériennes à des tarifs exceptionnels, ce qui n'est pas le cas des autres pays concurrents de notre destination. Ce qui nous conforte aussi dans l'espoir d'une reprise certaine, c'est que les sondages sérieux réalisés par l'Association des agents de voyage ou par des institutionnels français connus, donnent le Maroc en tête des choix. Notre destination n'a pas à se remettre en cause, elle met à profit toutes les opportunités pour réaliser une reprise honorable. Prenez les indicateurs de l'année 2009, la baisse des recettes en devises est passée de -22% en janvier 2009 à -6% en décembre. Cela signifie la confirmation des pronostics de la FNT en mai dernier, un retrait de chiffre d'affaires de moins de 6%. En 2010, il faudra trouver de nouveaux scénarios pour donner du poids à notre plan d'action, notamment au niveau régional grâce au projet « Rénovotel » réalisé à Ifrane par le CMKD. Cela fait partie du Plan Biladi et cela offrira aux touristes marocains une semaine à 2 ou 3000 dirhams dans des appartements hyper équipés de 4 à 6 personnes, dans un aménagement de loisirs orienté « Citoyen national ». Enfin, la reprise est également possible grâce à la consolidation de l'ouverture des stations de Saïdia, Mazagan, Mogador, des hôtels de luxe, des clubs de vacances qui s'ouvriront tout au long de cette année 2010. La variété des offres des clubs de golf donnera une visibilité supplémentaire à notre destination. Notre leitmotiv est de se dire « pas de repos ». Il ne suffit pas de se reposer une fois les infrastructures réalisées et croire que le client viendra tout seul…Il faudra retrousser les manches, et c'est là tout l'esprit du congrès que nous organisons à Marrakech et qui sera dominé par deux ateliers portant sur le thème de la promotion régionale du tourisme marocain et le programme du tourisme national.
Qu'attendez-vous en fait de ce congrès ?
Notre thème central est ambitieux et rassembleur : l'innovation en mouvement. Innovant grâce à un premier atelier de réflexion par un programme de développement du tourisme régional. Marrakech, Agadir, Casablanca, Fès sont à présent mûres pour se prendre en charge au niveau de la promotion spécifique de leurs propres destinations par rapport au grand marché qui compose leur clientèle, aussi bien internationale que nationale. C'est là une prise de responsabilité, avec un financement adéquat et en synergie parfaite avec l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Cet atelier tracera la feuille de route pour la région, appelée à mettre en exergue ses propres produits, ses spécificités, sa communication et ses richesses. Il faudra à terme, c'est-à-dire d'ici fin juin 2010, arriver à finaliser un programme cohérent.
C'est une question qui tombe à point nommé à la lumière du dernier discours de Sa Majesté le Roi qui a posé d'une manière claire et incontournable la problématique de la région et du développement durable. Le secteur du tourisme ne peut que s'y inscrire et souscrire aux recommandations royales, parce qu'il est le tout premier impliqué. Innovant également grâce à un atelier sur la promotion du tourisme national.
Notre vœu est la mise en œuvre d'un programme « gagnant-gagnant » entre les secteurs public et privé en attendant que l'on en fasse une véritable stratégie. Il faut considérer le touriste marocain comme un marché porteur puisqu'il réalise, bon an mal an, entre 17% et 24% des taux d'occupation des hôtels classés.
Il va monter en puissance en tant que clientèle potentielle des stations Biladi, comme celle d'Ifrane. Nous allons donner l'accès aux catégories socioprofessionnelles moyennes, à un tourisme moderne et authentique. L'ONMT va décliner sa vision 2010, l'Observatoire du tourisme nous parlera des grandes tendances du marché au Maroc en 2010, nous aurons également un panel sur la qualité où nous dévoilerons la grande étude réalisée par le ministère du Tourisme et la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) sur les nouvelles normes de qualité de l'hôtellerie. Nous aurons les experts qualité du Cabinet Monitor et Rowart. Nous ferons le plaidoyer des dispositions positives et encourageantes que contient le grand programme de Rénovotel pour l'année 2010. Les présidents des fédérations métiers exposeront quant à eux leurs grandes lignes relatives à leurs activités.
Nous aurons le plaisir d'accueillir le nouveau ministre du Tourisme, Yassir Znagui, tout récemment nommé par Sa Majesté le Roi. Nous aurons ainsi une tonalité précise des perspectives pour 2010 et les grandes tendances vers 2020.
C'est donc un congrès dense et riche car l'année 2010 est une année charnière…
OTHMAN CHERIF ALAMI: Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du 2ème Congrès national des métiers du tourisme organisé à Marrakech par la Fédération nationale du tourisme (FNT). Nous sommes aussi au début d'une nouvelle année, 2010. En 2009, la FNT s'est mobilisée avec l'ensemble des fédérations des métiers, l'Observatoire du tourisme et le ministère de tutelle pour anticiper dans l'immédiat les effets de la crise mondiale, connus dès 2008, et ensemble avec le ministère du Tourisme, l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et en concertation avec les Conseils régionaux du tourisme (CRT) ont adopté le programme «Cap 2009». Ce plan d'urgence se caractérisait par la mise en œuvre d'un budget spécifique de communication anticrise de 50 millions de dirhams. Il a été immédiatement suivi d'une convention que nous avons signée en mai 2009 avec le ministère du Tourisme pour la mobilisation de 300 millions de dirhams, réalisée dans le cadre d'un plan d'action spécifique pour renforcer la sortie de crise en étroite concertation avec le Comité de veille stratégique du ministère des Finances.
Cela consistait-il en quoi exactement ? De quoi s'agit-il ?
Il s'agissait de décliner tout un programme, piloté par l'ONMT en concertation avec les CRT dans les plus importantes villes, comme Agadir, Marrakech, Fès et Casablanca. Ce programme s'étalera jusqu'en juin 2010. Il contient un plan de communication spécifique, un plan de relations publiques, un plan de soutien co-marketing aux Tours opérateurs engagés au Maroc et un plan co-marketing en faveur des compagnies aériennes qui ouvrent de nouvelles lignes aériennes vers le Maroc. Enfin, il y a aussi des dispositions de soutien aux entreprises touristiques, notamment la signature d'une convention Rénovotel 2010 comportant une enveloppe de 500 millions de dirhams. Cela illustre le soutien de l'Etat par un taux bonifié pour accompagner à partir de 2010 la réfection et la rénovation des hôtels. Il y a également, ce qui était prévu d'ailleurs lors des Assises 2009 à Saïdia, la mise en œuvre de la charte de qualité, l'étude de motivation du personnel, les résultats de l'étude de bilan de plus de 2450 entreprises de tourisme, pour mesurer, en coopération avec la direction des impôts, la quotité de la fiscalité marocaine…Sans oublier nos doléances exposées au ministère des Finances dans le cadre de l'élaboration de la Loi de finances 2010 avec la mobilisation de la Commission des finances de la FNT, les séminaires sur les nouvelles technologies, l'élaboration en collaboration avec le ministère du Tourisme et la CGEM du projet de vision 2020, qui est en construction. Nous avons aussi tenu de manière régulière toutes les réunions nationales statutaires, au sein du Conseil d'administration, au niveau aussi de l'Assemblée générale ordinaire. Nous avons donc consacré l'année 2009 à la mobilisation de toutes les énergies et de toutes les bonnes volontés pour lutter contre les retombées de la crise financière et économique et préparer l'après-crise.
Comment entrevoyez-vous une reprise de l'activité en 2010 ?
Selon les indicateurs que nous avons, la reprise de l'activité touristique semble certaine. En effet, l'ouverture des stations de Saïdia et de Mazagan, celle prévue en 2010 de Mogador, la multiplication par deux entre 2010 et 2012 du nombre de lits à Marrakech et à Agadir, à Casablanca et ailleurs, créent concrètement les conditions pour construire des offres d'une nouvelle génération, variées et diversifiées : tourisme de luxe, tourisme de clubs de vacances, city-break, produits de niche et bien entendu le tourisme balnéaire. Cela dit, il faut rester vigilant sur une amorce véritable de la reprise. Nous estimons que les vacances scolaires européennes du mois de février nous donneront une véritable tendance sur l'activité du premier semestre 2010. L'open sky offre au Maroc des opportunités aériennes à des tarifs exceptionnels, ce qui n'est pas le cas des autres pays concurrents de notre destination. Ce qui nous conforte aussi dans l'espoir d'une reprise certaine, c'est que les sondages sérieux réalisés par l'Association des agents de voyage ou par des institutionnels français connus, donnent le Maroc en tête des choix. Notre destination n'a pas à se remettre en cause, elle met à profit toutes les opportunités pour réaliser une reprise honorable. Prenez les indicateurs de l'année 2009, la baisse des recettes en devises est passée de -22% en janvier 2009 à -6% en décembre. Cela signifie la confirmation des pronostics de la FNT en mai dernier, un retrait de chiffre d'affaires de moins de 6%. En 2010, il faudra trouver de nouveaux scénarios pour donner du poids à notre plan d'action, notamment au niveau régional grâce au projet « Rénovotel » réalisé à Ifrane par le CMKD. Cela fait partie du Plan Biladi et cela offrira aux touristes marocains une semaine à 2 ou 3000 dirhams dans des appartements hyper équipés de 4 à 6 personnes, dans un aménagement de loisirs orienté « Citoyen national ». Enfin, la reprise est également possible grâce à la consolidation de l'ouverture des stations de Saïdia, Mazagan, Mogador, des hôtels de luxe, des clubs de vacances qui s'ouvriront tout au long de cette année 2010. La variété des offres des clubs de golf donnera une visibilité supplémentaire à notre destination. Notre leitmotiv est de se dire « pas de repos ». Il ne suffit pas de se reposer une fois les infrastructures réalisées et croire que le client viendra tout seul…Il faudra retrousser les manches, et c'est là tout l'esprit du congrès que nous organisons à Marrakech et qui sera dominé par deux ateliers portant sur le thème de la promotion régionale du tourisme marocain et le programme du tourisme national.
Qu'attendez-vous en fait de ce congrès ?
Notre thème central est ambitieux et rassembleur : l'innovation en mouvement. Innovant grâce à un premier atelier de réflexion par un programme de développement du tourisme régional. Marrakech, Agadir, Casablanca, Fès sont à présent mûres pour se prendre en charge au niveau de la promotion spécifique de leurs propres destinations par rapport au grand marché qui compose leur clientèle, aussi bien internationale que nationale. C'est là une prise de responsabilité, avec un financement adéquat et en synergie parfaite avec l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Cet atelier tracera la feuille de route pour la région, appelée à mettre en exergue ses propres produits, ses spécificités, sa communication et ses richesses. Il faudra à terme, c'est-à-dire d'ici fin juin 2010, arriver à finaliser un programme cohérent.
C'est une question qui tombe à point nommé à la lumière du dernier discours de Sa Majesté le Roi qui a posé d'une manière claire et incontournable la problématique de la région et du développement durable. Le secteur du tourisme ne peut que s'y inscrire et souscrire aux recommandations royales, parce qu'il est le tout premier impliqué. Innovant également grâce à un atelier sur la promotion du tourisme national.
Notre vœu est la mise en œuvre d'un programme « gagnant-gagnant » entre les secteurs public et privé en attendant que l'on en fasse une véritable stratégie. Il faut considérer le touriste marocain comme un marché porteur puisqu'il réalise, bon an mal an, entre 17% et 24% des taux d'occupation des hôtels classés.
Il va monter en puissance en tant que clientèle potentielle des stations Biladi, comme celle d'Ifrane. Nous allons donner l'accès aux catégories socioprofessionnelles moyennes, à un tourisme moderne et authentique. L'ONMT va décliner sa vision 2010, l'Observatoire du tourisme nous parlera des grandes tendances du marché au Maroc en 2010, nous aurons également un panel sur la qualité où nous dévoilerons la grande étude réalisée par le ministère du Tourisme et la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) sur les nouvelles normes de qualité de l'hôtellerie. Nous aurons les experts qualité du Cabinet Monitor et Rowart. Nous ferons le plaidoyer des dispositions positives et encourageantes que contient le grand programme de Rénovotel pour l'année 2010. Les présidents des fédérations métiers exposeront quant à eux leurs grandes lignes relatives à leurs activités.
Nous aurons le plaisir d'accueillir le nouveau ministre du Tourisme, Yassir Znagui, tout récemment nommé par Sa Majesté le Roi. Nous aurons ainsi une tonalité précise des perspectives pour 2010 et les grandes tendances vers 2020.
C'est donc un congrès dense et riche car l'année 2010 est une année charnière…
