Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Premier Forum caïdal de l'Ecosite de Fask

La manifestation réunira sous une tente caïdale, des acteurs, des chercheurs, des élus, et des dirigeants d'ONG pour débattre des problématiques du développement et de la sauvegarde de l'environnement.

Premier Forum caïdal de l'Ecosite de Fask
Dans le cadre du Festival annuel de Fask des Arts et des Musiques
«Les racines de l'épanouissement local» qui se déroule du 27 au 30 mai prochain, le Conseil communal de l'Ecosite de FASK, la Wilaya de Guelmim-Smara, l'association Ahmed Oueld Bella de Fask, et le Groupe de Recherche sur les Economies Locales, (Université du Littoral Côte d'Opale - France), organisent le premier Forum Caïdal de L'Ecosite de Fask sur le thème : mémoires, savoirs et territoires. Au menu de cette rencontre qui s'étalera sur quatre jours : débat, musiques locales, fantasia, visites de sites pittoresques,…

«Le Forum se veut informel et convivial. Il réunira sous une tente caïdale, des acteurs, des chercheurs, des élus, des dirigeants d'ONG autour de sous thèmes dérivés de la problématique globale posée : mémoires, savoirs et territoires», affirment les organisateurs. La commune rurale de FASK, 2400 habitants, territoire des Ait Ahmed, est un village authentique du grand sud marocain. Elle est située à 20 Km de la ville de Guelmim sur la route d'Assa et à 15 km de pistes à partir de Tighmert.

Le choix de cette localité n'est pas anodin et s'explique selon les organisateurs, par son positionnement géographique. En effet, elle a toujours été historiquement un carrefour, pour le commerce caravanier et aujourd'hui avec Guelmim, un territoire d'interface dans les mutations que connaît le grand sud marocain. «La culture des Ait Ahmed porte en elle une spécificité plurielle qui transparaît dans ses arts, sa musique et ses mœurs. Elle associe en elle-même le monde Amazigh, la culture Sahraouie et au-delà, l'influence de l'Afrique noire, des arabes et des juifs. C'est une culture métisse ouverte sur le monde et c'est ce qui fait sa vitalité», ajoutent les organisateurs. Le festival de la musique, des arts et des savoirs est un rendez-vous annuel organisé par l'association Ahmed Oueld Bella pour se remémorer l'identité des Aït Ahmed. Riche de ses échanges avec le reste du Maroc et au-delà par son émigration en Europe et ailleurs, le site ‘'faskien'' a su garder ses singularités, tant dans le domaine environnemental que culturel.

Cette mémoire vive laisse le site relativement hors d'atteinte des effets pervers d'un développement mal maîtrisé. En ce sens et en ces temps de crise de la globalisation et de la modernité, ce territoire a des atouts rares et originaux à faire valoir. L'architecture de ses maisons ancestrales révèle encore la sauvegarde de ses savoirs locaux et la sérénité qui s'en dégage. De même, ses oasis sont encore des lieux où l'on rencontre le silence en personne et la richesse de la biodiversité des régions semi-désertiques, trop souvent détruite ailleurs. FASK recherche une pédagogie de changement qui consisterait à« se développer, sans s'abîmer». C'est la raison pour laquelle la tribu des Ait Ahmed, conduite par son Conseil municipal, se tourne aujourd'hui, vers la valorisation de ses ressources spécifiques au plan de sa culture, de son architecture, de son agriculture biologique de subsistances et de ses oasis.

Les cascades de FASK sont connues de par le monde. Aujourd'hui, la commune de Fask a pour projet de valoriser ces sites en innovant aussi au plan de l'écotourisme, un tourisme d'échanges interculturels et de solidarité. Cette nouvelle dynamique touristique, respectueuse de l'environnement et de l'identité locale, s'appuie aussi sur la présence de sources chaudes (tourisme de santé) dont l'aménagement sera fait dans l'art et la manière d'une vision du développement plus humaine, solidaire et respectueuse de l'architecture locale et de l'environnement.

Cascade de Fask

Les cascades de Fask ont une notoriété mondiale. Très appréciées, elles sont visitées par un nombre considérable de touristes étrangers chaque année. En reprenant la route pour Assa, il faut parcourir encore environ une dizaine de kilomètres pour arriver à ces cascades, qui ont toujours de l'eau, mais plus ou moins abondante suivant la période de l'année. Dans cette région quasi-désertique, l'eau est très abondante dans certains sites. C'est le cas pour une autre oasis qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Guelmim. Cette dernière est surprenante par le volume d'eau qu‘elle abrite, en plusieurs sources, permettant une irrigation importante et des cultures abondantes.
Lisez nos e-Papers