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Le Maroc, grand bénéficiaire de la BID

L'institution financière internationale qui s'apprête à organiser trois manifestations au Maroc considère le Royaume parmi les premiers bénéficiaires de ses financements avec une moyenne qui varie entre 400 et 600 millions de dollars par an au cours des quatre dernières années.

Le Maroc, grand bénéficiaire de la BID
Dimanche prochain à Rabat, un accord de financement d'un projet d'approvisionnement en eau potable de communes rurales à Taza et Fès sera conclu au cours de la tenue du Conseil des directeurs exécutifs de la BID.
Le directeur régional de la BID, Abderrahman El Glaoui, estime que son institution est très active au Maroc même si ses activités ne sont pas très médiatisées à l'instar de celles des grands organismes. « Le Maroc est le plus grand client de la banque. Le rythme de partenariat a augmenté au cours des dernières années », indique-t-il lors d'un point de presse, mercredi dernier à Rabat.
En effet, bon nombre de projets de taille ont été financés en grande partie par la Banque.

Ainsi à titre d'exemple, peut-on citer la centrale électrique de Mohammedia dont la contribution de la banque était de 180 millions de dollars ainsi que la centrale électrique de Kénitra qui a été financée à hauteur de 140 millions de dollars.
Les exemples ne manquent pas selon les responsables régionaux : des projets d'autoroutes, soutien à la création des coopératives, octroi des bourses pour étudiants…

«Depuis 2000, la banque accorde des financements conséquents qui peuvent atteindre 80 % de l'enveloppe budgétaire des grands projets», signale le directeur de la BID. Le financement du commerce extérieur selon les techniques islamiques figure également parmi les priorités. Au cours des prochains jours, cette institution financière internationale qui a récemment connu une restructuration globale compte organiser trois activités en collaboration avec les responsables marocains. D'ailleurs selon M.Glaoui, c'est le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, qui a demandé la tenue de ces manifestations.
Ainsi, dimanche prochain à Rabat, un accord de financement d'un projet d'approvisionnement en eau potable de communes rurales à Taza et Fès sera conclu au cours de la tenue du Conseil des directeurs exécutifs de la BID. En outre, un séminaire sur l'expérience du Maroc en matière de construction de petits barrages sera organisé les 1er et 2 février prochain à destination d'experts d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.

L'idée de cette rencontre selon la BID est de faire bénéficier l'expérience marocaine en la matière aux autres pays.
C'est la deuxième fois que la banque islamique organise au Maroc un évènement lié aux barrages après une première manifestation dans les années 80 visant à faire connaître l'expérience pionnière marocaine en la matière. Ce séminaire sera suivi le 2 février d'une journée d'information sur les activités du groupe de la BID, notamment les opportunités offertes au secteur privé marocain.
Les opérateurs économiques marocains connaîtront de près la vision de la banque et ses nouvelles stratégies. En effet, cette institution octroie des financements mais selon la chariâa (Ijar, Mourabaha…).
Elle peut participer au capital jusqu'à 30 % et offrir des lignes de financements aux banques marocaines.

Le Maroc semble avoir une place privilégiée auprès de la BID. Rappelons qu'en 2009, la banque a fait un don
de 1 million de dollars pour financer les projets de développement engagés par l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) alors qu'auparavant elle n'a jamais accordé un don de plus de 400.000 dollars.

Profil

Comptant 56 membres, la Banque islamique de développement est une institution financière internationale, créée conformément à la déclaration émanant de la conférence des ministres des Finances des pays musulmans qui s'est tenue en décembre 1973. L'objectif de la BID est de favoriser aux plans individuel et collectif le développement économique et le progrès social des pays membres et des communautés musulmanes dans le monde conformément au droit islamique. Le capital autorisé de la banque est passé en 2006 de 15 à 30 milliards de dinars islamiques (unité de compte qui est équivalent aux droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international).
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