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La pression fiscale est forte et pénalisante

Un sondage fait état que 70% des opérateurs considèrent que la pression fiscale pèse fortement sur leurs performances.

La pression fiscale est forte et pénalisante
La pression fiscale est toujours aussi pesante au Maroc, ce qui pénalise les opérateurs économiques et réduit l'attractivité du pays en matière d'investissent étranger. Ce constat, qui n'est pas nouveau, vient d'être mis à jour par une enquête du Centre marocain de conjoncture (CMC) sur la perception des opérateurs économiques face au système fiscal, dont les résultats ont été dévoilés hier à Casablanca, lors d'une rencontre organisée par le CMC sur «la compétitivité fiscale et la croissance». En fait, d'après ce sondage, plus de 70% des opérateurs sondés considèrent que, dans un contexte d'exacerbation de la concurrence, la pression fiscale pèse fortement sur leurs performances tant au niveau interne que sur les marchés extérieurs.

D'une manière plus précise, 75% des sondés considèrent que la pression fiscale est négative, alors que 4,5% seulement la jugent positive. Mais l'enquête, présentée par Ahmed Laaboudi du CMC, relève que c'est plutôt le facteur de la stabilité juridique et réglementaire qui influe sur le choix des investisseurs, avec plus de 65%, devant la baisse de l'IS, avec 59,80%. Ce sondage révèle également le peu d'impact des incitations fiscales, que plus de 38% des opérateurs jugent la TVA très élevée, que plus de 72% considèrent que le système fiscal est peu attractif pour le capital étranger et plus de 82% estiment que les prélèvements obligatoires sont très élevés.

Par conséquent, la majorité (91,1%) des opérateurs sondés soutient la poursuite de la réforme fiscale, notamment l'IS (79,5%), l'IR (50%), les impôts locaux (42,9%) et les tarifs douaniers (39,5%). Cette réforme devra surtout se traduire, pour eux, par la baisse du taux effectif d'imposition de leurs entreprises, que plus de la moitié (50,9%) des opérateurs souhaitent qu'il se situe entre 15% et 25%. Cette poursuite de la réforme fiscale est également le vœu du président du CMC, Habib El Malki, qui a introduit cette rencontre. « Nous estimons que la poursuite de la réforme fiscale est une nécessité », lance-t-il, évoquant notamment l'importance de l'aspect psychologique auprès des opérateurs. Rappelant que la pression fiscale est très forte au Maroc, se situant à 30% du PIB, M. El Malki a appelé à stabiliser à la baisse cette pression.

Toutefois, cette question n'est pas la plus importante et la plus influente sur le comportement des opérateurs, mais plutôt l'équité fiscale, d'après El Malki qui a soulevé l'épineuse question du système dérogatoire.

Il s'est notamment interrogé sur l'opportunité de remettre en cause ces dérogations qui coûteraient 30 milliards de DH à l'Etat, soit 7 à 8% du PIB.
Il a également affirmé que la fiscalité est de moins en moins décisive dans l'acte d'investir et que l'intégration du secteur informel ne doit pas reposer uniquement sur le levier fiscal, mais sur d'autres mesures (couverture médicale, retraite, formation…).

Intervenant également lors de cette rencontre, Mohamed Horani, président de la CGEM, a rappelé les grandes lignes de la vision 2020 de la CGEM qui ambitionne de créer de 2,5 millions à 3 millions d'emplois d'ici cette échéance.
Pour ce faire, il faudra, soutient-il, un taux de croissance de 6,5% à 7%.
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