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Encourager la création de TPE pour faire face au chômage

La situation fluctuante de l'économie mondiale incite à davantage d'actions.

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Le contexte mondial actuel est incertain et caractérisé par une situation contrastée en Europe, en Asie, aux Etats Unis et même au niveau des pays arabes, en matière d'emploi, surtout celui des jeunes. En effet, le chômage donne du fil à retordre aux gouvernements. Ainsi pour proposer des alternatives concrètes, l'Association Mondiale des Services d'Emploi Publics (AMSEP), dont l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) assure la vice-présidence pour la région Moyen-Orient & Pays Arabes, organise les 23 et 24 novembre à Marrakech un séminaire international faisant de la promotion de l'auto-emploi et de la jeune initiative son nouveau cheval de bataille. Le choix d'un tel sujet n'est pas fortuit, car le monde entier a compris que la promotion de l'entrepreunariat, surtout auprès des jeunes, est la solution idoine pour créer plus d'emploi et réduire le chômage qui touche de plus en plus cette tranche de la population, et aussi pour lutter contre la pauvreté et la précarité.

C'est dans cette optique que se sont réunis, depuis hier mardi, à Marrakech, plus de 300 participants, représentant des Services d'Emploi Publics à travers le monde, pour débattre de ce sujet et exposer les  dispositifs intégrés d'accompagnement qu'ils ont mis en place pour faciliter la création des petites entreprises (TPE). D'ailleurs, ce séminaire international a été l'occasion de mettre en exergue les expériences mises en commun, de comparer les réalisations et d'élaborer des solutions propres à lever les obstacles rencontrés.

Intervenant à cette occasion, M. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, a indiqué que «chaque année plus de 400.000 jeunes arrivent sur le marché de l'Emploi, d'où la nécessité d'encourager l'auto-emploi et l'esprit de l'entrepreunariat chez les jeunes». A ce titre, il a présenté un bilan du programme Moukawalati, qui peine à décoller malgré les efforts consentis. Or la non adhésion des acteurs locaux et des établissements bancaires à ce chantier, ainsi que le manque d'expérience des jeunes et la cherté du foncier, enfoncent le clou et bloquent la machine. Le ministre n'a pas manqué de proposer de nouvelles mesures d'accompagnement, mais cette fois-ci en amont et en aval de la création des TPE. Notons, à ce titre, qu'une expérience menée par l'ANPME pour l'accompagnement de 200 jeunes entrepreneurs, dans le cadre de Moukawalati, a été concluante, dixit M. Jamal Rhmani. Ainsi, une généralisation de cet accompagnement permettra peut-être d'atteindre les objectifs fixés en 2006, à l'occasion du lancement des mesures de l'Emploi (30.000 TPE).
« Jusqu'à fin septembre, plus de 3.100 entreprises ont été créées, soit une moyenne de 1.000 TPE par an, permettant ainsi de créer 9.127 postes de travail », a souligné le responsable gouvernemental. Et d'ajouter : « ce programme nécessite l'amélioration des outils d'accompagnement, surtout après la création de la TPE ». Rappelons à cet effet que, pour une meilleure proximité, des commissions régionales destinées à accueillir les porteurs de projets, ont été créées.

Certes, plus de 180 guichets uniques ont été mis en place, mais les résultats restent en deçà des objectifs fixés au départ. Intervenant à cette occasion, le wali de la Région Marrakech-Tensift-El haouz, M. Mohamed Mhidia, a précisé pour sa part que « la promotion de l'auto-emploi est un des piliers majeurs pour faire baisser le chômage et créer plus d'emploi ». Il a affirmé également qu'au niveau de la région précitée, sur 700 projets identifiés, dans le cadre de Moukawalati, 600 ont été abandonnés et seulement 100 ont vu le jour dans le secteur du tourisme et de l'artisanat.

Dans son intervention, M. Hafid Kamal, Directeur de l'ANAPEC, a déclaré que « l'accompagnement de la création des TPE acquiert de plus en plus une dimension stratégique dans la région MENA car les tissus économiques offrent actuellement suffisamment d'opportunités de travail pour tous les jeunes ». Il  a cité, à cet égard, plusieurs exemples, dont celui de l'expérience tunisienne qui est accompagnée par la Banque Tunisienne de solidarité, créée initialement pour encourager la création des petites entreprises. En Algérie, l'Etat a mis en place un établissement public spécialisé dans ce créneau afin d'apporter l'appui et l'aide nécessaires aux jeunes porteurs de projets.
Une chose est sûre, les économies mondiales ont un grand chantier à mener afin de réduire le chômage et la pauvreté. Le séminaire de Marrakech devra aboutir ce mercredi à des recommandations à mettre en œuvre par les services publics de l'Emploi. Toutefois, il faut rester vigilant et ne pas reproduire les erreurs du passé et garder toujours à l'esprit les leçons tirées de l'expérience des jeunes promoteurs.

deux conventions signées

Lors de ce séminaire, deux conventions ont été signées entre l'ANAPEC et la société Silatech, d'une part, et le Centre de jeunes dirigeants, d'autre part.
La première est une convention cadre pour la promotion de l'emploi et de l'entrepreunariat des jeunes et l'accompagnement des secteurs émergents en matière des ressources humaines et dans les pays arabes, paraphée par l'Agence et la société Silatech originaire du Moyen-Orient.
La deuxième convention de partenariat porte sur l'accompagnement des porteurs de projets à la création d'entreprises. Notons à cet effet que le CJD a mis en place un portail dédié en arabe et en français.
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