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La consolidation de la paix post-conflit

Les défis attenants à la consolidation de la paix sont «modiques comparés aux coûts des conflits» et ne sauraient être relevés sans «l'appui politique, moral et financier des Etats, et notamment des Etats voisins», a déclaré, mercredi à New York, l'ambassadeur Mohamed Loulichki, représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU.

La consolidation de la paix post-conflit
«Les défis attenants à la consolidation de la paix sont modiques en comparaison avec les coûts des conflits et ne sauraient être relevés sans l'appui politique, moral et financier des Etats, et notamment des Etats voisins qui doivent avant tout se conformer aux impératifs du bon voisinage et du règlement pacifique des différends, conditions sine qua non pour la promotion des relations amicales, garantes de l'instauration de la sécurité régionale et d'une paix durable», a affirmé l'ambassadeur. M. Loulichki, qui s'exprimait lors d'un débat du Conseil de sécurité sur le thème de «la Consolidation de la Paix post-conflit», a, en outre, plaidé pour des mesures à même d'assurer l'efficacité structurelle, organisationnelle et opérationnelle de la Commission de la Consolidation de la Paix.

Le Royaume «en tant que membre de la Commission de la Consolidation de la Paix souligne la nécessité de rehausser le rôle de cet organe et de prendre les mesures à même d'en assurer l'efficacité structurelle, organisationnelle et opérationnelle, y compris le financement du Fonds de Consolidation de la Paix», a-t-il dit. En effet, poursuit l'ambassadeur, la transformation de la conflictualité impose à l'ONU une révision continue de son modus operandi en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales compte tenu de la multidimensionnalité des Opérations de Maintien de la Paix et de la fragilité de la phase de consolidation de la paix.

Dans ce contexte, a-t-il relevé, les recommandations contenues dans le rapport des co-facilitateurs sur l'examen du dispositif de consolidation de la paix de l'ONU, méritent une attention soutenue, notamment, celles relatives à la coordination entre les acteurs locaux et internationaux et celles liées au renforcement en effectif et qualitatif du Bureau d'appui à la consolidation de la paix au sein du Secrétariat (général de l'ONU), ainsi que la création de nouvelles dynamiques coopératives entre le Conseil de sécurité et la Commission de Consolidation de la Paix. De plus, a ajouté M. Loulichki, la consolidation de la paix ne saurait connaître le succès escompté sans l'implication active des pays hôtes dès le déploiement des opérations de maintien de la paix.

En effet, l'expérience a montré, a-t-il relevé, que toute oeuvre de consolidation de la paix ne saurait connaître le succès escompté sans l'inclusion d'activités socio-économiques, que sont la revitalisation économique, l'emploi des jeunes, le développement de l'infrastructure et la fourniture des services essentiels que ce soit en matière d'assainissement, en eau potable ou en matière de santé. Le diplomate a soutenu, dans ce contexte, «la nécessité de l'avènement d'une logique partenariale dans la consolidation de la paix entre le pays hôte, l'ONU, les Pays Contributeurs en Troupes et les bailleurs de fonds», tout en saluant «les mesures prises par le Secrétariat en vue de s'investir dans un partenariat agissant avec la Banque mondiale dans le domaine de la consolidation de la paix».

Pour l'ambassadeur, «les consultations à intervalles réguliers» entre la Banque mondiale, la Commission de la Consolidation de la Paix, le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Bureau d'Appui à la Consolidation de la Paix et le Département des Opérations de Maintien de la Paix permettraient aux Nations Unies «d'ajuster les stratégies des pays en phase post-conflits». La consolidation de la paix étant par excellence un exercice plus civil que militaire, il est fondamental, a souligné M. Loulichki, d'assurer la formation des capacités civiles nécessaires dans des fonctions spécialisées et spécifiques telles que la médiation, la réforme de la justice et la réforme du secteur de sécurité. En outre, la consolidation de la paix ne saurait être effective sans l'implication active et agissante des femmes dans leurs sociétés, a-t-il insisté, soulignant son appui aux «7 axes du plan d'action proposé dans le rapport du Secrétaire général (de l'ONU, M. Ban Ki-moon), sur la participation des femmes à la consolidation de la paix».

Contribution «substantielle»

L'ambassadeur s'est dit, en outre, «convaincu» que la nouvelle structure «ONU Femmes» -entité chargée de défendre dans le monde entier les intérêts des femmes et des jeunes filles-, conduite par Mme Michelle Bachelet, apportera une contribution «substantielle» à cet objectif. Une plus grande implication des femmes dans la vie politique, les processus de médiation, et dans la planification des activités sensibles post-conflit contribueront, à n'en point douter, à favoriser une paix durable, a-t-il fait observer.
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