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Les Africains condamnent le coup d'Etat

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a "condamné la prise du pouvoir par la force au Niger" et demandé un "retour rapide à l'ordre constitutionnel", selon un communiqué transmis vendredi à l'AFP.

Les Africains condamnent le coup d'Etat
"Le président de la Commission (de l'UA) condamne la prise du pouvoir par la force intervenue au Niger", indique ce communiqué.
"M. Ping suit avec préoccupation les développements de la situation au Niger", poursuit le texte. "Il est en contact étroit avec le président de la Commission de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), ainsi qu'avec d'autres acteurs internationaux concernés". Il a rappelé que les textes de l'UA "condamnent systématiquement tout changement anticonstitutionnel" et, en conséquence, "la prise de pouvoir par la force intervenue au Niger".

Le chef de l'exécutif de l'UA a demandé en conséquence "le retour rapide à l'ordre constitutionnel". L'armée a pris le pouvoir jeudi au Niger, déposant le président Mamadou Tandja et déclarant le gouvernement "dissous". Un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSDR) a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi la suspension de la Constitution, l'instauration d'un couvre-feu et la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, est confronté à une grave crise politique née de la volonté du président Mamadou Tandja, 71 ans, de se maintenir au pouvoir coûte que coûte au delà de son mandat.

Après dix ans de pouvoir, M. Tandja avait dissous l'année dernière le Parlement et la Cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum sur une nouvelle Constitution en août. C'est cette nouvelle constitution que conteste le CSDR.
Lors de son sommet fin janvier à Addis Abeba, l'Union africaine avait "exhorté les parties nigériennes à poursuivre le dialogue pour régler la crise dans leur pays". La Cédéao a entamé une médiation qui n'a pas abouti.

Jeudi soir, le commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, avait rappelé la position de principe de l'organisation continentale relative aux coups d'Etat. "L'UA condamne l'usage de la violence pour tout changement de pouvoir politique, pour le Niger comme pour les autres pays (...) Il n'y a pas de bon ou de mauvais coup d'Etat. Tous sont mauvais", avait-il déclaré.
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Des blindés près du palais présidentiel

Des blindés et des véhicules tous terrains équipés de mitrailleuses étaient déployés vendredi matin dans le quartier du palais présidentiel à Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP au lendemain du coup d'Etat qui a renversé le président nigérien Mamadou Tandja. Ce quartier appelé «Plateau», qui abrite aussi des ministères, des résidences officielles et l'état-major de l'armée, était quasiment désert dans la matinée, hormis quelques allées et venues de fonctionnaires. En revanche, dans les quartiers populaires de Dar El Salam et Lazaret, la situation était proche de la normale et de nombreux habitants se trouvaient dans les rues. Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR) a mené jeudi un coup d'Etat qui a fait trois ou quatre morts et au moins une dizaine de blessés, selon des témoins et une source hospitalière.
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