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Le Maroc prépare son environnement

Dr. Omar Abdouh
Conseiller chargé de mission

Le Maroc prépare son environnement
Le Maroc a choisi le vert comme couleur pour ce 21e siècle. Le 22 avril 2010, notre pays sera au rendez-vous avec sa terre. Tout comme les autres pays signataires de la convention de Rio, ou dernièrement celle de Copenhague, le Maroc demeure attaché aux valeurs universelles et crée sa propre convention nationale dédiée à la protection de son environnement. Aussi, parce que tout progrès aujourd'hui est mesuré par le nombre des projets qui ont trait à l'environnement, à l'écologie et à toutes les activités qui ont pour but de protéger cet environnement, «notre pays a, dès le départ, partagé avec la communauté internationale la forte conviction d'agir, suite à la prise de conscience universelle, telle que consacrée par le Sommet mondial de la Terre, tenu à Rio en 1992, à travers les conventions sur les changements climatiques, la diversité biologique, les forêts et la lutte contre la désertification. Notre pays, qui a ratifié l'ensemble de ces conventions, s'est doté de programmes d'action nationaux, dont nous suivons la réalisation avec une attention particulière». (Extrait du message de S.M. le Roi aux participants à la rencontre internationale sur les changements climatiques organisée par l'IRES- 16/10/09).

En effet, adopter en ce moment une charte de l'environnement représente pour le Maroc un grand défi et réussir ce défi confirmera, ipso facto, sa place au rang des pays émergents, tout en renforçant sa crédibilité dans le concert des nations.
En conséquence de quoi, les projets d'avenir (partenariats et conventions internationales) seront réalisés grâce à ce label: zones offshore, implantation d'entreprises de services (hôtellerie, téléphonie, call centres) ou industrielles dans divers domaines, industries de transformation dans les secteurs agricole, halieutique, mécanique, du high-tech ou la technologie de pointe. Des projets qui se développeront avec l'adhésion effective du Maroc au processus de la culture environnementale.

L'environnement, cette matrice principale, demeure, au fait, comme en langage mathématique plus complexe qu'une équation. Car dans l'équation que le Maroc essaie de résoudre depuis dix ans, l'environnement en a constitué jusque-là la partie cachée de l'iceberg. Néanmoins, l'approche globale qui a prévalu à ces dix années a prouvé que toute solution ne peut être probante que si l'environnement est mis au centre de tous nos préoccupations et en faire la variable majeure de notre développement durable.
Certes, «en adoptant ce modèle de développement durable, le Maroc réaffirme sa forte adhésion à l'effort international de lutte contre le phénomène de réchauffement. Les grands défis qui se posent ne devraient pas consister seulement à assurer un développement durable répondant aux besoins des générations présentes et préservant les droits de celles à venir. On ne saurait, non plus, les réduire au seul devoir de mettre en place une gouvernance internationale plus humaine, équitable, solidaire et équilibrée. En fait, la situation a atteint un degré de gravité qui rend impératif un engagement collectif plus fort, pour assurer la survie de l'humanité et sauvegarder notre planète Terre» (Extrait du message de S.M. le Roi adressé au Sommet de Copenhague 17-12-2009).

Ainsi, au niveau de notre pays, le diagnostic social (rapport du Cinquantenaire) évaluant l'état du pays depuis cinquante ans, a permis de mettre le doigt sur les vraies carences dont souffrait notre pays. Des réformes au pluriel –touchant plusieurs champs socio-économiques et culturels- telles que: le développement humain par le biais de l'INDH, la restructuration de l'éducation, l'enseignement et la recherche scientifique par le biais de la loi 01/00, transformée aujourd'hui en ''plan d'urgence'', des échéanciers pour le pays pour être au rendez-vous avec les différents engagements pris en partenariat avec les instances internationales, les droits de l'Homme et (réconciliation avec le passé), code de la famille (valoriser plus le statut de la femme tout en protégeant l'enfant), code de la presse, libéralisation de l'audiovisuel et ses conséquences sur la liberté d'expression, l'engagement dans l'élargissement des fréquences radiophoniques avec la mise en place de la HACA (régulateur de proximité et en même temps promoteur d'une politique de diversité dans ce champ), instauration de mécanismes régulateurs, de contrôle et d'observations dans tous les domaines de la vie active... Ce code d'honneur a donc positionné le Maroc depuis dix ans aux croisées des chemins avec son avenir. L'accomplissement de ce que nous avons cité plus haut en constituera la trame de fond.

Toutefois, l'architecture de ce schéma global a été dessinée, pas à pas, à travers les discours prononcés par S.M. Roi
Mohammed VI depuis son intronisation, et dont les deux derniers en marquent la fin d'une décennie et le début d'une nouvelle histoire pour le Maroc. Régionalisation et environnement vont de pair. Ce sont désormais les deux seuls déterminants de notre développement durable.
Car l'échec de l'un entraînera obligatoirement l'échec de l'autre. Ainsi, et ce depuis le 18 janvier 2010, le Maroc réfléchit sur son environnement par le biais de rencontres qui se déroulent à travers les 16 régions. Conférences et débats de concertations sur la Charte nationale de l'environnement et du développement durable marqueront pour toujours l'histoire de notre pays.
Cependant, tout engagement dans ce sens de la part des autorités publiques, des collectivités locales, de la société civile et de toutes les institutions ayant pour mission de former ou d'encadrer la population, sera fondamentalement protecteur de notre environnement et gage de progrès pour nos régions et pour les générations futures.

Pouvons-nous constater que le grand présent-absent de cette nouvelle donne est la recherche-développement! Des questions légitimes s'imposent donc dans ce sens :Considère-t-on que la recherche scientifique est loin des préoccupations du pays? Si c'est le cas, nous disons qu'il est grand temps de la réactualiser et de lui dessiner des objectifs réels et précis. Chaque région dispose d'un centre universitaire et de potentiel humain intellectuel, appréciable, qu'on peut mobiliser de manière opérationnelle pour l'aider à se distinguer sur tous les plans. Encore faut-il avoir la volonté politique pour casser ces frontières invisibles qui ''privent encore le citoyen des retombées de la recherche scientifique nationale'', surtout dans les domaines en relation avec les sciences sociales.

Autrement dit, «la Charte devrait également prévoir la préservation des sites naturels, vestiges et autres monuments historiques qui font la richesse d'un environnement considéré comme un patrimoine commun de la nation, dont la protection est une responsabilité collective qui incombe aux générations présentes et à venir». (Discours de S.M. le Roi à l'occasion de la Fête du Trône- 31/07/09).
Pour cela, «ni la théorie de la relativité ni les tragédies de Shakespeare ne suffisent... Le simple maniement du tournevis est plus vital. En fait, la base des enseignements est constituée des quatre maîtrises: la maîtrise de la matière, celle de l'énergie, celle du temps et celle du vivan». (''Récit du prochain siècle'' de Gaudin. T. p: 49).
Pour en conclure, nous disons à notre tour de faire en sorte que ces quatre maîtrises deviennent le cadre de notre environnement durable.
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