Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le taux de croissance se situera à 4,3%

Si la politique de rigueur en matière budgétaire, de fiscalité et de dépenses d'investissement est maintenue, le taux de croissance prévisionnel de l'économie en 2011 se situera à 4,3%.

Le taux de croissance se situera à 4,3%
Le déficit courant de la balance des paiements atteindrait 5,6% du PIB en 2010 au lieu de 5% par an en 2008-2009.
Calculé sur l'hypothèse d'une production céréalière "moyenne de 70 millions de quintaux" l'an prochain, le taux de croissance prévisionnel de l'économie marocaine en 2011 se situera à 4,3% contre 4% en 2010. Selon le HCP, "ce taux progressera à 4,3% en 2011 si le gouvernement marocain maintient sa politique de rigueur notamment en matière budgétaire, de fiscalité et de dépenses d'investissement", Ahmed Alami Lahlimi, Haut commissaire au plan a déclaré lors d'une conférence de presse à Casablanca que les perspectives en 2011 se basent aussi sur le "pari d'une reprise progressive de la croissance sous l'effet de la normalisation du crédit et du retour des investissements directs étrangers".
Les estimations de la croissance nationale en 2010 devraient confirmer la reprise des activités non agricoles observées au début de l'année.

Le Produit brut non agricole s'accroîtrait ainsi de 5,9% en 2010 au lieu de 1,3% en 2009 et ce, grâce essentiellement à la reprise de 5,6% des activités du secteur secondaire notamment les mines, les industries de transformation ou encore le BTP.
Rappelons que les comptes nationaux publiés en début de semaine par le HCP ont indiqué que l'activité économique nationale a été marquée, au cours du premier trimestre 2010, par une augmentation de 3,5% du PIB contre 2,2% une année auparavant. Cette évolution est due à une hausse du PIB hors agriculture (+5,4%) alors que la valeur ajoutée agricole a diminué en volume de 8,6% Toutes les activités relevant du secteur non agricole ont enregistré une amélioration par rapport au 1er trimestre 2009, relève la même source.
Pour leur part, les services rendus par l'administration publique générale et la sécurité sociale ont progressé de 3,4% et ceux de l'éducation, de la santé et de l'action sociale ont affiché un taux de croissance de 6,4%.
Le PIB à prix courants a cru de 2,9%, soit une baisse du niveau général des prix de 0,6 %, selon le HCP qui explique cette baisse notamment par la diminution de 14% des prix des exportations, par la quasi stabilité des prix à la consommation (0,2%) et par l'augmentation des prix des importations (+1,7%). «La campagne agricole 2009-2010 aurait dégagé une production céréalière de 80 millions de quintaux, soit une baisse de 20 % par rapport à 2009», fait savoir M.Lahlimi avant d'ajouter que la progression soutenue de l'élevage et de la pêche maritime en 2010 devrait néanmoins permettre d'atténuer en partie la baisse de la production des céréales et des cultures maraîchères.

«Au total, la valeur ajoutée du secteur primaire baisserait de 7,5% en 2010 contre une hausse de 29% en 2009.
Le déficit courant de la balance des paiements atteindrait 5,6% du PIB en 2010 au lieu de 5% par an en 2008-2009 et d'un excédent d'environ 2,6% par an entre 2000 et 2007. Ahmed Alami Lahlimi a également mis en garde contre l'éventualité d'un "ralentissement" en 2011 des exportations marchandes vers l'Europe en raison de l'incertitude" liée à la croissance économique des pays européens.
M. Lahlimi a mis en avant la résistance du système financier en raison de la rigueur du cadre réglementaire de l'activité bancaire et son strict respect des règles prudentielles. Mais il n'en demeure pas moins que la crise a eu un impact sur certains secteurs notamment le tourisme et au niveau des échanges commerciaux ou encore les transferts des Marocains résidant à l'étrangers, a-t-il regretté.
Mettant en exergue les investissements d'envergure réalisés au Maroc et son attractivité économique, le Haut commissaire au Plan a plaidé pour la valorisation et la consolidation de ces acquis en opérant des arbitrages judicieux face aux exigences de son développement et aux contraintes des situations internationales actuelles et à venir.

Le Haut commissaire au Plan estime qu'une mobilisation collective dans le cadre de la planification stratégique et du pacte social dont le Souverain a confié la charge au conseil économique et social, est la plate-forme adéquate pour assurer dans l'avenir le maximum de cohérence et de convergence des programmes économiques et sociaux et des politiques publiques ainsi que l'efficience optimale d'une gestion pluriannuelle des finances publiques.
Cela dit, il faut savoir que de manière récurrente, la croissance au Maroc fait l'objet d'appréciations divergentes. Ainsi, pour les responsables de certains départements ministériels, les rythmes élevés de croissance enregistrés au cours de la triennale 2008-2010 seraient la preuve de la capacité de résilience de l'économie nationale. En fait, une analyse approfondie des rythmes d'évolution des différentes composantes du PIB montre clairement que c'est donc la clémence du Ciel et l'importance des grands chantiers structurants qui sont derrière cette bonne tenue de l'économie marocaine en cette période de crise économique mondiale très aigüe.

Prix à la production industrielle,

D'après les résultats de l'enquête mensuelle sur les prix à la production industrielle, énergétique et minière, réalisée par le Haut-commissariat au Plan, l'indice des prix à la production a enregistré, au terme du mois de mai 2010 par rapport au mois d'avril 2010 une hausse de 1,3% dans le secteur des «Industries manufacturières» résultant notamment de la hausse de 4,5% dans le «Raffinage de pétrole» et de 0,2% dans les «Industries du papier et carton» et dans le «Travail des métaux», et d'une baisse de 0,3% dans les «Industries alimentaires». Cet indice a été marqué par une augmentation de 0,3% dans le secteur des «Industries extractives» et ce, en raison d'une hausse de 0,3% des prix des «Autres industries extractives» et notamment le bitume dont l'indice a augmenté de 4,5%. A noter une stagnation dans le secteur de la «Production et distribution d'électricité et d'eau».
Lisez nos e-Papers