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Que de chemin parcouru…

Le bilan de 2 ans d'application du plan d'urgence relatif à la formation professionnelle est dans son ensemble positif.

Que de chemin parcouru…
Après deux ans de la mise en œuvre du plan d'urgence dans le domaine de la formation professionnelle 2008-2012, le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle fait le bilan. Jamal Rhmani s'est employé lors d'un point de presse organisé mardi 5 octobre à Rabat, à convaincre de l'importance des progrès accomplis sur la voie de la promotion du secteur de la formation professionnelle au Maroc. «La formation professionnelle d'aujourd'hui ne ressemble en rien à celle d'hier », souligne le ministre en prologue de son exposé sur l'état d'avancement du plan d'urgence.

Argument à l'appui, l'affluence sur les centres et les instituts de formation professionnelle est sans précédent. «Il est bien révolu le temps où ce type de formation n'attirait qu'une minorité de personnes qui ont raté leurs études. Je ne vous révèle pas de secret si je dis qu'il existe à présent des établissements de formation professionnelle qui n'acceptent que les étudiants disposant de bonnes, voire de très bonnes mentions», remarque-t-il. Autre nouveauté, le développement de la formation professionnelle ne constitue plus une fin en soi, laisse entendre le ministre, mais bel et bien une base indispensable d'accompagnement, en termes de ressources humaines qualifiées, des grands chantiers structurants lancés par le gouvernement durant les 5 dernières années.
Dans ce sens, les défis sont de taille. Mais aux dires de Jamal Rhmani, son département a réussi, jusqu'à présent, à honorer ses engagements concernant ce volet d'accompagnement.

Le premier chantier qui se trouve au collimateur du département de Jamal Rhmani n'est autre que le Pacte National pour l'Emergence industrielle, projet phare du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. Sur la période 2009-2015, les besoins en compétences dans le cadre de ce chantier sont estimées à 220.000 employés, toutes spécialités confondues (managers, ingénieurs, techniciens et opérateurs). L'ensemble de cette main-d'œuvre sera affecté à ce qu'on appelle les métiers mondiaux du Maroc, à savoir l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, l'offshoring, textile et cuir et l'agroalimentaire qui connaissent tous une montée en puissance.

Pour pourvoir ces secteurs de la main-d'œuvre nécessaire à leur développement, l'action du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle est axée surtout sur la création de nouveaux centres de formation. Une réelle dynamique a été enclenchée là-dessus. Pour parler chiffres, 3 nouveaux établissements publics dédiés à la formation professionnelle dans les métiers mondiaux du Maroc ont été créés rien qu'à la rentrée 2010/2011. Il s'agit de l'Institut de formation aux métiers de l'aéronautique et de l'Ecole supérieure de création et de mode, tous les deux situés à Casablanca, ainsi que de l'Institut de formation aux métiers de l'Automobile Renault lancé en partenariat avec Renault à Tanger Melloussa.
Dans le secteur de l'hôtellerie et du tourisme, les défis sont tout autres.

Pour l'heure, la priorité du ministère consiste dans l'extension et l'optimisation de la capacité d'accueil des établissements de formation et le développement de la formation par apprentissage dans le but de former 67.000 lauréats à l'horizon 2012. En cette matière, les objectifs fixés ont été dépassés, se félicite M. Rhmani. En 2008-2009, 21.284 lauréats ont été mis sur le marché du travail, soit 108% des prévisions du Contrat Ressources Humaines du secteur de l'hôtellerie à l'horizon 2012. La satisfaction est moindre par rapport à l'état de réalisation du plan de formation professionnelle dans le secteur de l'agriculture. L'objectif déclaré est la formation par apprentissage de 60.000 fils et filles d'agriculteurs. On en était en 2009 à 11.632 lauréats seulement, dont 2.097 filles.

Il en va de même pour le secteur de l'artisanat qui n'a formé en 2008-2009 que 4.271 lauréats sur un total de 60.000 lauréats visés d'ici à 2015.Et ce, malgré la construction de 6 nouveaux centres de formation par apprentissage qui seront opérationnels en 2011, pour un coût global de 105 millions de dirhams. Pour mener à bien les chantiers précités, le département de Jamal Rhmani a fait du développement des licences professionnelles son cheval de bataille. Dans ce sens, une convention de partenariat a été signée avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique pour la création dans les établissements de formation, en partenariat avec l'université, de 100 licences professionnelles d'ici à 2012, bénéficiant à 2.500 jeunes par an.

Une rentrée bien animée

La rentrée 2010-2011 s'annonce bien animée en ce qui concerne la formation professionnelle. Elle a vu le lancement de 30 nouveaux établissements de formation, tous secteurs d'activité confondus, répartis sur tout le Royaume. 5 parmi eux sont dédiés à la formation des détenus. La rentrée de cette année est également placée sous le signe de la croissance.
Il est prévu que le nombre total des stagiaires admis dans les centres de formation atteigne 345.730 stagiaires contre 251.606 à la rentrée 2007-2008, soit un bond de 37%. Le secteur privé détient 82.800 de cet effectif, alors que le reste est réparti entre l'OFPPT et le secteur public.

La même tendance haussière est enregistrée en matière de lauréats qui ont passé de 106.307 en 2007 à 147.500 en 2010, ce qui équivaut à un taux de croissance global de près de 40%. Malgré tous ces progrès, il serait prématuré de dire que le défi du développement de la formation professionnelle est gagné. Jamal Rhmani reconnaît que l'action de son département se heurte plusieurs difficultés relatives surtout à la promotion de la qualité de formation et à l'acquisition du foncier nécessaire à la construction de nouveaux établissements.
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