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Une croissance convergente en 2011

Tous les pans de l'économie nationale devront apporter leur eau au moulin de la croissance économique en 2011. D'après l'équipe qui a veillé à l'élaboration du projet de loi de Finances pour l'année prochaine, on devra avoir droit à un bon comportement aussi bien du secteur agricole et secondaire que du tertiaire.

Une croissance convergente en 2011
Ces prévisions optimistes du ministère des Finances prennent appui sur « la poursuite du redressement de l'activité au niveau mondial et son incidence sur la demande extérieure adressée au Maroc, conjuguée à la poursuite du dynamisme des différentes branches d'activités et des différents plans sectoriels ».
Ce qui permet au département des Finances de tabler sur un taux de croissance de 5%, après 4% en 2010.

Cette prévision est-elle réaliste ou s'agit-il d'un optimisme démesuré, comme le soutient l'opposition et autres voix plus ou moins indépendantes ?
En tout cas, le département des Finances étaie sa prévision, en développant la structure de cette croissance. Ainsi, d'une manière générale, explique-t-on, cet accroissement du PIB devra provenir de l'effet conjugué de la progression du PIB non agricole de 5,6% et d'une hausse de la valeur ajoutée agricole de 0,5%.
Dans le détail, l'on table sur une bonne campagne agricole, à la faveur des conditions favorables pour son déroulement. En fait, avance-t-on, le secteur est bien approvisionné en intrants agricoles, avec des stocks de grains avoisinant 1,10 million de quintaux et le taux de mécanisation dans le secteur agricole a atteint 50% des ventes des tracteurs au cours de la saison agricole actuelle.

Ce qui augure d'une récolte céréalière ne devant pas descendre du niveau de 70 millions de quintaux et un accroissement de plus de 5% des autres cultures et de l'élevage en 2011. Si ces prévisions arrivent à se réaliser, la valeur ajoutée agricole devrait enregistrer une hausse de seulement 0,5% contre une baisse de 5,1% pour la campagne précédente.

L'autre facteur qui devra jouer un rôle important dans la croissance agricole l'année prochaine est, selon le ministère des Finances, la poursuite de la mise en œuvre des mesures prévues par le plan Maroc Vert. Il s'agit notamment, rappelle-t-on, de la dynamisation des contrats-programmes conclus pour différentes filières agricoles (céréales, aviculture, olivier…), la poursuite de l'opération de reconversion des terres de céréaliculture vers des productions à forte valeur ajoutée et le renforcement du financement du secteur.

Pour les autres secteurs, ils devront profiter d'une « accélération de la demande intérieure ainsi que par une consolidation de la croissance des exportations ».
Ainsi, les activités non agricoles devraient afficher une amélioration de leur valeur ajoutée de 5,4% en 2011. Ainsi, le secteur secondaire devrait évoluer de 5% après 5,5% une année auparavant, avec une contribution de presque toutes ses composantes. La valeur ajoutée des activités extractives s'améliorerait de 11,5% après 10% en 2010. Ces activités devraient profiter, explique-t-on, du surplus de demande extérieure et de la nouvelle stratégie de l'OCP qui prévoit d'augmenter ses capacités de production dans les mines, la chimie et les engrais et utiliser de nouvelles techniques d'extraction et de nouveaux processus de fabrication d'engrais.

De même, les industries de transformation évolueraient de 3,6%, avec un bon comportement en vue du textile et habillement, de la sous-traitance automobile, de l'activité électronique et de l'offshoring.
Le BTP s'accroîtrait, de son côté, de 7,6%, sous l'effet de la consolidation de l'investissement public, des programmes « logement social », de la mobilisation du foncier public et des exonérations fiscales.

Le tertiaire aussi

Dans le sillage des secteurs agricoles et secondaires et de la demande, aussi bien étrangère qu'intérieure, qui se redressera, le secteur tertiaire empruntera lui aussi la voie de la croissance, devant progresser de 5,6% après 5% en 2010. Ainsi, le secteur des postes et télécommunications évoluerait de 5,3% après 6,2% en 2010. De même, le secteur des hôtels et restaurant devrait enregistrer une croissance de 6,3% après 6,1% un an auparavant. Cette croissance serait favorisée, selon le ministère des Finances, par la consolidation de la croissance mondiale et du tourisme international et par les projets « Mediterrania Saïdia » et Mazagan d'El Jadida et l'ouverture de la station Mogador (Essaouira) et Lixus (Larache).
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