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La polémique stérile

Quelques associations de tendance socialistes pensent avoir trouvé une occasion rêvée de "faire la peau" à Moncef Belkhayat, ministre de la Jeunesse et des Sports, suite à l'annonce de ce dernier de vouloir céder quelques biens immobiliers aux entreprises publiques avec bien évidement l'aval de la Direction des domaines et du Premier ministre pour les réinvestir dans le secteur du sport. Cette polémique sur la nouvelle politique volontariste du ministre est rituelle et stérile et n'est alimentée que par les mêmes, mais risque de retarder l'adoption des deux projets de loi sur l'éducation physique et le sport et le dopage déposé par le ministère de la Jeunesse et des Sports.

La polémique stérile
Moncef Belkhayat a indiqué au Matin du Sahara que le projet qu'il porte entre dans le cadre d'un projet de gouvernement. "Ce projet est mené par une coalition de plusieurs parties politiques dont l'USFP. Je veux aussi dire qu'un bien de l'Etat ne peut être cédé à n'importe quel organisme quel qu'il soit sans que ça passe par les Domaines publics et, en même temps, sans l'accord de Premier ministre qui garantit que toutes ces opérations se passent dans la transparence", a-t-il souligné. Sur le fond, on se demande en quoi cette nouvelle politique d'infrastructures menée par Belkhayat menacerait les maisons de jeunes et les colonies de vacances puisque l'objectif est de financer la création de 1000 Centres sociaux sportifs de proximité afin d'offrir aux jeunes des espaces pour s'exprimer culturellement et sportivement.

Les mêmes qui critiquent avec véhémence la nouvelle politique du ministère avancent à tort que Belkhayat veut céder ces terrains à des opérateurs connus. Pire encore, ils avancent que le projet de remettre à niveau les infrastructures sportives du pays, n'est en réalité, qu'un contrat commercial qui assurerait à ceux qui l'ont initié leur avenir une fois qu'ils quittent leurs fonctions actuelles.
Des accusations graves proférées sans la moindre preuve alors que le ministre a clamé haut et fort que l'opération se fera dans la transparence avec l'aval de la Direction des domaines, du ministère de l'Economie et des Finances et du Premier ministre et que l'argent collecté sera déposé dans un compte spécial pour être réinvesti dans des Centres sportifs de proximité.

Le vrai débat se situe ailleurs et non pas au niveau du projet du ministère de la Jeunesse et des Sports avec lequel on peut être d'accord ou pas.
Cette opposition farouche n'est que de la politique politicienne qui ne sert en aucun cas les intérêts des Jeunes qui sont actuellement des les rues en raison du manque d'espaces appropriés.
Pire, certaines associations exploitent même quelques espaces. Ils les utilisent à des fins mercantiles qui n'ont rien à voir avec la formation des Jeunes.

Peut-être que l'idéal pour ceux qui dégainent, aujourd'hui, leurs flingues sur le ministre est le statu quo abandonnant comme toujours la Jeunesse marocaine qui n'a plus aujourd'hui que la rue comme repères.
Il faut savoir quelle société nous voulons et où on veut arriver. S'opposer pour s'opposer afin de paraître comme un leader n'est plus d'actualité. Le monde a beaucoup changé et l'histoire ne retient que ceux qui font bouger les choses.
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Questions à: Moncef Belkhayat • ministre de la Jeunesse et des Sports.

«Ce n'est rien d'autre que de la politique politicienne»

• Le Matin du Sahara : Pouvez-vous expliquer aux Marocains le bien-fondé de votre stratégie sur le développement des infrastructures sportives que certains n'hésitent pas à critiquer avec véhémence ?

Moncef Belkhayat :
C'est une stratégie volontariste qui consiste à avoir dans l'un de ses axes une vraie politique d'infrastructures de grande envergure. Aujourd'hui, le ministère est en train de réfléchir en tant que stock de foncier et non pas en tant que biens immobiliers. Quand on a analysé ce stock de foncier, on a trouvé qu'il y avait beaucoup de terrains dont on n'avait pas besoin, notamment des terrains dans des villes où au lieu d'avoir besoin de 53 hectares on a juste besoin de 3 ha. L'idée est de céder des terrains dont on n'a pas besoin à des entreprises publiques à travers la direction des domaines et bien sûr avec l'aval du Premier ministre pour le réinvestir dans le même secteur. Ce qui fait que notre stock ne sera que meilleur d'un point de vue qualitatif et d'un point de vue valeur. Enfin, il ne faut pas oublier que grâce aux Centres sportifs de proximité, nous avons pu obtenir plusieurs dizaines de terrains de la part des collectivités locales et des communes qui rentrent dans le stock du ministère. Je ne peux pas comprendre que certaines associations ne voient qu'un ou deux terrains qu'on veut vendre et ne puissent pas voir 188 terrains que nous avons pu ramener au niveau du ministère ; d'autant plus que ces mêmes associations sont de tendances qui ont elles-mêmes privatisé plusieurs entreprises.
A mon avis, ce n'est rien d'autre qu'un peu de la politique politicienne et je suis certain que c'est un sujet qui sera très vite clos parce que la nouvelle manière de vouloir gérer la chose publique c'est de la gérer en toute transparence d'annoncer une vision, des stratégies, c'est ce que j'ai fait. Je suis, aujourd'hui, extrêmement fier du bilan du foncier que je suis en train de réaliser au niveau du ministère ; et je suis prédisposé à expliquer à toute association et à tout parti politique le fondement de notre démarche pour pouvoir démontrer que ce que nous faisons est bon pour la gestion des biens publics et surtout pour la promotion du sport national.

• Qu'est ce que vous pouvez dire à ceux qui sont réticents à votre projet pour les rassurer ?

Je leur dis que la garantie, c'est justement le fait que le projet se fait dans le cadre d'un projet de gouvernement. Ce projet est mené par une coalition de plusieurs partis politiques, dont l'USFP. Je veux aussi dire qu'un bien de l'Etat ne peut être cédé à n'importe quel organisme quel qu'il soit sans que ça passe par la direction des Domaines publics et en même temps sans l'accord du Premier ministre qui garantit que toutes ces opérations se passent dans la transparence.

• Est-ce que vous pouvez dire que ceux qui bloquent, aujourd'hui, les deux projets de loi que vous avez déposés desservent les intérêts du sport national ?

Non, je ne peux pas dire cela. Ce que je peux vous dire, c'est que les deux projets de loi avancent bien et de manière positive. Aujourd'hui, l'ensemble des groupes parlementaires de la majorité comme de l'opposition travaillent de manière concertée parce que ces deux textes de loi sur le sport sont des textes de loi de l'ensemble de la nation et de la société marocaine.
Nous avons fini le texte sur le dopage ; nous allons, bientôt, le voter en commission. Nous avons, également, avancé de manière très significative dans le projet de loi sur l'éducation physique et sportive. Nous sommes arrivés au tiers des articles.
Je voudrais remercier l'ensemble des groupes parlementaires pour leurs implication et contribution positives par rapport à ces textes de loi.
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