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Les provinces du Sud constituent un territoire-creuset du développement

Les provinces du Sud du Royaume, situées à la porte de l'Afrique subsaharienne, constituent un territoire-creuset du développement, ont affirmé, mardi à Dakhla, les participants à la rencontre internationale sur l'intelligence territoriale.

Les provinces du Sud constituent un territoire-creuset du développement
Dans «La Déclaration de Dakhla», rendue publique lors de la séance de clôture de cette rencontre internationale, les participants ont souligné que les provinces sahariennes constituent un «laboratoire vivant d'un développement ouvert à la fois sur l'Afrique porteuse d'un nouvel espoir de croissance et de développement et sur le Nord-l'Europe partenaire privilégié».

Ils ont souligné qu'à ce titre les pays africains et francophones et la communauté des CCI réunies dans la Conférence permanente des Chambres de commerce et d'industrie africaines et francophones et les Confédérations nationales des entreprises ont un rôle essentiel à jouer, y compris dans le renforcement des liens avec les pays anglophones du continent africain. «La crise mondiale douloureusement vécue par les nations, les peuples et les entreprises du Sud et du Nord constitue un terreau fertile pour innover et penser les modèles de développement inédits de notre siècle», ont indiqué les participants.

Ils ont reconnu que l'appartenance à des réseaux de savoir, de connaissance, de capacités d'intelligence et d'expertise partagés et fondés sur des valeurs communes de confiance, de solidarité, mais aussi de diversité culturelle respectée représente une force puissante de développement et de coopération. Les participants ont, par ailleurs, considéré que l'ampleur des mutations sociales, techniques, économiques et l'urgence obsédante de la création de nouvelles richesses et d'emplois en particulier par la promotion de l'entreprenariat placent la démarche d'intelligence territoriale au centre des leviers de développement et d'innovation de nos territoires au Sud comme au Nord.

Ils ont partagé la conviction que «l'intelligence économique entendue comme la maîtrise de l'information et des connaissances au service des stratégies de développement nourrit la force de frappe coopérative indispensable pour forger des alliances inédites face aux périls contemporains qui ne peuvent plus désormais être affrontés seuls». Dans ce sens, les participants à la rencontre internationale de Dakhla ont décidé de «contribuer activement à l'hybridation des réseaux d'experts et de praticiens afin d'entraîner des usages innovants et une utilisation créative de l'intelligence économique au service d'un aménagement des territoires pertinent et adopté aux nouvelles mutations des systèmes productifs locaux et régionaux impulsées par les réalités actuelles de la mondialisation».

Ces réseaux permettent à chacun dans sa diversité de «s'enrichir mais aussi d'intégrer une dynamique d'innovation collective et de coopération par le partage d'expertises et d'expériences entre territoires entre territoires, entre acteurs du développement des champs de l'industrie, de l'artisanat, de la culture et du social». Ils ont décidé également «d'instituer la communauté d'experts et de connaissance dont les travaux seront animés par les associations fondatrices et qui sera susceptible de se réunir à échéances régulières à l'invitation des communautés nationales de praticiens et d'experts présents à Dakhla, afin de poursuivre et de développer les échanges, suivre et évaluer les travaux et les projets engagés dans ce cadre.

Cette rencontre internationale, organisée sous le thème «Intelligence territoriale et développement régional par l'entreprise, expériences internationales comparées», est initiée par l'AERED et l'Association internationale francophone d'intelligence économique (AIFIE). Elle a connu la participation de plusieurs experts et représentants d'institutions spécialisées en intelligence économique et territoriale d'Amérique du Nord et du Sud, d'Asie, d'Europe, d'Afrique, du Maghreb et des Iles Caraïbes. Elle a également été marquée par la signature de sept conventions de partenariat pour le développement économique, social et technologique, et la remise du prix du partenariat «Université-Entreprise».

Clôture de la rencontre

Les travaux de la rencontre internationale «Intelligence territoriale et développement régional par l'entreprise, expériences internationales comparées», ont pris fin mardi à Dakhla.
Initiée par l'Association d'études et de recherches pour le développement (AERED) et l'Association internationale francophone d'intelligence économique (AIFIE), cette rencontre, placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a été l'occasion d'analyser plusieurs expériences relatives aux stratégies d'intelligence territoriales et leurs enjeux et perspectives.
Deux jours durant, des experts nationaux et étrangers ont débattu de plusieurs thématiques, notamment «les politiques d'intelligence territoriale, expériences internationales comparées», «les grappes d'entreprises et dynamique des territoires» et «le management du développement régional : organisation et instruments innovants».
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