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Accueil next Spécial Marche verte

Des cafés à guichets fermés

Après la rupture du jeûne, les Marocains, plus actifs après un bon repas copieux, sortent prendre l'air. Les rues ne désemplissent pas. Des jeunes garçons et filles, des familles et des couples se donnent rendez-vous pour le plaisir de se retrouver entre amis.

Des cafés à guichets fermés
Il y a ceux qui choisissent les mosquées et d'autres qui préfèrent les cafés. Il est à peine 19h45, au quartier Maârif. Les cafés de cette ruelle sont pleins à craquer. "Il semble que certains clients ont pris le f'tour sur place", disait l'autre. Cigarettes et journaux en mains, les bouffées de fumée sont généreuses. C'est connu, «griller une clope" est le premier réflexe des fumeurs après la rupture du jeûne. Ici, il est difficile de trouver une table libre. «Il faut se pointer tôt pour trouver une place à la terrasse», précise Samir. Ce dernier habite ce quartier depuis son enfance.

Chaque soir après la rupture du jeûne, il se donne rendez-vous avec ses amis au même endroit. «Certes, l'engouement des Marocains pour les cafés n'a pas d'égale durant le mois de Ramadan. Mais il n'empêche que les cafés ne se vident pas durant toute l'année», reconnaît-il. Les cafés du centre-ville et de la corniche (Aïn Diab) connaissent eux aussi une grande affluence pendant les nuits du Ramadan. Également pour les cafés sis au parc de la ligue arabe. Il est impossible d'y trouver une place libre. «Chaque soir, on se retrouve au café du Parc. Nos amis, arriveront dans quelques minutes.

C'est pour cela que nous leur réservons des places», expliquent Jamal et Saîd. «Ce café nous plaît. Nos amis préfèrent cet endroit aéré», ajoutent-ils. En attendant le reste de la bande, ils jouent tranquillement aux cartes. «Nous restons ici, jusqu'à une heure tardive», souligne Jamal. Non loin de cet espace, un nombre considérable de cafés et de salons de thé se sont transformés, à l'occasion du Ramadan, en salle de fête. Ces lieux présentent une animation spécifique pour le mois sacré. Une troupe musicale assure l'animation au grand bonheur des amateurs de la musique et du chant.

Vers la mosquée Hassan II, le lieu mythique de la «Scala» connaît une ambiance festive. Chaque soir, au sein de cet endroit qui a gardé les couleurs d'antan, une troupe de musique andalouse fait chavirer la clientèle. «C'est un endroit magnifique», souligne Magalie autour d'une table de thé et quelques délices du mois sacré. Elle est accompagnée de ses amis, Amine et Philippe. «Le tarif est fixé à 50 DH et l'ambiance est bon enfant. Le rapport ambiance/prix est encourageant», soutient Philippe.

Et le «Foot»

Si les filles préfèrent en majorité la télé et la cuisine, les garçons choisissent les cafés et le sport.
A quelques heures après la rupture de jeûne, Hicham (17 ans) et ses amis sortent de chez eux pour un match de mini-foot. Il faut réserver l'espace de jeu pour pouvoir jouer sous la lumière des projecteurs. Hicham ne mange pas à sa faim au f'tour afin d'être prêt pour jouer une bonne partie de mini-foot. Ils sont une dizaine de jeunes. L'aire de jeu accueille six à huit équipes par soir.
Un nombre considérable de jeunes qui n'ont pas pu trouver un terrain, joueront sur des chaussées, des allées et des chemins, voire au sein des quartiers au grand dam des habitants. Cette attitude génère des prises de bec avec les habitants.
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