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L'UE veut un «cadre de convergence avec l'acquis communautaire»

Devant une pléiade d'invités de marque composée notamment de conseillers royaux et de plusieurs membres du gouvernement, l'ambassadeur de l'Union européenne, Eneko Landaburu, a affirmé qu'il était urgent pour le Maroc de mettre en place un « cadre de convergence avec l'acquis communautaire pour concrétiser le statut avancé ».

L'UE veut un «cadre de convergence avec l'acquis communautaire»
Ph. Kartouch
S'exprimant, vendredi dernier à Rabat lors d'un dîner-débat sur la loi de Finances 2010, organisé par l'AMIF (Association des membres de l'inspection générale des finances), le diplomate européen a souligné que le Maroc se devait d'agir vite pour pouvoir mettre à profit les avantages que confère ce statut. « Car si vous n'agissez pas vite, les discours sur le statut avancé vont tomber comme un soufflet », a-t-il prévenu.

M. Landaburu qui n'avait pas l'air de mâcher ses mots a indiqué que deux questions devaient constituer des priorités pour le gouvernement et partant faire l'objet de réformes urgentes. La première consiste à rechercher une meilleure stabilité du cadre des affaires. Car selon lui, « si vous voulez attirer plus d'investissements, il faudrait une réforme de la justice, plus de respect des libertés d'expression et une lutte plus efficace contre la corruption ».

La deuxième question sur laquelle le gouvernement devrait s'atteler est celle du renforcement la compétitivité des entreprises. Et là, le diplomate européen a estimé que « cela passera nécessairement par le renforcement de l'innovation et de l'éducation ». « C'est en remédiant à ces deux points que vous allez pouvoir profiter d'un marché de 600 millions de citoyens », a-t-il dit en substance.

Par ailleurs, l'ambassadeur de l'Union européenne a souligné qu'il portait un « regard de respect et d'admiration » sur l'économie marocaine qui a pu, selon lui, passer au travers des effets dévastateurs de la crise financière mondiale. Mais il a estimé, toutefois, que le royaume a pu bénéficier de facteurs favorables qui lui ont permis de rester à labri des répercussions directes de la récession de l'économie mondiale. « Le Maroc a bénéficié d'un certain nombre de facteurs facilitateurs : un système financier peu intégré dans le système mondial et une année agricole exceptionnelle. Ce qui a fait que votre modèle de développement et vos choix fondamentaux n'ont pas été touchés par la crise ».

S'agissant de la loi de Finances 2010, M. Landaburu a estimé qu'elle traduisait le modèle de développement adopté par le Maroc et en a salué les orientations. « Nous saluons les orientations de votre Loi de finances 2010. Elle élargit l'assiette des impôts, elle renforce l'investissement afin de maintenir la dynamique de la croissance ».

Mais pour autant, « tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Le diplomate européen pense qu'il est impératif pour le Maroc d'accélérer les réformes profondes engagées «  si vous voulez avoir un retour sur investissement ». La pire des choses, « c'est de tergiverser ou de remettre en cause votre modèle de modernisation économique, politique ».
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Inspection générale des finances

C'est dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d'action 2009-2012 que l'association des membres de l'inspection générale des finances a organisé vendredi dernier à Rabat en partenariat avec le ministère de l'Economie et des Finances un dîner-débat sur la Loi de finances 2010. L'organisation de cet événement renoue avec une tradition instaurée depuis quelques années par l'Association qui a été créée en 1973 et qui compte célébrer en avril prochain le cinquantième anniversaire de la création du corps de l'Inspection générale des finances.
Dans une allocution prononcée au début de ce dîner-débat, la présidente de l'AMIF, Latifa El Abida, a mis l'accent sur la contribution des inspecteurs des finances à l'encadrement et à la gestion transparente des deniers publics.
Depuis sa création en 1960, l'IGF a recruté 250 inspecteurs répartis sur 33 promotions. Mme El Abida qui occupe aujourd'hui le poste de secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement scolaire fait partie de la 22e promotion.
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