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Une troupe de MRE prend part aux compétitions

Ils sont rentrés d'Espagne rien que pour participer au 11e Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels. Ils ? Ce sont les cavaliers de la troupe de Fkih Bensaleh, province de Béni Mellal.

Une troupe de MRE prend part aux compétitions
Epris de tbourida, ce groupe de jeunes Marocains résidents à l'étranger a mis en veilleuse ses activités économiques au pays d'accueil pour pouvoir être présent à ce rendez-vous équestre qui se déroule du 14 juin au 11 juin à Dar Essalam.
«Ce n'est pas le travail en Europe qui nous empêchera de vivre notre passion pour les arts équestres traditionnels. Avant d'immigrer en Espagne, on pratiquait ce sport, et à chaque fois qu'on rentrait au Maroc, on ne manquait pas l'occasion de le pratiquer, surtout lors des moussems. Donc pour nous, ce trophée est une belle opportunité pour vivre des moments intenses de plaisir et pour partager avec nos concitoyens la joie de pratiquer un sport traditionnel séculaire», explique le Moqadem Kaddour El Walid, 42 ans, commerçant établi en Espagne.
Pour El walid, comme pour les autres éléments de sa troupe, rentrer au Maroc pour pratiquer tbourida est une manière d'exprimer leur «attachement au pays et leur fierté de sa culture».

Ces MRE vivent chacun dans une région en Espagne. La distance qui les sépare dépasse parfois 500 km. Mais leur amour pour le cheval et leur attachement au patrimoine équestre du Maroc les réunissent souvent.
Au début des années 1990, quand ils venaient de s'installer en Espagne, il n'était pas évident pour eux de concilier engagement professionnel et passion de tbourida. Certains d'entre eux ont dû mettre leurs activités équestres entre parenthèse, pendant des années. Mais ce n'était que partie remise. Il en est ainsi du Moqaddem de la «sorba».

Après son installation en Espagne, au début des années 1990, il a cessé de monter à cheval. Mais son cœur n'a jamais cessé de battre pour cet animal noble et pour les tirs de baroud qui ont bercé son enfance. C'était une question de temps car «mon attachement pour le cheval est resté intact. En 2005, j'ai enfin pu reprendre la tbourida. C'est un savoir-faire qu'on ne perd jamais même après des années d'arrêt», explique-t-il.

A présent, la plupart des membres de ce groupe travaillent pour leurs propres comptes dans le domaine du commerce. Ils arrivent souvent à se libérer pour rentrer au Maroc, le temps d'un moussem ou d'une fête qui se tient au village natal. Etant tous originaires de la même région, Fkih Bensaleh, ils ont développé une solidarité quasi fraternelle. «Nous nous arrangeons pour rentrer au Maroc à l'occasion des moussems afin de pouvoir assouvir notre soif pour l'équitation traditionnelle. De là est née l'idée de prendre part à la Semaine du cheval. Ensemble, nous avons joué les phases qualificatives au niveau régional et nous avons pu atteindre les phases finales. C'est un grand succès pour nous », raconte non sans fierté, Hicham El Khattabi, 30 ans, membre de la troupe. Mais, le succès de cette troupe ne se mesure pas uniquement à l'aune des résultats réalisés. Il se mesure aussi en termes de l'image qu'elle véhicule du Maroc et de sa culture.

Les éléments de cette troupe peuvent être considérés à juste titre comme des ambassadeurs de ce sport traditionnel en Espagne. Car, selon Abdelkarim El Hassani, 30 ans, beaucoup d'Espagnols ne savent pas que le Maroc possède une culture équestre aussi riche et aussi pittoresque.

Patrimoine culturel

Selon Abdelkarim El Hassani, commerçant marocain établi en Espagne, tbourdia reflète l'attachement des Marocains –où qu'ils soient - à leurs traditions et à leur culture. C'est pourquoi, dit-il, nous sommes particulièrement ravis de servir de trait d'union entre les deux bords et de pouvoir montrer aux Espagnols une des multiples facettes de la culture marocaine. «Nous sommes Marocains, et fiers de l'être. Nous sommes attachés à nos valeurs, à notre identité et à notre patrimoine. Même si nous sommes immigrés en Espagne, nous tenons à perpétuer les traditions que nos ancêtres nous ont léguées». Pour Hicham Khettabi (30 ans), comme pour le reste des membres de sa «sorba», l'équitation est une passion, un sport et un héritage. «Parfois, je viens au Maroc 4 à 5 fois, rien que pour pratiquer tbourida à l'occasion des moussems et des festivals».
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