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Dynamisme du marché intérieur

Boostée par le regain de dynamisme du marché intérieur, l'activité économique maintiendrait une certaine vitesse de croisière.

Dynamisme du marché intérieur
Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 6,8 MMDH.
Dans un contexte international en demi-teinte, la tendance au ralentissement de l'économie nationale commence par connaître une certaine inflexion. En dépit des facteurs d'incertitude qui continuent de peser sur l'environnement économique à l'échelon international, les perspectives de croissance demeurent empreintes d'un optimisme mesuré. L'absence des pressions inflationnistes semble induire une dynamique. Jusqu'à présent, confortée à une impulsion intérieure, l'activité économique a enregistré une évolution globalement favorable. Bien que certains moteurs de l'activité peinent à retrouver leur vitesse de croisière, des pans de la texture nationale ont maintenu un certain cap. C'est ce qui ressort de la dernière publication de la DPEF du ministère de l'Economie et des Finances. Dans ce document livré en début de semaine, ce département indique que la consommation des ménages aura évolué positivement, au titre des quatre premiers mois de l'année 2011, en ligne avec le bon comportement des crédits à la consommation qui se sont raffermis de 6,2% en glissement annuel. Cet indicateur a ainsi mis à profit, entre autres, la maîtrise des prix et l'amélioration des revenus des ménages.

Une tendance qui aura été confortée par l'impact positif de la bonne campagne agricole attendue, la baisse du taux de chômage et l'amélioration des transferts des MRE. En ligne avec la hausse des crédits à l'équipement et des importations des biens d'équipement industriel hors avions de 11,8% et de 3,5% respectivement, l'investissement se serait positivement comporté. En filigrane, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 6,8 MMDH et restent prédominées à hauteur de 80,3% par les investissements directs étrangers (IDE). De leur côté, les dépenses d'investissement du budget de l'Etat se sont chiffrées à 13,3 MMDH. Pour ce qui est des transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde, celles-ci se sont traduites par un taux de couverture des biens et services de 68,7% après 71,2% un an auparavant, en recul de 2,5 points. Cette situation est attribuable à l'augmentation de la valeur des exportations des biens et services de 15,9% alors que les importations se sont accrues à un rythme plus élevé, soit 20%. Ces évolutions couvrent une progression de la valeur des exportations des biens (FOB) de 24,1% et un renforcement des importations (CAF) de 24,6%. Les échanges de services ont été marqués par un solde excédentaire de 12 MMDH, en progression de 10,7% par rapport à la même période de l'année 2010.

La DPEF note que l'aggravation du déficit commercial a été atténuée toutefois par l'excédent des services et par les recettes des MRE et des investissements et prêts privés étrangers. Sur ce registre, il est signalé que les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 6,8 MMDH, en baisse de 10,4%. Comparées à la moyenne enregistrée à la même période des années 2006 à 2010, ces recettes ont baissé de 36,1%. Les créances sur l'économie ont quasiment stagné par rapport au mois précédent (+0,1%), s'établissant à 714,6 MMDH. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 44,8 MMDH après une augmentation de 12,5% à fin avril 2010. Cette évolution découle du ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires qui est passé à 6,8% après 11,7% à fin avril 2010. Par objet économique, cette tendance recouvre essentiellement la progression des crédits à l'équipement, immobiliers, à la consommation et de trésorerie respectivement de 11,8%, de 9,2%, de 6,2%, et de 10% après avoir augmenté de 15,9%, de 12,5%, de 18% et de 6,6% une année auparavant. En revanche, les créances diverses sur la clientèle ont diminué de 5,7% après une hausse de 11,5% un an auparavant.

Les créances en souffrance ont quasiment stagné après une hausse de 8,4% l'année dernière. Sur le front des finances publiques, l'exécution de la Loi de finances a été globalement en ligne avec les prévisions initiales à l'exception des dépenses de compensation qui ont connu un rythme d'accroissement rapide en relation avec la flambée des cours internationaux des matières premières et avec la décision des pouvoirs publics de ne pas répercuter cette tendance sur les prix locaux de certains produits. Les recettes ordinaires se sont bien tenues sous l'effet du comportement favorable des recettes des impôts directs et de celles des impôts indirects. Pour leur part, les dépenses ordinaires hors compensation ont été maîtrisées. Avec un taux de réalisation de 31,4% des prévisions, les dépenses de biens et services se sont inscrites en baisse de 5%, recouvrant une hausse des dépenses du personnel de 9% et une baisse de celles des autres biens et services de 25,6%, témoignant de la réduction du train de vie de l'Etat.

Les règlements avec l'étranger

Les recettes des investissements et prêts privés étrangers demeurent prédominées par les investissements directs avec 80,3% du total des recettes, suivis des investissements de portefeuille avec 11,2% et des prêts privés étrangers avec 8,5%. Les dépenses, quant à elles, ont avoisiné 2,4 MMDH contre 17,7 MMDH un an auparavant, soit une baisse de 86,6%. Ces dépenses ont concerné principalement les cessions d'investissements directs étrangers à hauteur de 49,7% du total et les cessions d'investissement de portefeuille pour 35,8%, le reste ayant concerné les cessions des prêts privés étrangers. En somme, les règlements entre le Maroc et l'étranger ont atteint 230,3 MMDH au titre des quatre premiers mois de l'année 2011 après 220,3 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 4,6%. Ces règlements ont donné lieu à un déficit de 5,9 MMDH après un déficit de 20,9 MMDH à fin avril 2010, en allègement de 15 MMDH.

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