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Le PIB augmenterait de 4,6 %

Le HCP prévoit également un taux d'inflation de 2,5 % en 2011, un déficit budgétaire de
3,6 % et un déficit des finances extérieures de 3,6 %.

Le PIB augmenterait de 4,6 %
Le Haut Commissariat au Plan vient de remettre, comme d'habitude, sa copie concernant sa vision et ses prévisions pour la croissance économique au Maroc au cours de cette année, en prenant ses distances vis-à-vis des prévisions du gouvernement contenues dans la loi de Finances 2011. Si cette institution marocaine de prospective, d'analyse et de prévision économique fait également montre d'optimisme, elle semble toutefois plus prudente que le ministère des Finances. En fait, alors que celui-ci table sur un taux de croissance de 5% cette année, le HCP s'attend à une évolution du PIB de 4,6%, au lieu de 3,3% en 2010, d'après son budget économique prévisionnel présenté avant-hier à Casablanca par le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi. Toutefois, celui-ci n'exclut pas une évolution du PIB plus importante si la campagne agricole se solde par une récolte plus conséquente. Ainsi, précise-t-il, avec un scénario de production céréalière d'environ 90 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010-2011, la croissance de l'économie nationale devrait gagner un demi point pour se situer à environ 5,1% au lieu de 4,6% retenu dans le scénario moyen. Celui-ci repose sur un niveau de production céréalière de 70 millions de quintaux.

Il est à noter que pour élaborer ce budget prévisionnel, le HCP s'appuie sur les résultats de ses propres enquêtes trimestrielles et ses travaux de suivi et d'analyse de la conjoncture, en plus de ceux menés par d'autres organismes et d'autres départements ministériels et organismes financiers durant l'année 2010. Il intègre également les effets des dispositions budgétaires de la loi de Finances 2011.
Cette croissance sera soutenue essentiellement, selon le HCP, par la dynamique de la demande intérieure, au moment où la demande extérieure ne sera pas décisive. En fait, explique-t-on, en restant dans le scénario de 4,6%, la demande finale intérieure devrait contribuer pour 4,6 points à cette croissance au lieu de 1,4 point seulement en 2010. La demande extérieure, qui a contribué positivement à la croissance du PIB en 2010 par 1,9 point, devrait enregistrer une contribution presque nulle en 2011.

Cette consolidation de la demande intérieure devra être favorisée, selon le HCP, par les dispositions de la loi de Finances 2011, notamment la hausse de l'investissement des administrations publiques de 21,4%, les dépenses de subvention des prix à la consommation prévues à 17 milliards de DH, la hausse de la masse salariale des administrations de près de 7% et les mesures fiscales mises en œuvre en faveur des petites entreprises (TPE). Le HCP est plus prudent également en matière de prévision du taux d'inflation. En fait, il table sur un taux de 2,5% du PIB en 2011 au lieu de 0,8% en 2010, et ce malgré l'accentuation du renchérissement des cours de pétrole et des produits de base au niveau du marché international. Le HCP justifie cette prévision par les dépenses de compensation retenues pour 2011 et la gestion de la politique monétaire qui «devraient soutenir en grande partie les prix à la consommation sur le marché domestique». De même, il table sur un déficit budgétaire de 3,6% du PIB en 2011 (3,5% dans la loi des Finances), contre 4,2% en 2010 et un déficit des finances extérieures de 3,6% du PIB en 2011, contre 2,7% en 2010 et 5% en 2009.

Ce besoin de financement exprime l'écart entre le taux d'épargne nationale, qui serait de 32% du PIB, et le taux d'investissement qui se maintiendrait au niveau élevé de 35,6% du PIB, explique-t-on.

Mobilisation de l'épargne intérieure

Le gap entre l'épargne intérieure et le taux d'investissement n'a pas cessé de se creuser, passant d'une moyenne de 6,3% du PIB entre 2004-2007 à 11,5% entre 2008 et 2011 (il passerait de 9,6% du PIB en 2010 à 11,4% du PIB en 2011), d'après le HCP. Ce gap est financé jusqu'à présent, note le HCP, par les revenus nets en provenance du reste du monde, les IDE et les emprunts extérieurs.
«L'évolution de l'environnement international, dont les risques de dégradation demeurent élevés, devrait interpeller notre pays sur la double exigence d'une meilleure mobilisation de l'épargne intérieure, d'une part, et d'une amélioration de la compétitivité des entreprises et du maintien de l'attractivité économique nationale, d'autre part», insiste A. Lahlimi.
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