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Les Marocains perdent des points

Le Challenge des villes phosphatières est une épreuve qui a été inscrite au calendrier de l'Union internationale cycliste (UCI).

Les Marocains perdent des points
Les coureurs de l'équipe nationale ratent la première marche en ce début du Challenge des villes phosphatières.
Le Challenge des villes phosphatières est une épreuve qui a été inscrite, sur demande de la Fédération royale marocaine de cyclisme, au calendrier de l'Union internationale cycliste (UCI). Un challenge qui doit, en principe, apporter des points à la sélection nationale et, partant, contribuer à la montée du Maroc dans le classement général de l'Africa Tour. Des points que tous les pays du continent sont en train de chercher pour glaner quelques places et mieux se positionner comme prétendants à la qualification au prochains Jeux Olympiques de Londres. Ils sont trois pays à se disputer ce leadership. Il s'agit de l'Érythrée, du Maroc et de l'Afrique du Sud dans l'ordre du classement affiché par l'instance internationale qui gère le vélo mondial. Les pays de l'Afrique ont par conséquent tendance à délaisser de plus en plus l'organisation des Tours. Après les points chèrement glanés durant le Tour du Maroc, les coureurs marocains, encouragés et instruits dans ce sens par leurs coachs, savent que leur départ pour les JO passe inéluctablement par la récupération du plus grand nombre de points possible. Des points qui pourraient peser lourd dans le décompte final.

Le vélo marocain a des adversaires qui attendent nos coureurs au tournant. D'ailleurs, nous suscitons tellement d'appréhension chez plusieurs équipes africaines que l'on use de différents subterfuges pour empêcher les coureurs marocains de prendre part à des Tours africains. Quant au présent Challenge, les responsables de la FRMC comptent en tirer le maximum de profit (des points s'entend !). Organisé entre Casablanca et plusieurs autres villes du Royaume, cette épreuve va pousser les Mohcine Lahsaïni, Adil Jelloul, Mohamed Saïd Ammouri, Tarek Chaoufi ou autre Smaïl Laayoune à se surpasser. Le départ donné, tout le peloton va se heurter à une chaleur inhabituelle en début de ce mois d'avril et un vent aussi chaud que contraignant. À cela s'ajoute un parcours en faux plat dans sa majeure partie, avec une pente relativement raide après Jemâat Riah, au Km 70. Un parcours vallonné jusqu'au KM 115. Et c'est justement, à ce Kilomètre 70, que le groupe qui se constitue des Marocains Jelloul, Laâyoune, Hsaïni, accompagnés de l'Algérien Lagab et d'un Slovène Kovac Maros vont tenter un coup d'éclat. Ce groupuscule va essayer, sous couvert de l'entraide entre ses membres, de créer un écart qui sera vite comblé. Les trois «copains» d'échappée vont récidiver pour se débarrasser de leurs poursuivants. Adil Jelloul, à qui l'on reproche d'avoir faussé la course, n'a pas suivi les instructions qui lui ont été prodiguées. Il va tenter de fuir le Slovène et l'Algérien.

Il fera un coup de poker ainsi conçu dans sa tête : au lieu de travailler avec ses coéquipiers, il va essayer de se débarrasser des compagnons d'échappée. Ses coéquipiers largués n'avaient pas assez de répondant pour le suivre. Donc, ils seront lâchés. Il donnera un coup de pédale solide, mais ne pourra jamais laisser ses adversaires au rétroviseur.
Il n'avait aucune chance de les battre. «Ah s'il avait attendu ses coéquipiers, ces derniers auraient ralenti la course et donné à Jelloul la possibilité de s'envoler vers une victoire que tous les coureurs nationaux souhaitaient de tout cœur», renchérit le directeur technique national Mustapha Nejjari. Les 78 coureurs continueront de ramer loin, très loin derrière. Le petit groupe de tête va user Jelloul. Ce dernier perdra le seul coureur en mesure de lui donner un coup de main, en l'occurrence Mohcine Lahsaïni. Le Maillot Jaune, empêché par une toux tenace, va carrément lâcher du lest. À l'entrée de Khouribga, sur un très beau boulevard, les trois coureurs qui ont lâché Jelloul vont se livrer un combat sans merci à l'issue duquel le Slovène Maros va s'imposer au sprint, devant Lagab, l'Algérien, Manuel Bello Calixto, l'Argentin, Giuseppe Di Salvio, l'Italein et Adil Jelloul, le Marocains classé 5e. Le vainqueur a couvert cette distance de 118 km en 2H 57' 19''.
Une première journée pour rien. Car les Marocains n'y auront pratiquement rien gagné. Le lendemain, ils vont essayer de rattraper le temps perdu. Ils en ont les moyens.

Objectifs des Challenges

Les Challenges, comme celui des villes phosphatières, permettent de glaner des points, synonyme de remontée au classement général et d'espoir d'une probable participation aux prochains Jeux Olympiques.Ainsi, l'organisation de ce Challenge des villes phospahtières entre dans cette logique des choses.
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