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Les fonds de garantie à bout de souffle

Une épargne longue pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour drainer les fonds disponibles vers le financement du secteur.

Les fonds de garantie à bout de souffle
Après avoir fortement reculé, le secteur immobilier serait en passe d'amorcer un nouveau cycle de croissance. Des signes de regain d'activité ont commencé à se manifester au début de 2011. Les pronostics des professionnels du secteur font état d'une amélioration de l'activité, à travers le raffermissement de l'utilisation des facteurs de production, notamment le ciment, qui a affiché une nette performance (+8% au premier trimestre 2011). Autre indicateur qui conforterait cette tendance, l'évolution des crédits immobiliers. Au terme des trois premiers mois de cette année, l'encours de ces crédits a enregistré un additionnel de 5,2 MMDH (2,8%), soit un rythme de progression légèrement supérieur à celui réalisé au premier trimestre de l'exercice écoulé.

Les crédits distribués ont principalement été sollicités par les acquéreurs à hauteur de 3,9 MMDH, au moment où les crédits alloués à la promotion immobilière n'ont augmenté que de 410 MDH. D'un autre côté, les garanties octroyées par le Fogarim et le Fogaloge dans le cadre du fonds Damane Assakane ont concerné 2.565 et 676 ménages respectivement contre 2.683 et 550 durant la même période de l'année 2010. Les montants engrangés se sont chiffrés à 376 MDH et 226 MDH contre 378 MDH et 169 MDH un an auparavant. Il est à noter que depuis la création du fonds, 65.630 ménages ont bénéficié de la garantie du Fogarim et 3.877 ont bénéficié de la garantie du Fogaloge, pour des montants respectifs de 9,5 MMDH et un peu plus de 1,2 MMDH. Pour ce qui est du logement social, sa production a atteint 98. 823 unités en 2010, après 90.000 unités en 2009, tandis que les mises en chantier, qui lui sont afférentes, ont été de l'ordre de 211.500 unités en 2010, contre 156.606 unités seulement en 2009. Malgré les avancées réalisées par l'immobilier, des problèmes structurels risquent de compromettre la bonne dynamique du secteur.

Une des pierres d'achoppement reste liée à la réglementation foncière. Cette contrainte demeure complexe et exigeante pour faire face à ce besoin urgent, ce qui exerce un impact direct sur les prix des terrains viabilisés. En outre, axée sur la maîtrise du coût d'investissement, la politique en matière de logements sociaux pourrait poser à terme des problèmes de qualité de construction et engendrer des besoins considérables en rénovation.

A signaler aussi que certaines opérations du programme «Villes sans bidonvilles» ont montré leurs limites, en raison notamment de la complexité des types de projets, de la faible implication et de la multiplication des intervenants ainsi que des problèmes de l'accompagnement social des populations ciblées. L'incohérence des documents d'urbanisme, la difficulté de réalisation des équipements publics, les délais d'octroi des autorisations de construire sont autant de dysfonctionnements qu'il faut traiter. Nombreux sont les observateurs qui estiment que la mobilisation de l'épargne longue pourrait constituer l'une des pistes à explorer pour drainer les fonds disponibles vers le financement du secteur de l'immobilier qui reste l'un des placements les plus rentables et les moins risqués.

Cela passe par la révision des stratégies de placement des différentes caisses de retraites à même d'assurer une optimisation de la profitabilité des actifs financiers des contribuables.
Dans ce sillage, et pris globalement, le BTP marquerait le pas. S'étant inscrit dans la trajectoire de l'année antérieure, l'activité a poursuivi son évolution au ralenti.
Cette baisse de régime a caractérisé, principalement, les activités liées au bâtiment, durement affectées par un relâchement de la demande intérieure. Ainsi, et malgré le retournement à la baisse des prix des actifs immobiliers, amorcé au début de 2009, les transactions immobilières sont restées en dessous de leur niveau moyen des cinq dernières années. Face à cette situation, les unités de logement produites n'ont pas dépassé, en 2010, les 226.000, soit une baisse de 12,5%, en variation annuelle.

La contraction de l'activité a été particulièrement prononcée au quatrième trimestre 2010, comme en témoigne le recul de l'ensemble des indicateurs du secteur. Ainsi, la valeur ajoutée a fléchi de 2,2%, par rapport au trimestre précédent (avec une variation annuelle de -1,6%, soit la plus forte baisse enregistrée depuis le premier trimestre 2002). Impactée par cette contre-performance, la demande adressée aux matériaux de construction s'est affaissée : les ventes de ciment se sont repliées de 4,6%, en variation trimestrielle, et la production des autres minéraux de carrières a fortement régressé. L'emploi dans le secteur n'a, quant à lui, progressé que de 0,5% au cours de la même période. Cette tendance a été confirmée, par ailleurs, par les résultats de la dernière enquête de conjoncture, réalisée par le HCP. Selon les déclarations des chefs d'entreprise, une baisse significative a été relevée au niveau de l'utilisation des facteurs de production.
Les carnets de commandes ont été en dessous de leur niveau moyen de long terme, en ligne avec la baisse des transactions sur les biens immobiliers résidentiels.

De nouvelles pistes

Un dispositif accorde aux promoteurs une exonération de l'IS/IR, des droits d'enregistrement, de la taxe sur le ciment et des taxes locales dans le cadre des conventions conclues entre l'Etat et les promoteurs immobiliers pour la construction de 500 logements minimum sur une période de 5 ans. La réduction du nombre de logements de 1.500 à 500 vise à intégrer dans cette dynamique les petites et moyennes entreprises ainsi qu'une meilleure répartition des programmes de logements sociaux sur l'ensemble du territoire et à inciter les Très petites entreprises (TPE) à s'associer et à s'organiser en PME. De même, des efforts sont déployés pour activer la préparation des documents et des plans d'urbanisme notamment ceux correspondant aux nouvelles zones ouvertes à l'urbanisation. Concernant le foncier, 3.853 ha du foncier public ont été mobilisés au profit du Holding Al Omrane dans le cadre de la convention signée le 16 février 2009 entre l'Etat et le holding. Ce dernier est chargé, en vertu de cette convention, de réaliser 200 000 unités de logement à travers l'aménagement et le développement de villes nouvelles et de zones d'urbanisation nouvelles....
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