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Athènes négocie avec les créanciers privés

L'accord entre la Grèce, les gouvernements de la zone euro et l'Institut de la finance internationale (IIF) prévoit que la dette de la Grèce soit ramenée à 120% de son PIB d'ici 2020, au lieu de plus de 160% du PIB actuellement.

Athènes négocie avec les créanciers privés
Ces discussions avec les détenteurs privés d'obligations souveraines grecques ont débuté à Bruxelles la semaine dernière.
Une nouvelle réunion avec les créanciers privés de la Grèce, qui négocient en ce moment les modalités de l'effacement d'une partie de la dette publique du pays, se tiendra la semaine prochaine à Athènes, a indiqué le ministre des Finances Evangélos Vénizélos. «Il y aura une consultation, une discussion avec les représentants du secteur privé sur les modalités de leur contribution à la réduction de la dette publique», a indiqué M. Venizelos au Parlement, qui a donné son approbation mardi soir à un budget d'austérité drastique pour 2012.

Ces discussions avec les détenteurs privés d'obligations souveraines grecques ont débuté à Bruxelles la semaine dernière et portent sur l'effacement de quelque 100 milliards d'euros de la dette publique grecque, qui caracole à plus de 350 milliards, au prix d'une décote estimée à 50% pour les banques.
Elles sont l'une des «deux importantes négociations qui se tiendront à Athènes la semaine prochaine», a précisé le ministre des Finances.

«La deuxième est celle qui porte sur le nouveau programme de mesures, sur les changements structurels et les objectifs budgétaires», a poursuivi M. Vénizélos, faisant référence aux négociations avec la troïka des créanciers de la Grèce, (Commission et Banque centrale européennes, Fonds monétaire international).
Les chefs de cette mission tripartite sont attendus lundi à Athènes pour y entamer leurs pourparlers sur la nouvelle feuille de route grecque, qui doit proroger la rigueur jusqu'en 2015, en échange du maintien du pays sous perfusion. Selon les chiffres fournis par le ministère, l'objectif est de s'entendre sur des mesures d'économie de 13,74 milliards d'euros pour la période 2013-2015, afin que le pays présente en 2015 un déficit public réduit à 2,6 milliards, contre le trou de 11,42 milliards prévu par le budget de 2012.
Si la politique d'austérité déjà mise en œuvre depuis deux ans n'était pas poursuivie, le déficit public, prévu à 5,4% du PIB en 2012 par le budget, se creuserait à 6,1% en 2013 pour n'être réduit qu'à 4,2% en 2015, contre 9% attendu en 2011, selon des projections du ministère.

L'Allemand Horst Reichenbach, qui dirige la «task force» mise en place par la Commission européenne pour aider la Grèce à moderniser son appareil d'État, doit aussi entamer, lundi à Athènes, une nouvelle mission, dont ses services n'ont pas précisé la durée.
La mise en œuvre de ces trois volets échange des obligations souveraines, mesures d'économies et réformes structurelles est censée extraire la Grèce de son surendettement, dans le cadre de l'accord élaboré fin octobre par la zone euro qui prévoit une rallonge de 130 milliards d'euros d'ici 2015 aux prêts de 110 milliards débloqués en mai 2010.

Le gouvernement de Lucas Papademos, produit le 11 novembre d'une alliance gouvernementale socialiste-droite après l'éviction du Premier ministre socialiste élu Georges Papandréou, a été chargé de lancer ce chantier.
L'accord entre la Grèce, les gouvernements de la zone euro et l'Institut de la finance internationale (IIF) prévoit que la dette de la Grèce soit ramenée à 120% de son PIB d'ici 2020, au lieu de plus de 160% du PIB actuellement.

Il comprend aussi le déblocage de 30 milliards d'euros pour aider les banques grecques à faire face aux pertes qu'elles subiront. En échange de son soutien l'État recevra des actions de ces banques, mais selon M. Vénizélos cela ne revient pas à une nationalisation de ces établissements. «Les banques demeureront privées, elles opèreront selon les règles du secteur privé», a-t-il dit.

Le Parlement grec adopte un nouveau plan d'austérité pour 2012

Le parlement grec a adopté mercredi un budget d'austérité drastique pour 2012, tablant sur une forte baisse du déficit public et une 5e année consécutive de récession.
Pour parvenir à réaliser un excédent primaire -hors service de la dette- de 1,1 % en 2012, objectif ambitieux au vue de la profonde récession que traverse le pays, la Grèce doit être «déterminée» et «systématique» dans son effort, sinon «l'histoire» ne lui «pardonnera pas», a déclaré le nouveau Premier ministre, Lucas Papademos, devant les députés.
Le gouvernement de coalition (socialiste, droite et extrême droite), qui pouvait théoriquement compter sur 255 voix sur les 300 que compte le parlement grec, a remporté 258 voix en faveur de ce budget, sur les 299 votants, 41 députés s'exprimant contre, selon le décompte officiel.
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