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L'autre élan du partenariat

Entre Rabat et Paris, le new deal permet de franchir une nouvelle étape du partenariat franco-marocain en mettant à profit les récentes évolutions dans les deux pays.

L'autre élan du partenariat
Véritable catalyseur de ce partenariat, la réunion de Paris aura permis de baliser le terrain à un partenariat mutuellement avantageux.
Pas moins de six membres du gouvernement ont fait le déplacement mercredi à Paris pour mettre en valeur la portée des réformes annoncées dans le discours royal et susciter davantage d'engagements des pouvoirs publics français et des investisseurs privés pour faire aboutir le chantier des réformes par le soutien à la croissance économique. Cette délégation comprenait Salaheddine Mezouar, ministre de l'Économie et des finances, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, MM. Aziz Akhannouch, ministre et de la Pêche maritime, Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Yassir Znagui, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, et Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales.

Les ministres, accompagnés d'une forte délégation de chefs d'entreprise marocains, ont planché devant une centaine de grands patrons français sur les réformes en cours et à venir au Maroc, sur les opportunités d'investissements dans plusieurs secteurs et les perspectives de croissance de l'économie marocaine. Des rapports privilégiés, une coopération et une convergence sans cesse renforcées. Entre Rabat et Paris, le partenariat est bel et bien au beau fixe. «Les relations économiques entre la France et le Maroc sont d'une qualité exceptionnelle». A telle enseigne, ont fait valoir les participants à une réunion du Groupe d'impulsion économique France-Maroc (GIEFM), « qu'elles ont atteint aujourd'hui un nouveau cap ».

Unanimes, les uns et les autres ont estimé qu'il existe actuellement «un mementum pour franchir un palier». Par ricochet, ce deal permet de franchir «une nouvelle étape du partenariat franco-marocain en tirant parti des évolutions dans les deux pays». Faisant le point sur la coopération bilatérale, les mêmes participants ont fait montre de leur propension à aller de l'avant. Véritable catalyseur de ce partenariat à « cœur ouvert », la réunion de Paris aura incontestablement permis de baliser le terrain à un partenariat mutuellement avantageux. Des réunions plénières du groupe ont permis de réajuster les avancées et « de veiller à un avancement équilibré ». Pour l'heure, indique-t-on en substance, il s'agit de favoriser le courant d'affaires entre le Maroc et la France en incitant «des entreprises françaises à s'installer au Maroc». Pour le GIEFM, cet entrain est d'autant plus opportun que dans le contexte conjoncturel actuel, l'économie nationale dispose d'acquis solides résidant dans son intégration régionale et mondiale. Voilà pourquoi ce groupement s'inscrit dans la stratégie politique de développement du Maroc, notamment dans les plans Emergence, Azur, INDH, etc. Le Royaume a adopté une politique de modernisation et d'ouverture, extrêmement volontariste, visant à la fois un développement économique accéléré et un progrès social important. Cela se traduit par une forte détermination et par une mobilisation permanente pour développer le pays, renforcées par la conviction de l'urgence de la lutte contre la pauvreté.

«Les nombreux accords internationaux négociés par le Maroc avec la France, l'Europe, les Etats-Unis, la Turquie , certains pays arabes du Maghreb et du Moyen-Orient, créent des conditions particulièrement favorables aux échanges commerciaux». Dès lors, le Maroc constitue une réelle opportunité pour les entreprises françaises face au défi de la mondialisation. Dans leurs efforts d'internationalisation, les entreprises françaises doivent considérer le «nouveau Maroc» comme une alternative séduisante face aux solutions indiennes, chinoises, voire européennes de l'Est.

Qui plus est, les efforts de compétitivité font du Maroc « une base privilégiée pour les entrepreneurs français ». Le Maroc offre aujourd'hui l'image d'un pays résolument en marche, un pays de chantiers verticaux et transversaux, ouverts dans tous les secteurs, qu'il s'agisse de la législation et de la réglementation, de l'administration publique et territoriale, des grands projets d'infrastructures, de l'éducation et de la formation ou encore de l'habitat et de la santé. De grands projets structurants ont été lancés tels que le renforcement du réseau routier et ferroviaire, l'extension du réseau autoroutier, le développement des capacités portuaires avec notamment la construction du port Tanger Méditerranée. De même, les projets d'aménagements de sites balnéaires et touristiques, sur les côtes maritimes ou dans des villes telles que Marrakech, répondent au souci d'élargir l'offre du Maroc sur le plan du tourisme.

Pour conforter cette impulsion tant escomptée, le GIEFM prône une démarche axée sur les plans stratégiques développés par le gouvernement marocain (Plan tourisme 2010, Emergence, INDH) et de contribuer à leur réussite. A Paris, on s'est accordé à dire que l'accent doit être mis « sur les possibilités de complémentarité entre plusieurs secteurs industriels français et marocains, sur les convergences entre les pôles de compétitivité français et les pôles privilégiés par les autorités marocaines, et sur l'importance des PME ».
Il reste que «les réponses gagneraient à être collectives et régionales dans une stratégie de solidarité qui donnerait plus de sens aux relations franco-marocaines».

Le GIEFM, ce qu'il est et ce qu'il fait

Le GIEFM, créé en 2005 par les anciens Premiers ministres français et marocain, respectivement Dominique de Villepin et Driss Jettou, et dont la coprésidence a été assurée par Jean-René Fourtou et Mustapha Bakkoury, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a eu notamment pour principales missions la prise de connaissance du plan «Emergence» et l'élaboration de proposition pour accroître l'attractivité du Maroc, l'identification et la mobilisation d'investisseurs et de partenaires potentiels, ainsi que la mise en commun de nouvelles idées pour dynamiser la coopération. Le Conseil des chefs d'entreprise France-Maroc a été, quant à lui, créé en 1980 par le MEDEF et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour renforcer les relations d'affaires et d'investissement entre les entrepreneurs des deux pays.
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