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«Nos objectifs pour l'année 2011 sont ambitieux»

Le champ d'activité de la Caisse centrale de garantie est très large. Le directeur général Houcine Itaoui dresse un bilan positif de la CCG en 2010. En ce qui concerne les PME, plus de 2,1 milliards de dirhams de crédits bancaires ont été mobilisés dont 72% destinés à l'investissement.

«Nos objectifs pour l'année 2011 sont ambitieux»
LE MATIN : Vous avez récemment tenu votre conseil d'administration. Quels sont les objectifs que vous avez tracés pour 2011?
Houcine Itaoui :
Nos objectifs pour l'année 2011 sont ambitieux puisque le plafond global des engagements a été fixé, en accord avec notre Conseil d'administration, à 5,4 milliards de DH dont près de 1,6 milliard de DH pour l'activité en faveur des entreprises et 3.8 milliards de DH pour les fonds de garantie relatifs au logement social.

La hausse de 9 % de l'activité globale de la caisse en 2010 s'explique-t-elle par les effets de la conjoncture internationale ?
L'année 2010 a été marquée par une progression de l'activité de la CCG tous fonds confondus (+ 9%) avec un volume d'engagements de 4,8 milliards de DH. Cette hausse est liée d'abord aux effets positifs de l'adoption, à partir de 2009, d'une nouvelle stratégie qui a permis d'apporter des améliorations notamment au niveau de l'offre –produits, un assouplissement des procédures et une meilleure proximité à travers l'ouverture de centres d'affaires régionaux.
Il est normal aussi qu'en période de crise, on fasse appel davantage à la garantie comme levier du financement bancaire des projets.

Le champ d'intervention de la CCG est large. Quel bilan faites-vous de la garantie des crédits destinés aux particuliers qui a connu une hausse de 13 % en 2010 ?
En 2010, le volume des crédits garantis en faveur des particuliers a atteint 3.394 MDH en hausse de 13% par rapport à 2009. C'est un bilan positif marqué par le décollage du produit FOGALOGE destiné à la garantie des crédits au logement en faveur de la classe moyenne (+197%) et à la progression de l'activité du FOGALEF destiné aux adhérents de la Fondation
Mohammed VI de promotion de œuvres sociales de l'Education-Formation.

Les étudiants sont-ils demandeurs du produit qui leur est particulièrement dédié ?
Le produit « Enseignement plus » destiné à la garantie des crédits au profit des étudiants de l'enseignement supérieur privé a bénéficié depuis son lancement en 2008 à 406 étudiants pour un montant de crédits garantis de 32,42 MDH. Il est à signaler que le produit n'est utilisé jusqu'ici que par une seule banque mais les autres banques préparent actuellement des offres de financement adossées à la garantie Enseignement Plus.

Depuis le déclenchement de la crise, avez-vous rencontré des problèmes particuliers ?
Vous savez, dans le cadre du plan de soutien des pouvoirs publics à certains secteurs tournés vers l'export, la garantie institutionnelle a contribué à contrer les effets de la crise internationale à travers un appui soutenu aux financements bancaires des PME, notamment pour la couverture de leurs besoins en fonds de roulement. Cette intervention a permis de maintenir les flux de financements en faveur des entreprises et d'éviter des tensions sur leur trésorerie.

Quel bilan dressez-vous en ce qui concerne les PME en 2010 ?
L'intervention de la CCG en faveur des entreprises en 2010 a permis la mobilisation de plus de 2,1 milliards de dirhams de crédits bancaires dont 72% destinés à l'investissement, 25% aux besoins en fonds de roulement et 3% à la restructuration financière. Le bilan fait ressortir une baisse du volume d'activité de 3% par rapport à l'année 2009 due à un ralentissement de l'activité de garantie pour la finalité «Exploitation» et ce, du fait de l'atténuation des effets de la crise sur l'économie en général et sur les secteurs exportateurs en particulier.

Les banques sont votre partenaire incontournable. Estimez-vous qu'elles jouent vraiment leur rôle ?
En effet, les banques sont nos partenaires et les prescripteurs de nos produits de garantie et de cofinancement. Au vu de l'évolution de notre activité, il est clair que les banques jouent de plus en plus leur rôle en adossant les crédits en faveur des PME, des populations à revenu modeste et de la classe moyenne à la garantie institutionnelle.

Les offres de garantie que vous proposez règlent-elles le problème de financement dont souffrent les PME et TPE ?
Vous savez, aujourd'hui la Caisse Centrale de Garantie met à la disposition des PME une panoplie de produits pour appuyer leur financement à chaque étape de leur cycle de vie : création, développement, innovation, restructuration.... Concernant les TPE, nous nous penchons actuellement sur l'adaptation des conditions de nos produits pour mieux répondre aux besoins spécifiques de cette catégorie d'entreprises. Ceci étant, d'autres problèmes peuvent freiner l'accès au financement, tels que la qualité du projet ou de la relation banque-PME en raison notamment de l'insuffisance ou de l'asymétrie de l'information financière, de la faiblesse des fonds propres et de l'absence d'un accompagnement approprié des porteurs de projets.

D'après votre expérience, comment peut-on lutter contre le surendettement des entreprises ?
En cas de surendettement, il existe à la CCG un produit de garantie dédié à la restructuration financière des entreprises qui permet de consolider les dettes et d'allonger la durée de remboursement. Mais la question de la lutte contre le surendettement des PME repose sur le renforcement de leur structure financière à travers notamment le recours à d'autres alternatives telles que le capital risque et le capital investissement, le leasing, l'accès au marché financier ….

Quel est le secteur qui bénéficie le plus de vos produits ?
La plupart des secteurs de l'activité économique bénéficient de l'intervention de la Caisse Centrale de Garantie. Le secteur des industries manufacturières vient en première position, suivi de ceux du négoce et distribution, de l'enseignement privé et du tourisme.
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