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La BVC sous le signe de la valse-hésitation

Affecté vraisemblablement par les effets indirects des tensions géopolitiques régionales, le marché boursier casablancais a marqué un revirement de tendance au premier trimestre 2011. Une donne qui aurait acculé les investisseurs étrangers à réduire sensiblement leurs positions au niveau de la Bourse des valeurs de Casablanca.

La BVC sous le signe de la valse-hésitation
«Les particuliers nationaux ont cédé à la panique et liquidé une partie de leurs positions, tirant ainsi les cours des valeurs vers le bas». Malgré la publication par les sociétés cotées des résultats bilanciels 2010 globalement satisfaisants, le marché boursier est resté fébrile. A fin 2010, les réalisations financières des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca sont pourtant ressorties globalement bien orientées, tant pour les compagnies industrielles que pour les banques, les assurances et les sociétés de crédit à la consommation . Sous le signe de la valse hésitation, et tout en affichant une volatilité élevée, les deux baromètres phares de la cote ont remarquablement baissé. Les indices Masi et le Madex ont régressé de 3,8%, au premier trimestre 2011, en variation trimestrielle. Cette baisse s'est accompagnée d'une chute du volume des transactions (-43,1%), enseignant, ainsi, sur la prudence dans l'investissement en bourse. Dans ce contexte, la capitalisation boursière s'est repliée de 3,7% à 557,1 MMDH, comparativement à fin décembre 2010.

Pour les analystes de BMCE Capital Bourse, l'augmentation du capital réalisée par Unimer dans le cadre de l'opération fusion-absorption avec la société La Monegasque Vanelli Maroc n'aura eu «qu'un impact limité sur la valorisation globale du marché». Drainé à hauteur de 92,3% sur le premier compartiment, le chiffre d'affaires trimestriel s'est chiffré à 9,7 MMDH, en baisse de 38,4% comparativement à une année auparavant. Tout au long des trois premiers mois de l'année, le compartiment de détails a été fortement animé par les valeurs Maroc Telecom , Attijariwafa bank, Addoha et la BCP qui ont engrangé des flux respectifs de 1.596 MDH, 1.441,2,MDH de 1.368,5 MDH et de 1.163,9 MDH . Accaparé à hauteur de 64,1% par Maroc leasing, le marché de blocs a drainé un volume global de 810 MDH, Hormis sept secteurs qui inscrivent la variation de leurs indices en territoire positif, les deux tiers des baromètres sectoriels ont inscrit à leur actif des contre performances.

A commencer par l'indice du secteur de « la Sylviculture et papier» qui s'est délesté de 25,1% à 80,90 points. Idem pour l'indicateur des «Bâtiments et matériaux de construction» qui a trébuché de 11,5% à 18 250,30 points. Tiré vers le bas par la contre-performance d'Ennakl Automobiles (-29,1%), Stokvis Nord Afrique (-13,6%) et Fertima (-12,1%), le baromètre des «Distributeurs» s'est effrité de 10,1% à 19. 877,16 points. Le distributeur officiel en Tunisie des marques du groupe Volkswagen a vu son cours abandonner 29,1% à 46,8 DH en raison de la situation politique en Tunisie.

En tête de peloton, l'indicateur des «Mines» a grimpé de 15,2% à 17.717,13 points, bénéficiant de l'engouement manifesté par les investisseurs pour les titres Managem, SMI et CMT. Notons au passage que, tirant amplement profit de l'annonce de ses résultats financiers globalement satisfaisants au titre de l'exercice 2010, Managem a enregistré, au cours du premier trimestre 2011, la plus forte hausse de la Place avec une performance de 16% à 790 DH.

Concernant le baromètre des «Équipements électroniques et électriques», il a gagné 11,8% à 9.000 points. L'indicateur de l'industrie pharmaceutique a fini par prendre 11,3% à 2.259,68 points, alors que les baromètres «Transport», «Télécommunications», «Agroalimentaires» et « Pétrole et gaz» ont gagné 10,8%, 3,3%, 1,8% et 0,1% respectivement.

Ayant amorcé une vague de correction sévère, en reculant de près de 6,39% au 4 avril 2011, le Masi devrait s'orienter dans un premier temps vers le seuil des 12.500 points (+2,68%).
«En cas de franchissement à la hausse de ce niveau, estiment les analystes de BMCE capital bourse, l'indice de toutes les valeurs cotées devrait se diriger vers les 12.800 points (+5,14%). Dans ce sillage, et selon les mêmes analystes, la capacité bénéficiaire prévisionnelle de l'ensemble des sociétés cotées à la Place de Casablanca devrait s'établir à 33,1 MMDH en 2011 et à 36,4 MMDH en 2012, en hausses respectives de 9,7% et de 10,0%. A l'opposé et en cas de confirmation du canal baissier amorcé depuis début 2011, l'indicateur principal de la Bourse de Casablanca devrait refluer vers les 11.700 points (-3,9%)».

Réalisations opérationnelles

En 2010, les banques et les sociétés de crédits à la consommation ont dégagé un RBE (Résultat brut d'exploitation) de 20,9 MMDH, en progression de 9,6%, accaparé dans sa quasi-totalité par les banques, lesquelles génèrent un RBE de 19,8 MMDH, en augmentation de 10,5%. Les compagnies d'assurance ont enregistré un RT (Résultat technique), en bonification de 20,7%, tirant amplement profit du redressement de l'activité d'Atlanta. Cette compagnie dont le RT a marqué un bond de 254,7% à 319,3 MDH, a compensé le repli de 5,5% à 934,3 MDH de celui de Wafa Assurance. Les industries ont dégagé un résultat d'exploitation en bonification de 5% et ce, grâce à l'amélioration de 81% à 2,5 MMDH du REX du segment pétrole et mines et dans une moindre mesure de 27,8% à 3,6 MMDH de celui du secteur immobilier.
Leurs marges opérationnelles sont ressorties à 6,2% et à 28,7%, respectivement, en amélioration de 1,5 point pour le pétrole et les mines et de 2,3 points pour les immobilières.
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